Le câble sous-marin Equiano de Google a atterri au Nigeria ce mois-ci, avec la promesse d’une connectivité à haut débit pour les populations. Pour pouvoir profiter de la nouvelle infrastructure, les acteurs du secteur doivent lutter contre le vandalisme des infrastructures télécoms.
Emeka Oparah, vice-président d’Airtel Africa, souhaite que le vandalisme d’infrastructures de télécommunications soit considéré comme une « infraction pénale » par le gouvernement nigérian. Pour lui, cette initiative devrait permettre de réduire les actes de vandalisme, notamment sur les infrastructures de fibre optique, afin de permettre au pays de tirer pleinement parti de ces ressources.
Il explique que le vandalisme, les coupures de fibre et la pénurie en énergie électrique ont beaucoup limité les connexions terrestres malgré les investissements massifs des autorités et des entreprises de télécommunications dans les câbles sous-marins pour connecter l’Afrique aux autoroutes mondiales de l’information. Lorsque la destruction d’infrastructures sera classée comme délit pénal, « les criminels et les entreprises de construction réfléchiront à nouveau avant d’endommager ces câbles et ces anneaux de fibre optique ».
Cet appel du vice-président d’Airtel Africa intervient dans un contexte marqué par la recrudescence des actes de vandalisme sur les infrastructures télécoms, notamment les câbles de fibre optique, alors que la demande en connectivité à haut débit continue de croître dans le pays. En novembre 2021, Airtel a subi environ 400 coupures de fibres par mois. Plus tôt ce mois, la Nigerian Communications Commission (NCC) a déclaré que les consommateurs de télécommunications du pays « ont un rôle majeur à jouer pour compléter les efforts mis en place pour assurer une protection efficace des infrastructures de télécommunications ».
Le vandalisme entraîne de lourdes pertes pour le secteur des télécommunications nigérian. Il provoque des investissements supplémentaires pour les opérateurs et l’État dans la réparation et la maintenance des infrastructures vandalisées. Les consommateurs, quant à eux, voient les tarifs augmenter alors que la qualité des services se dégrade. Un projet de loi sur les infrastructures nationales critiques a été proposé par le gouvernement fédéral en 2014 et vise à lutter contre les actes de vandalisme sur les infrastructures de télécommunications. Il n’a toujours pas été adopté.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 29 avril 2022)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
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45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
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