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Monnaie électronique : Le gouverneur de la BCEAO salue les avancées significatives

vendredi 5 février 2016

Tiemoko Meyliet Koné, le gouverneur de la Bceao, s’est réjoui des avancées significatives enregistrées dans le développement des services financiers via la téléphonie mobile.

La 4e table ronde des leaders de l’initiative africaine sur les politiques de services financiers via la téléphonie mobile (Ampi) se tient depuis, hier, à Dakar. Cette rencontre de deux jours qui intervient huit mois après celle de Yamoussoukro vise, selon le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao), par ailleurs président de l’Ampi, « à apporter des réponses pour relever les défis du développement des paiements via la téléphonie mobile en Afrique en vue du renforcement de l’inclusion financière ».

Il s’agit, a précisé Tiemoko Meyliet Koné, de l’intégration plus poussée des services financiers digitaux dans le secteur de la finance de proximité, de la coopération entre les régulateurs dans le domaine des opérations transfrontalières et des transferts des migrants. A cela s’ajoutent l’organisation optimale des réseaux de distribution de la monnaie électronique, l’interopérabilité des services financiers par téléphonie mobile.

A Yamoussoukro, rappelle-t-il, un certain nombre de décisions a été pris. Celles-ci ont trait à la révision du Plan stratégique 2014-2016, en vue de prendre en compte la dimension genre et la micro finance dans la promotion de l’usage des services financiers via la téléphonie mobile, au renforcement de la base opérationnelle de l’Ampi à travers notamment la désignation de points focaux dans les pays membres pour appuyer le « Help Desk ». L’autre décision qui a été prise était liée à la mise en place d’un dispositif permettant de mesurer les résultats enregistrés dans l’exécution des actions inscrites sur le Plan stratégique, a expliqué le gouverneur. Ces décisions, a-t-il rappelé, ont été complétées par les délibérations à Maputo en septembre 2015.

A l’issue de cette rencontre, a poursuivi Tiemoko Meyliet Koné, il a été retenu la mise en place d’une commission chargée de formuler des propositions sur le cadre institutionnel de l’Ampi, l’évaluation des besoins pour l’accès des femmes aux services financiers numériques, l’organisation d’un atelier de sensibilisation à l’attention des institutions de micro finance en Afrique. Le gouverneur s’est également réjoui des avancées enregistrées par plusieurs de ces problématiques, avant d’inviter les membres du « Help Desk » (centre d’assistance) à « poursuivre les travaux en vue de soumettre des propositions concrètes ».

Le vice-président par intérim de la Banque africaine de développement (Bad), Stefan Nalletamby est d’avis que « les services financiers digitaux se placent aujourd’hui au cœur des conditions primordiales au développement économique de l’Afrique ». Depuis 2007, a-t-il fait observer, les déploiements et initiatives dans ce domaine connaissent une avancée significative en Afrique qui recèle plus de 50 % des offres dans le monde. La technologie numérique s’est muée en fer de lance de la majorité des secteurs de développement.

C’est dans ce contexte, poursuit Stefan Nalletamby, que la Bad a décliné sa nouvelle vision qui est celle de « nourrir, électrifier l’Afrique, intégrer l’Afrique et industrialiser l’Afrique et assurer le bien-être des populations africaines ».

Pour réaliser cette vision, a-t-il dit, « la Bad a notamment l’ambition de permettre la création d’un système financier dynamique, innovant, résilient et compétitif pour l’Afrique ». A ce titre, a-t-il indiqué, elle s’est focalisée, ces dernières années, sur la promotion des politiques inclusives en appuyant les Etats et régions économiques dans l’offre de services financiers de base accessibles aux personnes peu servies par le secteur bancaire. Pour la banque africaine, a-t-il insisté, « l’atteinte d’un état d’inclusion financière universel dans les pays membres passe nécessairement par les solutions technologiques novatrices ».

