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Opérations de confection de la carte d’identité biométrique CEDEAO et de la carte d’électeur : Le rythme est encore loin des objectifs fixés

mardi 22 novembre 2016

L’Etat a défié le plus redoutable des adversaires qui soient : le temps. Le Président Macky Sall a fixé à la Direction de l’automatisation des fichiers (Daf), un objectif d’inscrire, d’ici aux Législatives de juin 2017, au moins 4 millions d’électeurs, en 5 mois. Du diagnostic fait de la situation actuelle, après plus d’un mois du lancement de ce processus par le Président Sall, il ressort que c’est le temps qui a une longueur d’avance considérable sur l’Etat. Pour le moment. Le Directeur de l’automatisation des fichiers, Ibrahima Diallo, annonce, pour la fin du mois de décembre 2016, l’installation de 500 commissions sur l’ensemble du territoire national. Si cet objectif se réalise, la Daf projette d’inscrire 6 900 000 électeurs en fin avril 2017. Autant la projection est rassurante du fait de ses chiffres reluisants, autant la réalité sur le terrain laisse place aux craintes, quant à l’atteinte de cet l’objectif majeur. A ce jour, la capitale Dakar, avec près de deux (2) millions d’inscrits sur le fichier électoral de 2014, compte seulement 36 commissions avec une moyenne de production de 150 enrôlements par commission et par jour. Pour le reste du pays, il n’y a qu’une commission fixe par département, avec une production moyenne de 100 enrôlements par commission et par jour. Soit 75 commissions au niveau national pour au moins 6 millions de Sénégalais. Si l’on s’arrête à ce dispositif, il faudrait mettre au moins trois ans, ne serait-ce que pour inscrire les 5 700 000 qui sont déjà sur le fichier électoral. Avec cette moyenne générale de 100 enrôlements par commission et par jour, la cadence actuelle ne permet pas de couvrir, ne serait-ce que la population électorale du fichier actuel, afin qu’ils puissent voter avec cette carte d’identité biométrique aux Législatives de juin 2017. En sus du nombre insuffisant des commissions, des pannes de machines sont relevées à la pelle dans les régions. Le rythme est, dans l’ensemble, très lent. « L’Observateur » a fait un round up des opérations de confection des cartes d’identité et des inscriptions sur les listes électorales. Il y a la théorie et la réalité du terrain.

Thiès : Des inscriptions au compte-gouttes

Suite aux menaces de responsables du parti Rewmi de Idrissa Seck de bloquer le travail de la commission administrative, le préfet de Thiès, Alioune Badara Sambe, a déployé les forces de l’ordre pour garantir le processus de confection des cartes d’identité biométriques. Hier lundi, à bord de transports en commun, militants et maires dudit parti ont investi le centre d’inscription, protestant contre les lenteurs constatées. La confection des cartes d’identité a démarré depuis le 3 novembre. « Malheureusement, les choses ne bougent pas », déplore Lamine Diallo, maire de Thiès-Ouest. Après une panne du matériel le jour du démarrage, la commission administrative a repris service le 5 novembre, travaillant tous les jours, de 8 à 18 heures. Des citoyens passent la nuit à la belle étoile pour figurer sur la liste des 30 à 50 sélectionnés par jour. Malgré les explications des membres de la commission administrative, les maires de Rewmi ne sont pas rassurés. « Les membres de la commission disent se limiter à la seule inscription. L’affectation de l’électeur dans un centre et bureau de vote étant du ressort des services du ministère de l’Intérieur. Ce qui nous inquiète, c’est que le ministre Abdoulaye Daouda Diallo est partisan et maire Apr d’une commune », dénonce Lamine Diallo. Au moment où une technicienne expliquait aux maires le processus de confection de la carte multifonctionnelle, survint un dysfonctionnement du réseau internet. « Le gouvernement est incompétent. Il est incapable de fournir une carte d’identité nationale. Nous ne sommes pas rassurés. Les populations font la queue et dorment dans la rue pour avoir la carte d’identité biométrique. Nous exigeons l’ouverture d’autres commissions dans les sous-préfectures », réagira Lamine Diallo. Alioune Badara Sambe, préfet de Thiès, apprend que le matériel est disponible dans les sous-préfectures et que cinq autres commissions seront ouvertes dans les cinq arrondissements du département. Mieux, après les sous-préfectures, il annonce d’autres commissions dans les commissariats de police et brigades de gendarmerie.

