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Niveau de connectivité des universités africaines : Le Crdi lance la réflexion

mardi 23 novembre 2010

Les experts africains s’interrogent beaucoup aujourd’hui sur le niveau de connectivité des universités de la région Afrique. C’est dans ce cadre que le Centre de Recherche pour le Développement International (Crdi) a organisé le lundi 15 novembre un atelier interne de réflexion et de mise à niveau marqué la présentation des résultats d’une enquête qui a été menée sur la question.

La présentation était faite par le Dr Boubacar Barry, expert de la question des Tics et ancien directeur du Centre de Calcul à l’Université de Dakar, actuellement Coordonnateur de l’Unité des réseaux d’éducation et de Recherche à l’Association des Universités africaines. Une organisation basée à Accra (Ghana).

Au cours de cette rencontre présidée par la directrice régionale du CRDI, les participants à l’atelier ont abordé plusieurs questions toujours à la recherche des réponses à leurs interrogations du genre : « Comment les universités africaines peuvent-ils être performantes en 2010 avec une connectivité aussi faible ? Quelles solutions pour combler cette fracture numérique qui n’épargne ni l’enseignement supérieur, ni la recherche du continent ? ».

La connectivité dans les universités africaines reste une préoccupation majeure. En effet, selon le Dr Boubakar Barry, Coordonnateur de l’Unité Réseaux d’éducation et de recherche de l’Association des universités africaines (AUA) « Aujourd’hui, il est inconcevable de pouvoir faire de la recherche ou de l’enseignement supérieur de qualité sans une connectivité performante, soit pour accéder aux ressources infinies de la toile en amont, soit pour rendre visible et valoriser son travail en aval, ou pour profiter des immenses opportunités qu’offre l’enseignement à distance au moment où les effectifs d’étudiants ne cessent de croître ».

Selon le Dr Barry « Dans un contexte marqué par des difficultés d’accès aux ressources documentaires classiques (distribution, coûts, circuits commerciaux), la connectivité est une chance pour les universités africaines qui devraient par conséquent lui accorder une attention particulière afin de rehausser la qualité de leurs activités ».

Un besoin qui se justifie, dit-il, par le fait qu’ « au niveau de la couverture Internet, sur un échantillon de 51 établissements d’enseignements supérieurs dans 9 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre (Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Libéria, Mali, Mauritanie, Nigéria et Sénégal, soit 34 % de tous les établissements reconnus dans ces pays (149) et 32% de la population totale de tous les personnels de service et étudiants dans ces établissements le déficit de la connectivité est très criarde ».

Il a fait remarquer par la suite qu’« ’il y a un énorme déficit de bande passante au niveau des établissements d’enseignement supérieur de la région. Car sur les 2,2 millions de personnes que constituent les personnels de service et les étudiants de cette région, il y a en moyenne que 0,37 Kbps de bande passante par personne » . Le Dr Barry dira que « Ce déficit n’est en aucun cas une situation particulière aux institutions universitaires mais elle reflète de façon globale la structure de la chaîne d’approvisionnement en bande passante Internet vers l’Afrique. De plus,dit-il, ces établissements paient des coûts d’accès plus élevés en comparaison avec d’autres régions du monde ».

En conclusion de son exposé, il a confié que « Plusieurs solutions sont envisagées pour améliorer la situation existante, en particulier celle consistant à créer un consortium régional d’achat de bande passante. Ces efforts de regroupement seront facilités par la création de réseaux nationaux d’éducation et de recherche supervisés par un réseau régional (West and Central African Research and Education Network /WACREN) en cours de mise en place ». Des initiatives devant être soutenues par une action d’information et de communication soutenue pour permettre à l’Afrique de participer pleinement à la civilisation du numérique.

Mamadou Amadou Diop

(Source : Sud Quotidien, 23 novembre 2010)

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