Face aux énormes enjeux du numérique, l’Afrique n’a de choix que de suivre la marche du monde. Car, le numérique, dans ses multiples composantes, constitue un immense gisement d’innovations et d’inventions sur lequel l’économie mondiale est en train de se renouveler, avec la création de millions d’emplois, de milliers de nouveaux métiers et des opportunités à saisir. Suffisant pour que le ministre Sénégalais Mary Teuw Niane engage toute l’Afrique dans le numérique pour sauvegarder son identité et rester soi-même.
« Nous n’avons pas le choix. « To be, or not to be ». Le numérique, dans ses multiples composantes et les sciences émergentes comme l’intelligence artificielle, le Big Data, la cyber-sécurité, la robotique, l’Internet des objets, la réalité augmentée, la simulation numérique, le calcul scientifique, la modélisation, la génétique moléculaire, la biotechnologie, la bio-informatique, la nanotechnologie, les sciences et techniques spatiales et la télédétection, physique nucléaire et ses applications, le changement climatique etc. constituent un immense gisement d’inventions et d’innovations sur lesquels l’économie mondiale est en train de se renouveler. » C’est le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation qui enrôle ainsi le continent africain dans le numérique.
Pour Mary Tew Niane qui présidait avant-hier jeudi, la cérémonie d’ouverture du premier colloque international sur le numérique, toute l’Afrique doit s’engager dans le numérique. « Tous le continent doit s’engager dans le numérique et les sciences émergentes par une réorientation du système éducatif, du préscolaire au secondaire, du système de formation professionnelle, de l’enseignement supérieur, du système de recherche et d’innovation, vers les sciences, les technologies et les sciences de l’ingénieur, les mathématiques, vers ces nouvelles sciences et technologies et contribuer ainsi à leur intégration dans les priorités de développement contenues dans les plans d’émergence économique, sociale et culturelle des pays africains. »
Car, insiste M. Niane, « ce sont des millions d’emplois, des milliers de nouveaux métiers, des sommes astronomiques qui sont en jeu. L’intelligence semble pour longtemps avoir pris le pas sur le matériel dans la production et le contenu des marchandises. Ce nouveau mode de production et ses nouveaux produits sont en train de changer notre vie, nos manières de vivre, nos rapports avec les personnes et les biens, nos besoins et, en fin de compte, nos manières de penser, notre culture et posent la lancinante question : "ferons-nous partie de cette nouvelle économie, par conséquent de cette nouvelle civilisation ?’ »
Mary Teuw Niane, reste convaincu que « ce qui se joue sous nos yeux, c’est l’avenir de la jeunesse africaine, le futur de notre continent. Nous avons la possibilité de construire une économie qui nourrit les êtres humains et les animaux, qui fait travailler l’écrasante majorité de la population africaine, qui donne à chaque africaine et à chaque africain un sentiment de haute estime de soi et de bonheur correspondant à l’idée qu’il se fait de son bien-être. Ainsi, les africains ne viendront-ils plus grossir alors les rangs des naufragés de la Méditerranée et la famine ne sera plus qu’un vieux souvenir que les livres d’histoire rapporteront aux enfants. »
Et, d’ajouter que « le rêve est permis ». Car « l’Afrique face passive qui observe sera l’Afrique asservie des temps modernes, une partie du ghetto du village planétaire. A l’image des années « 60 » où, empêtrée souvent dans un dilemme existentiel, certains ont consciemment refusé de s’approprier la science et la technologie... Mais, au final, après plusieurs décennies d’indépendance, ils ont abouti à une désillusion. Non seulement ils ne sont plus eux-mêmes, mais ils n’ont pas aussi eu un gain substantiel dans leur idéal de bien-être. »
En attendant, « un pays, le Japon, anticipe. Il construit « Japon société 5.0 » pour prendre toute la mesure des opportunités de transformation économique et sociétale que le numérique et les sciences émergentes offrent à un pays et à sa population vieillissante », relève-t-il.
Ibrahima Diallo
(Source : Sud Quotidien, 23 juin 2018)
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3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
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