Ousseynou Massérigne Guèye

Kolda : Démarrage timide des inscriptions

Les inscriptions pour l’obtention de la nouvelle carte d’identité biométrique de la Cedeao ont démarré hier, lundi 14 novembre 2016, à 8H à la préfecture de Kolda.

Lors de notre passage hier, sur les lieux, c’était le calvaire pour les citoyens venus renouveler leurs pièces. Ils jugent trop lent le processus d’établissement de la nouvelle carte. « Depuis 8H, nous sommes là et jusqu’à cette heure-ci (13H passées), il n’y a que 2 personnes inscrites », explique un interlocuteur, sous l’anonymat. Le vieux Insa Barou Ndiaye confirme cette lenteur. « Je viens de m’inscrire. Aujourd’hui (hier), les gens ne sont pas venus en masse. Car, ils ne sont pas bien informés. Les opérations sont très lentes et à chaque fois, on nous parle de problème de machine. Je crois que les membres de la Commission ne maîtrisent pas la machine. » Idem pour Souleymane Touré. « Au niveau de la machine, il y a un problème. Ils nous disent souvent que la machine est éteinte. Mais avec le temps, cela pourra marcher et les choses vont s’améliorer », espère-t-il. Joint par téléphone, le préfet de Médina Yoro Foulah confie : « Nous venons de réceptionner le matériel. Nous allons démarrer les opérations d’ici quatre jours », a-t-il expliqué. A Vélingara, le matériel est réceptionné, mais pas de démarrage des opérations.

Souleymane Sall

Ziguinchor : Les populations étalent leurs craintes

L’inscription sur les listes de la carte d’identité biométrique de la Cedeao a démarré le vendredi 11 novembre 2016. Le chef de l’Exécutif régional, le Commandant de la Zone militaire N°5, le Commandant de la Légion de la gendarmerie et le Commissaire de la police urbaine de Ziguinchor ont été les premiers à s’inscrire sur les listes. « A Ziguinchor, le démarrage des inscriptions a été effectif depuis le vendredi 11 novembre 2016. La commission travaille du lundi au samedi, de 08H à 18H. Sur le plan technique, tout le matériel (appareil photo, scanner, matériel de bureau) a été mis à notre disposition. Sur le nombre des inscrits, nous avons eu 53 le vendredi 11 novembre et 81 inscrits le samedi », renseigne l’adjoint au Préfet de Ziguinchor, Amadou Bâ.

Dans le département de Bignona, les inscriptions ont démarré le vendredi 11 novembre 2016. Mais la machine est tombée en panne le même jour. Elle est acheminée à Dakar pour réparation. Les opérations n’ont repris que le mardi 15 novembre 2016.

A Oussouye, les opérations n’ont démarré que le mardi 15 novembre 2016. Bon nombre de Ziguinchorois n’ont pas hésité à étaler leurs craintes. « Je pense que le Président Macky Sall et son gouvernement doivent revoir ce délai de six mois qu’ils nous ont accordé. La carte nationale n’a jamais été payante pour nos populations. L’Etat doit, au contraire, tout faire pour nous permettre de disposer de la carte d’identité biométrique gratuitement », se défend El Hadji Malick Badji, cadre de l’Administration à la retraite. Pour le jeune étudiant, Souleymane Ndiaye, « débrousser 10 000 FCfa pour obtenir sa carte nationale d’identité biométrique n’est pas normal. C’est une première au Sénégal et elle restera, à jamais, graver dans la mémoire des pauvres citoyens que nous sommes », dénonce-t-il.

Abdourahmane Thiam

Kaffrine : Les populations passent la nuit à la préfecture pour s’inscrire

Dans le département de Kaffrine, les inscriptions sur les listes pour l’obtention de la nouvelle carte nationale d’identité biométrique ont démarré le jeudi 11 novembre 2016. A la préfecture de la ville, des centaines d’individus se retrouvent tous les jours pour pouvoir s’inscrire difficilement sur les listes. Avec la seule machine que dispose la commission pour l’inscription de toute la population du Ndoucoumane, les Kaffrinois passent des journées entières à faire la queue devant la préfecture pour s’inscrire. D’autres, las des nombreux va-et-vient sans succès et autres bousculades ponctuées toujours de querelles, décident tout bonnement, après une journée fatigante à la préfecture, de passer la nuit devant le bureau des inscriptions. Et malgré cette stratégie adoptée par certaines personnes qui croyaient avoir trouvé la solution à leur souci, bon nombre d’entre elles finissent souvent par rebrousser chemin le lendemain. Sans s’inscrire. Une situation pénible et insupportable à la fois pour les citoyens Kaffrinois.

