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Ousseynou Dieng, expert en management de l’audiovisuel et des TIC : « le Sénégal a bien réussi le passage vers le numérique »

vendredi 12 février 2016

Le Sénégal aurait réussi son passage de l’analogie vers le numérique, en dépit des limites que rencontre la transition de la Télévision numérique terrestre (Tnt), notamment avec le déficit de décodeurs. C’est du moins la conviction d’Ousseynou Dieng, expert en management de l’audiovisuel et des Tic, qui estime par ailleurs que l’audiovisuel, au même titre que les télécoms, est un secteur porteur d’emploi qui nécessite un cadre juridique. Il s’exprimait hier, jeudi 11 février, en marge de l’atelier initié par le Synpics sur la Tnt.

Effective au Sénégal depuis le 15 juin dernier, la transition de la Télévision analogique vers la Télévision numérique terrestre (Tnt) suscite moult interrogations, dont sa réussite au Sénégal. Si l’on se fie aux propos d’Ousseynou Dieng, le pays a vraiment réussi le passage de l’analogie vers le numérique. En effet, de l’avis de l’expert en management de l’audiovisuel et des Tic, « si c’était un examen et qu’il faut avoir la moyenne pour passer, je dirais que le Sénégal va passer parce qu’il a plus que la moyenne pour passer ». Poursuivant, il a fait savoir que « si c’était un concours, j’allais dire que le Sénégal est passé car en Afrique de l’Ouest, et même en Afrique francophone, c’est le Sénégal qui a réussi le passage en dehors du Maroc qui est en train de revoir d’ailleurs son redéploiement ». A l’en croire, le réseau couvre aujourd’hui 80% du territoire, à travers 5 grands centres qui couvrent 9 régions sur les 14.

Cependant, Ousseynou Dieng fait remarquer qu’il y a bien entendu des défaillances dans ce passage au numérique. Comme principal couac noté, il a évoqué la question de l’insuffisance des décodeurs. Selon l’expert, sur les 865.000 décodeurs commandés par l’Etat du Sénégal, seuls 405.000 ont été distribués sur l’ensemble du territoire.

Pour autant, M. Dieng se dit rassuré quant à la réussite de la transition. Pour cause, il explique que « la rentabilité est gagée sur l’exploitation financière de son bouquet ». En réalité, l’Etat exploite la moitié des chaines du réseau, environ 36 chaines et le partenaire (Excaf) exploite les 36 autres chaines suivant une base de Tnt payante. Par conséquent, il a indiqué que l’opérateur Excaf est obligé de livrer la totalité des décodeurs et procéder aux abonnements pour assurer son retour sur investissement. Il a par ailleurs révélé que c’est de l’intérêt de tous, qu’Excaf réussisse sa mission, dans la mesure où « c’est un opérateur national, qui engage des citoyens sénégalais et qui protège l’emploi ».

Dans un tout autre registre, notamment la place du professionnel des médias dans un écosystème numérique, M. Dieng est d’avis qu’il faut s’adapter aux modes d’organisation, avec notamment la création d’un Smart City, d’un Data center, d’un BOP Offshore, des centres de production audiovisuelles, etc. Ainsi donc, selon lui, l’audiovisuel est aujourd’hui un secteur porteur, au même titre que le secteur des télécoms.

Par conséquent, estimant que l’audiovisuel a un grand rôle à jouer dans cet écosystème numérique, il a jugé nécessaire de professionnaliser le secteur. « Tout cela milite en faveur de la mise en place d’un cadre juridique capable de soutenir les évolutions technologiques et d’enclencher la dynamique de développement du secteur de l’audiovisuel », a-t-il conclu.

Installer les professionnels des médias au cœur de la TNT

Il faut en outre noter que des recommandations ont été faites par le Synpics, après 2 jours d’atelier sur la Tnt, grâce au concours de la fondation Friedrich Ebert Stiftung. On peut citer, entre autres, la nécessité de mettre les professionnels de la communication au cœur de la Tnt, en renforçant leur capacité et en démultipliant la formation sur les grands chantiers numériques de l’Etat. Autres recommandations, et pas des moindres, l’appel lancé à l’Etat pour le vote du Code de la presse, ainsi que de la Convention collective. Il en ressort aussi la question de la facilitation de l’accès aux sources d’information (ministères par exemple), tout comme la disponibilité d’un fond de financement de la presse et la prise en compte des attentes des médias au prochain conseil interministériel, pour ne citer que ceux-là.

Jean Michel Diatta

(Source : Sud Qutotidien, 12 février 2016)

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