Près de la moitié de la population nigérienne n’a pas accès aux services télécoms alors que le pays dispose de quatre principaux opérateurs actifs. Ce faible taux d’adoption du mobile peut être attribué à la cherté des services télécoms et des téléphones portables, entre autres.
L’Autorité de régulation de la communication électronique et de la poste (ARCEP) du Niger a demandé aux opérateurs télécoms de réajuster les nouvelles offres tarifaires qu’ils ont mises en œuvre le dimanche 15 janvier. Les nouveaux tarifs des services voix, SMS et data ont en effet provoqué un tollé général auprès des consommateurs qui les jugent trop élevés.
Les opérateurs ont déclaré s’être basés sur la décision N° 015/ARCEP/CNRCEP/DG/22 du 31 août 2022, fixant les conditions et modalités applicables aux offres de détail des opérateurs télécoms. Toutefois, le régulateur a réfuté cette allégation précisant que « toute augmentation constatée chez un opérateur est de son propre fait, se fondant sur l’article 35 de la loi du 12 juillet 2018, lui accordant cette liberté de fixation des tarifs de détail ».
« Tous les opérateurs étaient unanimes que c’était juste une question d’incompréhension d’une décision qui a été prise il y a six mois, depuis le mois d’août », a expliqué Abdellatif Bouziani (photo, à droite), directeur général d’Airtel Niger, à l’issue d’une réunion organisée par le régulateur le lundi 16 janvier. Les opérateurs télécoms se sont tous engagés à revoir leurs grilles tarifaires respectives tout en respectant le prix plancher fixé par le régulateur afin d’offrir les meilleurs tarifs et aussi une meilleure qualité de services aux consommateurs.
La révision des tarifs des services télécoms au Niger intervient dans un contexte marqué par l’accélération de la transformation numérique et une forte demande des services télécoms. Selon les dernières statistiques de l’ARCEP, le parc d’abonnés à la téléphonie mobile est passé de 13,9 millions au premier trimestre 2022 à 14,2 millions au deuxième trimestre, soit un taux de pénétration de 57 %. Le nombre d’utilisateurs Internet est passé de 7,02 millions au premier trimestre 2022 à 8,2 millions au deuxième trimestre, soit un taux de pénétration de 33 %.
L’augmentation exagérée des tarifs des services télécoms, si elle n’est pas vite corrigée, pourrait ralentir l’utilisation des services télécoms et compromettre le développement du secteur. Par ailleurs, certains abonnés ont appelé au boycott des services fournis par les opérateurs télécoms nigériens.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 17 janvier 2023)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000