Interpellé sur la question qui a fini d’être un fait banal dans la localité, Waly Bakhoum, président de la Commission administrative chargé des inscriptions dans la commune, s’explique : « Cette situation que nous déplorons tant, s’explique tout simplement par le nombre important d’individus désirant s’inscrire sur les listes. Pourtant, malgré cette foule immense qui se présente tous les jours, nous inscrivons plus de 100 personnes par jour. Et nous travaillons même au-delà des heures régulières. » Le président de la Commission révèle qu’après une semaine de travail, plus de 500 personnes ont été inscrites.

Mariama Guèye

Saint-Louis : Lenteurs, couacs et insuffisances des commissions décriés par les populations

Dans la région de Saint-Louis, il y a trois commissions mises en place, dont une par département (Saint-Louis, Podor et Dagana). Ce qui rend difficile l’accès. Le département de Saint-Louis ne compte, pour l’heure, qu’une seule commission. Ainsi, un rush quotidien est enregistré sur les lieux. La commission travaille sur la base d’une liste conçue la veille, dans l’après-midi précisément. Une liste de soixante personnes est dressée tous les jours. Les cinquante sont pris dans la matinée, alors que les dix restants passent le soir. « On ne se limite pas à cette liste. On prend aussi les chefs de service et autres qui ne s’inscrivent pas au préalable », confie Macoumba Kane Diallo, président de la commission départementale de refonte partielle du fichier. Quatre-vingt-dix à cent enrôlements sont effectués quotidiennement. Ce chiffre est dépassé parfois. « On a eu 110 inscriptions jeudi dernier et 108 le lundi. Le premier jour, la commission avait fermé porte à 00H. On avait pris 100 personnes ce jour-là de 08H à 00H, à cause des lenteurs notées dans la procédure informatique », indique M. Diallo. Très souvent, la commission dépasse les horaires normaux (08H-18H) à cause de l’affluence. A la date du lundi 14 novembre 2016, soit dix jours après l’ouverture de la commission (03 novembre) 882 inscriptions ont été relevées, dont 691 demandes de maintien dans le fichier, 75 changements d’adresse et 119 nouvelles inscriptions dans le département de Saint-Louis.

La première étape de la procédure, celle administrative, s’effectue rapidement. Ce qui n’est pas le cas pour la seconde, celle dite informatique où des couacs sont notés quelquefois, occasionnant des lenteurs dans le système. Ici, l’enrôlement peut prendre cinq à dix minutes par personne, parfois beaucoup plus, parce qu’il faudra plusieurs tentatives pour que la machine enregistre les empreintes. « On rencontre quelques problèmes dans l’application des empreintes. Il faut au moins avoir deux bonnes empreintes pour chaque main, mais cela ne marche pas à tous les coups. On est obligé de faire plusieurs essais pour avoir de bonnes prises », signale l’opérateur Norbert Kény. Interpellés, les citoyens ont fait part de la nécessité de mettre en place d’autres commissions pour permettre à tout le monde de disposer de leur carte nationale d’identité biométrique Cedeao avant le délai des six mois. Dans cette commission, les journées du lundi sont réservées aux personnes âgées et celles en mobilité réduite qui accédaient difficilement à la commission.

