Après l’extinction de la télévision analogique au profit de la TNT, voici la fin du téléphone filaire traditionnel. Orange, l’ex-France Télécom, prépare l’arrêt du plus vieux réseau téléphonique de France. Les combinés branchés à de simples prises téléphoniques ne sonneront alors plus.
Certes, le processus prendra du temps, mais au début de la prochaine décennie, le vieux réseau téléphonique sera peu à peu éteint. Dans le jargon des télécoms il est désigné sous le nom de réseau téléphonique commuté (RTC). Selon l’Autorité des télécoms (Arcep), la France compte 12,9 millions de lignes RTC, soit un peu plus d’un tiers des lignes téléphoniques.
Pour bénéficier d’une ligne fixe, il faudra alors s’équiper d’une box dite DSL, qui viendra se connecter entre le combiné et la prise murale. Petite subtilité du processus : le RTC sera en effet arrêté, mais pas les services ADSL qui fonctionnent eux aussi sur le cuivre et qui permettent de téléphoner, se connecter à Internet ou regarder la télé. La moitié des foyers français disposent déjà d’un tel équipement. Les autres ont encore quelques années pour se préparer. « Il est logique de ne pas maintenir un mille-feuille technologique », souligne Benoît Loutrel, directeur général de l’Autorité des télécoms (Arcep).
Orange s’attaque à ce problème très en amont, parce qu’il doit prévenir les usagers au moins cinq ans avant de l’arrêter et que l’entretien du RTC devient problématique. Schématiquement, pour que ce réseau fonctionne, il faut d’un côté un téléphone et de l’autre un commutateur. « Les commutateurs sont des équipements vieillissants, datant des années 1970. Les équipementiers télécoms n’en produisent plus », explique Benoît Loutrel. « Cela fait des années que la maintenance est faite en cannibalisant des équipements qui ne sont plus utilisés. »
Manque de techniciens
Autre problème : les techniciens qui maîtrisent ce domaine vieillissent vont bientôt partir à la retraite. « Former des jeunes de 20 ans à une technologie sans avenir n’a aucun sens », ajoute-il. Mieux vaut donc couper le RTC que d’attendre la grande panne !
L’arrêt de cette technologie aura aussi un effet vertueux sur l’environnement. Les commutateurs sont bien plus gourmands en électricité que les équipements qui les remplaceront.
Le calendrier se met en place. Au quatrième trimestre 2018, une personne qui souhaitera faire installer une nouvelle ligne RTC ne le pourra plus. Des services de remplacement lui seront proposés, sur l’ADSL ou la fibre. À partir de 2021, une nouvelle étape sera franchie. Le service RTC sera progressivement arrêté, avec un calendrier différent selon les régions. Les abonnés se verront proposer une ou des solutions alternatives, en fonction des évolutions technologiques.
Deux professions sont particulièrement concernées : les commerçants et les ascensoristes. Les services d’appel d’urgence des ascenseurs sont encore très souvent branchés sur le RTC. Dans ce cas, les copropriétés concernées ont tout intérêt à agir au plus tôt, pour éviter les pics de demandes et les envolées de prix. Certains terminaux de paiement fonctionnent encore sur le RTC, il faudra en changer. Inutile de paniquer, il reste encore au moins cinq ans, mais mieux vaut ne pas attendre le dernier moment. D’autres services, comme certaines lignes d’urgence, de télésurveillance ou de téléalarme dépendent aussi du RTC et devront faire l’objet d’une mise à jour. Petit détail d’importance : un téléphone branché sur une ligne RTC fonctionne même en cas de panne d’électricité. Les nouveaux équipements nécessitent tous une alimentation électrique. Ce qui peut poser des problèmes pour les services d’urgence.
Elsa Bembaron
(Source : Le Figaro, 17 février 2016)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000