Comment mettre les Tic, outil déterritorialisant s’il en est, au service du développement territorial ? Quelles stratégies de développement adopter dans le cadre d’une société de l’information ? Le rapport entre Tic et développement territorial soulève de nombreuses questions sur lesquelles il est nécessaire de se pencher, afin de parvenir à une gestion optimale du territoire.
Avec l’appui du Projet à l’enseignement supérieur professionnalisé (Prosensup) et la collaboration de l’université de Toulouse-Mirail (Utm), un programme de 3e cycle (Dess en aménagement, décentralisation et développement territorial) inédit a vu le jour. C’est dans le cadre de cette formation que s’inscrit le colloque international qui se tient les 20 et 21 avril à Dakar, autour du thème « les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Tic) et le développement territorial ». Quelle stratégie se cache derrière ce couple ? Dans quelle mesure les Tic peuvent-elles apparaître comme un outil de gestion de l’espace ? D’après le directeur de l’Ecole nationale d’économie appliquée (Enea), M. Koumakh Ndour, ces deux volets sont « inséparables ».
Ce colloque a une vocation de formation, mais aussi une vocation décisionnelle. Il s’agit de mettre à la disposition des décideurs politiques, en particulier des représentants de collectivités locales, des outils pertinents susceptibles d’orienter leurs prises de décision et de favoriser une maîtrise et une gestion efficientes du territoire. Et M. Ndour de préciser que parmi ces outils offerts par les Tic, certains ont été « privilégiés », comme les systèmes d’information géographiques (Sig). Ces systèmes, à travers les images satellites par exemple, permettent de connaître la configuration des territoires (cartographie, zonage...), donc leurs potentialités et contraintes. En effet, une « forte dose d’échecs de projets de développement territorial est due à un manque d’exactitude ou d’exhaustivité des diagnostics sur les territoires ciblés ». Mais c’est justement face à ce parti-pris qui consiste à privilégier certains outils de gestion du territoire, que Philippe Vidal, maître de conférence à l’université du Havre, se montre méfiant. Le Sig fournit un « cadre rassurant » aux acteurs du développement territorial. Ce système d’information, dont il ne conteste pas l’utilité, fournit certes des scénarios potentiels, mais pas des emplois ou encore des recettes magiques en matière d’aménagement et de gestion du territoire. Les acteurs concernés, au Sénégal et dans la sous-région, ne doivent pas sombrer dans un écueil, celui du « copier-coller ». Bien que les Tic soient des « leviers du développement territorial, un développement dont les acteurs politiques locaux tiennent les manettes », ces acteurs territoriaux doivent s’approprier les Tic et promouvoir des expériences originales, encourage Philippe Vidal.
Il tire un bilan globalement positif de la formation qu’il a eu à dispenser aux étudiants de l’Enea. Ces derniers, déjà en poste pour la plupart, se sont montrés « à l’écoute, soucieux de progresser et de prendre conscience de l’intérêt pour eux des Tic ». « En prise avec des préoccupations concrètes », ils connaissaient, avant même le début de leur formation, le système institutionnel local et les problématiques territoriales qui se posent dans un contexte de décentralisation. Reste à savoir, conclut M. Vidal, si les opportunités offertes par ces nouveaux outils et compétences feront l’objet de « relais » au niveau de la gestion du territoire.
Pendant ces deux jours, les participants au colloque international se pencheront donc sur les différentes actions (à vocation institutionnelle, sociale et citoyenne, de formation, économique et décisionnelle) menées grâce à ce nouvel outil de développement territorial que représentent les Tic. Des exposés qui s’accompagneront d’illustrations ponctuelles de cette logique d’appropriation par les acteurs des Tic.
Audrey Chaudiere
(Source : Wal Fadjri, 21 avril 2005)
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