Aïda Coumba Diop

Diourbel : La machine bloquée pendant 5 jours

Malgré une forte demande des populations, les inscriptions se font à compte-gouttes. Depuis le démarrage des inscriptions le 3 novembre dernier, moins de 600 personnes ont pu s’inscrire sur les listes. Un faible taux dû à une panne de la machine, survenue il y a quelques cinq jours. A la date du 9 novembre, la Commission administrative installée à la Préfecture de Diourbel n’a enregistré que 598 inscrits. Pour certains, outre la panne de la machine, d’autres lenteurs ont été constatées. Parce que, disent-ils, la commission est composée de personnes du troisième âge qui, pour procéder au remplissage du document, prennent beaucoup de temps. Il sera donc difficile de prendre en charge 100 personnes par jour, comme prévu par la Commission. De l’avis du Préfet du département de Diourbel, la production des cartes par jour devrait dépendre des membres de la Commission. « C’est une nouveauté, il faudra aussi un contrôle et n’oublions pas non plus que ce sont deux opérations. L’inscription pour la carte d’identité et celle pour la carte d’électeur. Cela prend du temps. Ce qui est clair, on ne peut pas dépasser les 150 personnes par jour. On va essayer d’accélérer encore », a déclaré Ibrahima Fall. Ainsi, sur les 598 inscrits, 478 personnes ont maintenu leurs inscriptions sans modification et 46 autres ont procédé à des changements. Toutefois, la Commission administrative a enregistré 63 nouvelles inscriptions. Parmi les 12 Commissions administratives prévues pour le département de Diourbel, seule celle installée à la Préfecture fonctionne, malgré une forte demande des populations qui veulent se procurer la nouvelle carte d’identité biométrique de la Cedeao. A Bambey, par contre, les opérations avancent. Puisque, entre vendredi et samedi, la Commission du département a enregistré 426 inscrits avec environ une production journalière de 200 cartes biométriques de la Cedeao.

Jules Souleymane Ndiaye

Pikine et Guédiawaye : Les opérations fonctionnent au ralenti

Depuis un mois, les préfectures de Guédiawaye et de Pikine qui se trouvent au même endroit, constituent le point de convergence des citoyens qui veulent se procurer la nouvelle carte d’identité biométrique et d’électeur. Au niveau de la Commission départementale de Guédiawaye, dirigée par Madiama Lô, 3 286 inscriptions ont été recensées à la date du 11 novembre 2016. Pour la commission départementale de Pikine, 3 412 personnes se sont inscrites à la date du 13 novembre 2016. Selon la présidente de la commission de Pikine, Fatoumata Ly, ce nombre est le couronnement du sacrifice dont les 4 membres et les 3 opérateurs de saisie ont fait montre en travaillant les week-ends et les jours fériés. Le lundi est consacré au repos des membres des commissions administratives de Guédiawaye et de Pikine. Les demandeurs de ces pièces qui éprouvent beaucoup de difficultés, réclament la décentralisation des commissions pour faciliter les inscriptions. Ils ont aussi demandé l’installation des commissions dans les différents commissariats de police. Une sensibilisation de proximité et une large diffusion d’informations relatives aux correctifs qui seront apportés, ont été vivement recommandées par les populations.

Amary Guèye

Tambacounda : La machine tombée en panne est acheminée à Dakar pour réparation

C’est ce lundi 14 novembre que la confection des cartes d’identité biométriques Cedeao a débuté à Tambacounda. La commission en charge de l’enrôlement des citoyens, a démarré timidement après un essai de la machine. « Les inscriptions ont démarré ce lundi au Cdeps de Tambacounda. On nous avait envoyé une machine qui a eu quelques difficultés. Elle a été réparée. Nous avons procédé à des tests le dimanche. Ce qui nous a permis d’enrôler 37 personnes. Aujourd’hui (lundi), les choses marchent très bien. Car, la commission siégeant au Cdeps de Tambacounda a pu enrôler 68 citoyens. Ce qui fait un total de 105 dossiers enrôlés », informe le Préfet de Tambacounda. M. Tine de poursuivre : « Toutes les dispositions sont prises pour un bon déroulement des opérations avec une seule commission, en attendant le démarrage effectif dans les différentes sous-préfectures, la semaine prochaine. »

Le Préfet du département a annoncé que la seule commission sera plus tard renforcée avec une commission itinérante pour atteindre le maximum de citoyens désirant obtenir cette carte d’identité. Une visite effectuée sur les lieux a permis d’entendre le cri de cœur de certains citoyens. « Ce qui se passe avec la confection des CNI biométriques est regrettable. Les choses n’avancent pas. L’Etat doit prendre ses responsabilités et installer des commissions dans tous les coins pour faciliter la tâche aux citoyens », fulminent-ils. Pour un enseignant trouvé sur place, ce qui se passe est une farce étatique. « Comment peut-on installer une seule commission pour tout Tambacounda et demander aux citoyens d’aller s’inscrire ? C’est regrettable », s’indigne-t-il.

