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Participation africaine au sommet sur la société de l’information : Une représentation officielle de poids

mardi 22 novembre 2005

Treize chefs d’Etat, trois vice-présidents et dix Premiers ministres africains ont fait le déplacement à Tunis. De loin le contingent le plus important de leaders, par rapport aux délégations des autres continents. A la question de savoir si l’absence de présidents et de chefs de gouvernement de la quasi totalité des pays du Nord pouvait être liée à la question des Droits de l’homme en Tunisie, le président sénégalais Abdoulaye Wade a laissé entendre : « Je n’en sais rien ». Ne voulant visiblement pas commenter ce fait.

Toujours est-il qu’au moment de quitter Tunis, la délégation américaine, dirigée par de hauts fonctionnaires et des conseillers de George Bush, a laissé entendre son dépit par rapport à l’état du respect des Droits de l’homme en Tunisie. L’Afrique aura donc été le continent le mieux représenté à ce Smsi. Intérêt pour la société de l’information ou désir d’honorer le « frère » tunisien qui organise ? Voire. Toujours est-il que les pays leaders du Nepad avaient de bonnes raisons d’être là, et en dehors de l’Egypte ils ont tous été présents au plus haut niveau, avec l’Algérie, l’Afrique du sud, le Nigeria et le Sénégal (Le Caire a dépêché un ministre).

La liste des pays africains, dont les présidents étaient présents, comprend également le Zimbabwe, le Rwanda, la Guinée équatoriale, la Mauritanie, le Soudan, les Comores, le Congo et la République centrafricaine. Le Ghana, la Zambie et le Botswana se sont fait représenter par leurs vice-présidents. Pour leur part, le Maroc, l’Angola, le Mozambique, la Namibie, le Mali, le Niger, Djibouti, le Lesotho, le Gabon et le Swaziland ont dépêché leur Premier ministre.

Au niveau ministériel, on avait l’Egypte, le Cameroun, l’Île Maurice, la Tanzanie, le Bénin, l’Ethiopie, la Sierra Leone, la Guinée, le Malawi et le Tchad. Quant à la Côte d’Ivoire, la Libye, l’Erythrée et le Cap Vert, ils ont délégué des responsables de directions ou de services liées aux technologies de l’Information. A noter que le président Khadafi a été de passage à Tunis à la veille de l’ouverture du Smsi.

Côté européen, seul le président suisse a été de la partie. Mais il se devait sans doute d’être là pour passer le témoin au président Ben Ali, après avoir été l’organisateur du premier sommet de 2003 à Genève.

Les pays africains sont repartis de Tunis avec deux principaux motifs de satisfaction relatifs à la gouvernance de l’Internet et au Fonds de solidarité numérique. Sur le premier point, un consensus permet encore de poursuivre les négociations, avec la certitude que les Etats auront un rôle prépondérant à jouer. Sur le second, le Fonds est bien sur les rails, accepté par tous comme une nécessité, et n’est plus une simple réalité virtuelle.

Selon le Sénégalais Mouhamed Diop, chef de service à l’Icann, « certains Etats (qui) ont ramené à la baisse leurs prétentions de s’approprier la gouvernance de l’Internet ». Les discussions vont donc se poursuivre dans le cadre du Forum sur la gouvernance de l’Internet qui a été mis en place, et qu’il appartiendra au secrétaire général de l’Onu de convoquer. Une réunion pour 2006 a été avancée (dans les premiers mois, avance un délégué guinéen). La Grèce s’est proposée de l’accueillir.

Toutefois, le scepticisme règne quand on sort du milieu des délégations officielles. Chargé de projet Ntic à l’Institut Panos Afrique de l’ouest (Ipao), Ken Lohento se dit « soucieux du suivi des mécanismes ». « Je ne sais pas comment le Fonds de solidarité numérique sera utilisé pour la promotion des Tic. Je ne sais pas non plus dans quelle mesure le Forum sur la gouvernance de l’Internet pourra jouer son rôle et s’occuper effectivement des questions de politique publique liées à la gouvernance de l’Internet ».

Maire de la ville de Kaédi, en Mauritanie, Sow Moussa Gemba trouve même nécessaire de mettre « un organe de contrôle des engagements pris par les Etats et les institutions internationales ». « Pour les pays en voie de développement, le tout n’est pas de parler de la société de l’information. L’essentiel c’est plutôt de savoir comment acquérir les infrastructures pour réduire la fracture numérique », justifie-t-il. Pour l’heure, le Fonds de solidarité numérique a permis d’amasser sept à huit millions d’euros.

(Source : Wal Fadjri, 22 novembre 2005)

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