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Ndane Diouf : le parcours passionnant d’un ingénieur visionnaire dans le géospatial en Afrique

Fondateur et Directeur général de GS Afrique, une entreprise en pleine expansion dans les solutions géospatiales et établie au Sénégal, Ndane Diouf se voyait déjà très jeune, dans les rues de Fouah Mbégnard, un petit village sérère situé dans la région de Fatick, pilote d’avion. Il ne sera ni Saint-Exupéry, ni Rivière dans un “Vol de nuit”, mais son nom est bien connu dans les milieux de l’espace, en Afrique. Toujours désireux de sortir de l’ordinaire, ce fils de cultivateur a opté très tôt pour les séries scientifiques dans lesquelles il s’illustrait avec des moyennes de 18/20. Le Baccalauréat S2 obtenu au Lycée de Diofior, le jeune prodige rallie la capitale sénégalaise pour intégrer le département Physique-Chimie de l’Université Cheikh Anta Diop. Parallèlement à ses études supérieures, Ndane enchaine les petits boulots dans le secteur du commerce électronique. Aujourd’hui, le géomètre topographe, Télépilote de drones et diplômé de l’Ecole Supérieure Polytechnique de Dakar est à la tête d’une équipe d’une dizaine de personnes qui accompagne les géants du BTP, des mines et du génie civil sur de gigantesques chantiers.

Un esprit entrepreneurial précoce

“J’ai toujours rêvé de faire de l’ingénierie et de devenir pilote. Sortir de l’ordinaire et faire ce que les gens n’osaient pas ou n’avaient pas l’habitude de faire était devenu une obsession chez moi“, confie Monsieur Diouf, bien à l’aise dans un costume bleu assorti d’une chemise blanche. À l’université, il s’est lancé dans le commerce en ligne, vendant des habits importés de Turquie. C’est une des nombreuses facettes du jeune entrepreneur trentenaire qui a toujours cru aux petits boulots. L’influence de sa mère, Amy Diouf, une “badianou gokh” très active, et de son père, qui a toujours soutenu la scolarisation des enfants, a été déterminante. Amy a accompagné des figures politiques comme Ousmane Tanor et Macky Sall et s’est battue pour l’accès à l’eau et à l’électricité dans leur village, explique le fondateur et Directeur général de GS Afrique, qui ne tarit pas d’éloges, non plus, sur son père. “Comme tous les papas, il est engagé pour la bonne cause de ses enfants. Il a toujours accompagné ma mère dans le petit commerce. Il a très tôt porté le combat de la scolarisation des enfants. Nous avons un petit village reculé mais tous ses enfants sont allés à l’école. Nous sommes des cadres dans la famille. Il s’est battu pour les autres villages“, se souvient l’ingénieur technologue, titulaire d’un diplôme de Géomètre topographe obtenu à l’ESP.

À l’origine de la création de GS Afrique

Le déclic pour la création de GS Afrique est venu de sa passion pour la technologie et son désir de contribuer au développement de l’Afrique. “Après plusieurs années d’expérience dans le domaine de la topographie et de la géomatique, j’ai constaté un besoin croissant de services de haute qualité et de solutions technologiques avancées. J’ai donc décidé de fonder GS Afrique Groupe pour combler ce besoin et offrir des produits et services qui répondent aux exigences des projets modernes, tout en soutenant le développement technologique en Afrique“, précise-t-il, tout en indiquant que “notre engagement à fournir des services topographiques de haute qualité à nos partenaires dans des secteurs clés de l’économie comme le BTP a établi notre réputation comme leader dans le domaine du géospatial au Sénégal“. Face à la croissance du nombre de clients internationaux, notamment en Afrique de l’Ouest et au Sahel, Monsieur Diouf décide, avec le conseil d’administration, d’élargir les solutions à l’échelle africaine. “Notre objectif est d’impacter quotidiennement le vécu des acteurs locaux à travers nos technologies de pointe. Nous avons également souhaité convertir certains de nos services particuliers en départements autonomes, dotés de ressources humaines hautement qualifiées“, assure l’homme qui a fait le suivi topographique de l’exécution des travaux de M2 chez ENGIE INEO sur les chantiers du Train Express Régional.

(Source : Le Techobservateur, 3 juillet 2024)