Souleymane Diam Sy

(Source : Le Soleil, 6 février 2016)

Post-Scriptum

Inclusion financière : Bientôt un fonds africain de 30 millions de dollars pour la finance digitale

Le vice-président par intérim de la banque africaine de développement (Bad) a annoncé que son institution mettra en place prochainement un fonds africain pour la finance digitale. Son rôle, précise Stefan Nalletamby, sera de soutenir les innovations permettant de promouvoir l’inclusion financière en Afrique. Ce fonds avoisinant 30 millions de dollars américains sera majoritairement financé par la Fondation Bill et Melinda Gates. A la suite de la Conférence de Dakar sur l’Agriculture, a-t-il rappelé, la Bad a mis en place un fonds africain pour l’agriculture. Ce fonds, à son avis, permettra de transformer ce secteur « fort promoteur ». Dans cette perspective, ajoute Stefan Nalletamby, la banque a, en cours, le financement du déploiement de plateformes permettant l’identification digitale et à grande échelle des paysans, pouvant aboutir à l’accès à une gamme variée de produits financiers. « Les paysans africains pourront désormais tirer un meilleur profit des chaines de valeurs agricoles », a-t-il déclaré, rappelant les récentes initiatives de l’institution qui ont permis de produire un indice d’égalité du genre qui mesure la situation des femmes en opportunités économiques, développement social et participation aux lois et institutions.

Services financiers digitaux : Près de 20 millions d’utilisateurs en 2015

Le nombre d’utilisateurs des services financiers digitaux est passé de 10 à 18 millions entre 2013 et 2014 et, à près de 20 millions en 2015. Une « forte avancée » saluée par le vice-président par intérim de la Bad. Selon Stefan Nalletamby, plus de 30 initiatives d’offres de services financiers via la téléphonie mobile impliquant banques, opérateurs et institutions de micro fiance animent le secteur financier de l’Uemoa. Environ 100 000 points de distribution y sont comptabilisés, précise-t-il. Le vice-président de la Bad qui s’exprimait lors de la 4e table ronde des leaders de l’Ampi, a indiqué que cette plateforme constitue, aujourd’hui, un « outil important sur lequel la Bad compte s’appuyer pour la réalisation de sa stratégie de développement de l’accès aux services financiers ». Il a salué la clairvoyance des dirigeants de l’Ampi. Les objectifs qu’ils se sont fixés, se félicite-t-il, adhèrent aux problématiques auxquelles sont confrontés les pays africains dans leur quête d’une inclusion variée de services financiers à moindre coûts. « La Bad, souligne Stefan Nalletamby, s’est aujourd’hui positionnée comme un partenaire de choix dans le domaine de l’inclusion financière par voie digitale ».

S. D. Sy

Valorisation de la monnaie électronique : Les régulateurs interpellés

Le gouverneur de la Bceao, Tiemoko Meyliet Koné a interpellé les régulateurs sur un double enjeu. Il s’agit, explique-t-il, d’une part, « de mettre en œuvre des politiques qui valorisent le potentiel inclusif de ces nouveaux modes de paiement et, d’autre part, de définir des cadres appropriés pour une surveillance efficace des risques émergents ». Dans une telle perspective, a-t-il dit, le renforcement des capacités des banques centrales membres du réseau dans les domaines précités ainsi que le développement de partenariats avec les secteurs public et privé, sont des axes importants de notre programme d’activités. « C’est dans le sillage du séminaire de Yamoussoukro que s’inscrit, dit-il, la formation sur la supervision et la surveillance de la monnaie électronique à Dakar, au siège de la Bceao, il y a de cela deux jours. Ces actions de renforcement continu des capacités me paraissent importantes à poursuivre dans un contexte où les canaux digitaux de paiement connaissent une croissance fulgurante en Afrique avec des modèles d’offres multiformes proposés aux populations », a-t-il ajouté.

S. D. Sy

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