Pape Ousseynou Diallo

Fatick : 853 personnes sont inscrites

A Fatick, la Commission administrative installée à la Préfecture a enregistré plus de 800 inscrits. La prévision journalière est de 100 cartes, apprend le gestionnaire de la Préfecture, Mbagnick Faye. « Les inscriptions au niveau du département de Fatick se déroulent normalement, puisqu’on n’a pas constaté d’arrêt, depuis le démarrage. La production journalière est estimée entre 100 et 120 cartes. Il n’y a que pour un seul jour qu’on n’a pu atteindre la barre des 100. Nous avions alors enregistré 98 inscrits », renseigne-t-il. Des dernières estimations de la Commission administrative à la date du lundi 14 novembre 2016, le nombre d’inscrits pour l’obtention de la carte d’identité biométrique de la Cedeao était retenu à 853 personnes. Pour Mbagnick Faye, beaucoup de personnes n’ont pas voulu faire des modifications. « Nous avons, pour les maintiens des inscriptions sans modification, 736 personnes. Les maintiens avec des modifications sont estimés à 77 personnes. Aussi, la Commission a enregistré 40 nouvelles inscriptions. Au total, le nombre d’inscrits est de 853 individus au niveau de Fatick », informe-t-il. A ce rythme, il y a des risques que certains ne s’inscrivent durant la période de gratuité. Les inscriptions évoluant, selon des personnes interpellées, à un rythme peu soutenu. Sans oublier qu’il n’existe qu’une seule Commission dans le département. Aussi souhaite-t-on unanimement l’installation de plusieurs commissions, pour booster les opérations.

Jules Souleymane Ndiaye

Louga : Ça avance lentement

Officiellement lancée à Louga le 09 novembre dernier, la campagne d’inscription pour l’obtention de la carte d’identité biométrique avance à pas de tortue. A la préfecture de la capitale du Ndiambour où est implanté le seul centre d’inscription de tout le département, c’est toujours le grand rush. Les populations éprouvent de grandes difficultés pour s’inscrire sur les listes. « Nous sommes très assaillis et dépassés, car les populations de la ville et même du département veulent s’inscrire en même temps, alors que nous n’avons qu’une seule machine. C’est pourquoi, tous les jours, nous travaillons jusqu’à 22H30mn », renseigne Souleymane Ndiaye, président de la commission. Les propos de cet enseignant à la retraite en disent long sur le rythme des inscriptions pour l’obtention de la nouvelle carte nationale d’identité. En effet, d’après nos interlocuteurs, seule une liste de 100 personnes passe quotidiennement. Les derniers venus sont obligés de repasser le lendemain. Au total, près de 700 citoyens répartis dans les 17 collectivités locales du département se sont déjà inscrits.

A Kébémer également, il n’y a qu’un seul centre d’inscription pour tout le département. Celui-ci, fonctionne au ralenti, car l’unique machine qu’il dispose tombe souvent en panne. Ces dysfonctionnements constatés commencent à révolter la classe politique, surtout les opposants, dont Fallou Mbodj, coordonnateur de la plateforme des « Karimiste » de Louga. Déjà inscrit, ce dernier cache mal sa peine : « Je m’étais inscrit le jeudi, mais la commission m’a donné rendez-vous le 08 février 2017 pour retirer ma carte (…). Et puis, le matériel de confection, très vétuste, tombe régulièrement en panne. »

Abdou Mbodj

Kaolack : Plus de 953 personnes inscrites en 2 semaines dans les départements de Kaolack et Nioro

La région dispose de 3 commissions, dont une par département (Kaolack, Nioro et Guinguinéo). Dans le département de Kaolack, la Commission administrative chargée des inscriptions est débordé par le flux de citoyens venus d’horizon divers pour se procurer la nouvelle carte d’identité. Certains passent la nuit à la belle étoile devant les grilles de la préfecture pour pouvoir s’inscrire sur les listes. Dans la préfecture de Kaolack, à la date du 13 novembre, 434 personnes sont inscrites sur les listes pour l’obtention de la nouvelle carte d’identité, dont 328 ont maintenu leur lieu de vote, 51 ont souhaité changer de lieu de vote et 55 nouvelles inscriptions. Selon le préfet, la commission fonctionne 6 jours sur 7 de 08 à 18H. En moyenne, 75 personnes sont inscrites par jour dans la commission siégeant à la préfecture de Kaolack. L’ouverture d’autres commissions dans les sous-préfectures pourrait alléger la souffrance des populations qui peinent actuellement à se procurer la nouvelle carte d’identité et d’électeur.

Ce même dispositif est maintenu à Nioro. Dans ce département, plus de 519 personnes sont déjà inscrites sur les listes pour obtenir la nouvelle carte d’identité.

Marie Bernadette Sène

(Source : L’Observateur, 22 novembre 2016)

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