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Nora Wahby, Directrice d’Ericsson Afrique de l’Ouest et Maroc : « Il y aura une demande accrue pour davantage de spectre 5G »

mardi 12 mars 2019

Bien plus qu’une simple nouvelle génération de technologies, la 5G annonce l’aube d’une ère nouvelle où la connectivité va devenir de plus en plus fluide et flexible. Quels sont les principaux leviers pour un meilleur déploiement sur le continent ? Les réponses dans cet entretien avec Nora Wahby, Directrice d’Ericsson Afrique de l’Ouest et Maroc.

CIO Mag : Madame la Directrice, il apparait clairement que l’anticipation de la 5G est beaucoup plus grande que celle expérimentée dans la période précédant la LTE ou la 4G ? Comment l’expliquez-vous ? La 4G n’était-elle pas aussi révolutionnaire ?

Nora Wahby : La 5G promet de fournir des vitesses de données très élevées, une latence extrêmement faible, une fiabilité extrêmement élevée, une efficacité énergétique et des densités de périphérique extrêmes, réalisées par le développement de la LTE en combinaison avec les nouvelles technologies d’accès radio. Alors que la communication évolue de la 3G et de la 4G vers la 5G, elle offre de nouvelles opportunités de revenus de différentes économies aux opérateurs de télécommunications et aux fournisseurs de services. D’où l’enthousiasme suscité par cette nouvelle technologie qui promet d’être révolutionnaire.

D’après le Rapport 2018 d’Ericsson sur la mobilité, 2019 sera l’année du décollage de la 5G dans le monde. En Afrique, la 5G est attendue à partir de 2022. Pourquoi ce décalage ?

À mesure que de nouvelles technologies telles que la 5G, l’Internet des Objets et le Cloud gagnent du terrain, les réseaux deviennent de plus en plus complexes. Nous sommes déjà inondés de données et ce n’est que le début : les réseaux mobiles doivent mettre en œuvre un changement technologique et évoluer à mesure qu’ils adoptent la 5G.

L’Afrique reste la région qui affiche le taux de croissance le plus élevé du nombre d’abonnements mobiles au monde. La modernisation de l’innovation technologique aidera le continent à relever les défis économiques pour un avenir plus durable.

Comment Ericsson se prépare-t-il à l’arrivée de la 5G ?

Ericsson collabore avec plusieurs compagnies de téléphone sur des essais démontrant les capacités de la technologie 5G en Afrique. Un de ces essais 5G a atteint un débit de plus de 20 Gbps avec une latence de moins de 5 ms, ce qui est le niveau le plus élevé atteint sur un réseau mobile en Afrique. L’essai 5G est basé sur des prototypes de radios 5G et du matériel en bande de base disponible dans le commerce. La mobilité 5G est prise en charge.

Ericsson a testé une gamme d’applications et de cas d’utilisation 5G qui conduiront à un déploiement commercial dans un avenir proche. Les opérateurs télécoms africains et Ericsson continuent à collaborer pour identifier les cas d’utilisation et les applications de la 5G destinés à la transformation numérique d’industries telles que l’exploitation minière, les transports, l’agriculture, la fabrication et les services publics. Nous travaillons également en étroite collaboration avec nos autres clients pour étudier les différentes opportunités que la technologie peut apporter à leurs clients et la manière dont nous pouvons les aider dans cette entreprise.

À votre avis, comment l’État et le régulateur télécoms peuvent-ils encourager une couverture généralisée de la 5G et pas seulement limitée aux centres urbains ?

La technologie peut transformer fondamentalement les sociétés. Elle permet des améliorations rapides de la production industrielle et des services sociétaux, ce qui a un impact positif sur notre façon de vivre et d’interagir avec notre environnement.

Les investissements dans la recherche technologique et l’innovation qui répondent aux défis auxquels les pays sont confrontés aideront l’Afrique à sortir des défis économiques de manière plus durable. Cet investissement dans la recherche peut déboucher sur des solutions créatives ainsi que sur des politiques et des réglementations prospectives pouvant conduire à un développement socio-économique inclusif et pouvant potentiellement améliorer rapidement les services et la préparation au numérique dans toutes les sociétés, gouvernements et industries.

Tous les marchés n’ont pas le même accès au spectre de fréquences (inférieur à 1 GHz, compris entre 1 et 6 GHz ou supérieur à 6 GHz). Dans ce contexte, quel est l’avantage d’une approche harmonisée à l’échelle mondiale du spectre 5G ?

Il existe plusieurs indications selon lesquelles, malgré le spectre actuellement attribué au mobile, il y aura une demande accrue pour davantage de spectre pour la 5G. Pour garantir les investissements en Afrique, les régulateurs devront s’assurer que le spectre est disponible rapidement afin de permettre innovation et concurrence, et permettre que les services 5G profitent aux consommateurs, aux entreprises et aux industries.

Quels sont les principaux leviers pour le déploiement de la 5G en Afrique ?

La transformation numérique est en plein boom, alimentée par l’innovation technologique. Pour être les pionniers de l’industrie dans ce monde, nous devons nous attaquer aux très grands défis de demain. Les résoudre avec des idées qui peuvent changer la vie de millions de personnes et à l’échelle mondiale. Les gouvernements doivent créer un environnement propice aux investissements, par le biais d’engagements crédibles et d’un environnement réglementaire prévisible, ce qui n’est pas seulement du capital, mais également nécessaire.

La création d’une infrastructure entièrement intégrée nécessite une stratégie de livraison claire, qui comprend des plans de création de la demande dans des domaines tels que l’éducation et l’alphabétisation numérique ; des prix d’entrée pour les appareils et services ; la suppression ou la réduction des taxes sur les appareils compatibles avec Internet (par exemple, lorsqu’ils font partie d’initiatives d’éducation), entre autres.

Propos recueillis par Anselme Akékéo

(Source : CIO Mag, 12 mars 2019)

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INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
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- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

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