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Noms de domaine africains, une ressource inexploitée

samedi 7 avril 2012

On ne comptait, en 2011, que 450 noms de domaine nationaux au Mali, 1000 au Burkina Faso, 2000 en Côte d’Ivoire et 4000 au Sénégal. En comparaison, le domaine national de la France (.fr) comptait, mi-2011, plus de 2 millions d’enregistrements.

La bataille des contenus est aussi liée à des contraintes techniques. Celles-ci méritent qu’on s’y penche si l’on veut accélérer, pour les Africains, l’accès aux contenus africains. La popularisation des noms de domaine nationaux est l’une des pistes qui pourraient aider à un meilleur accès endogène aux contenus africains. La bonne gestion du nom de domaine national, expliquait un fonctionnaire du Ministère des postes et des nouvelles technologies du Mali, « facilite le commerce électronique, l’e-gouvernance, améliore la gestion de la cyber-sécurité et favorise le développement des capacités humaines et techniques du pays. (…) Les noms de domaine renforcent la capacité de créer et de profiter des contenus locaux en ligne et favorisent le développement de politiques nationales efficaces et un cadre juridique. »

Il est préférable, en effet, que les noms de domaines qui supportent les contenus africains soient administrés par des registraires basés en Afrique sur des serveurs qui y sont installés. Cela revient à dire qu’il faut encourager la promotion des noms de domaine nationaux.

Ceux-ci sont relativement peu utilisés par rapport aux noms de domaine génériques (.com, .net, .org, etc.). Pour diverses raisons − notamment le prix et les procédures d’enregistrement −, les particuliers et les entreprises sont souvent plus prompts à utiliser un nom de domaine générique. Un tel nom peut être enregistré en ligne en quelques minutes, voire en quelques secondes, alors que, pour un nom de domaine national (.ml pour le Mali ou .ci pour la Côte d’Ivoire par exemple), la procédure d’enregistrement exige des délais plus longs, en termes de jours.

L’autre raison de ce peu d’engouement vers les noms de domaine nationaux est l’absence de marketing à leur sujet, comme si l’on ignorait que les noms de domaine peuvent générer des ressources appréciables. Pour exemple, l’extension de domaine .com, la plus populaire avec plus de 90 millions de noms de domaine enregistrés (au premier trimestre 2011), génère chaque année des centaines de millions de dollars ! Démocratiser l’enregistrement des noms de domaine nationaux et raccourcir la procédure pourraient non seulement permettre d’en réduire les coûts, aujourd’hui sensiblement élevés par rapport au marché mondial des noms de domaine, mais aussi générer des ressources financières pour le pays, à l’heure où les gouvernements en sont réduits à surtaxer les opérateurs de télécommunications pour augmenter leurs recettes.

En Algérie, les autorités ont décidé de mener la bataille des noms de domaine nationaux. Le gouvernement voudrait, à l’horizon 2015, avoir un million de noms de domaine avec l’extension algérienne .dz, au lieu de 4000 aujourd’hui. Cela équivaut à enregistrer 38 noms de domaine par heure jusqu’à l’échéance. Si l’ambition paraît quelque peu difficile à réaliser, vu les coûts actuels d’un nom de domaine en Algérie (entre 394 et 1445 dollars !) et les lenteurs administratives liées à son enregistrement, elle montre cependant que les autorités ont pris conscience de l’importance des enjeux de la vulgarisation de cette ressource nationale.

Alain Just Coly

(Source : Réseau Télécom Network N° 52, 7 avril 2012)

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