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Modernisation du système de paiement bancaire : Des moyens d’échange plus sûrs et plus rapides

mercredi 11 août 2004

La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest a présenté hier un nouveau système de paiement moderne. Des experts ont mené cinq années d’études qui ont abouti à la mise en place de trois systèmes en parfaite concertation avec les banques de la zone et la plupart des gros utilisateurs. Il s’agit en premier lieu d’un système de règlement brut en temps réel qui permet de traiter sur une base unitaire tous les virements interbancaires de gros montants. Ce système s’appelle Star-Uemoa (Star pour Système de traitement automatisé et de règlement). Il est opérationnel depuis le 25 juin 2004, « et donc, depuis cette date, il est possible, au niveau de toutes les banques de l’Union, d’effectuer des opérations en temps réel et à destination de n’importe quelle autre banque de l’Union qu’elle soit dans le même pays ou en dehors de ce pays », explique Mme Fatimatou Zahra Diop, directrice du système de paiement bancaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

Cette dernière continue sur le même ton : « Si vous pouvez justifier d’un revenu mensuel régulier de 50 000 francs Cfa, vous avez droit au compte. » Et pour l’exercice de ce droit, si un client se présente à une banque, et si à trois reprises il essuie un échec, il peut aller à la Banque centrale et celle-ci va désigner d’office une banque pour lui ouvrir un compte. Cela procède de l’utilisation des instruments de paiement.

Le deuxième système est l’automatisation de la compensation. Jusqu’à ce jour, la compensation existait et toutes les banques venaient chaque matin à la Banque centrale présenter les valeurs qui sont tirées sur leurs confrères. Le système nécessitait un déplacement de personnes et l’utilisation d’un support papier. Et quand, il s’agit de valeurs tirées dans une autre ville, les délais enregistrés avec un chèque peuvent prendre parfois une semaine, avant d’être portés à un compte. « Nous avons tenu à automatiser cette compensation avec le Système interbancaire de compensation automatisé de l’Uemoa, c’est-à-dire Syca-Uemoa. »

Et désormais les banques vont effectuer cette compensation à partir de leur propre site en envoyant des remises électroniques au système qui va le calculer automatiquement. Et quelle que soit la localisation, à jour j+5 maximum, pour les valeurs à support papier, il sera possible d’avoir l’encaissement de toutes les valeurs. Dans la même lancée, le troisième système qui intéresse le plus le public a été également présenté. Il n’est pas géré par la Banque centrale, mais cette dernière a participé à sa promotion. Puisqu’il s’est agi pour elle de jouer le rôle de catalyseur, d’amener les banques à se mettre ensemble, à se regrouper pour instituer un système interbancaire de paiement par carte dans le cadre des huit pays de l’Uemoa.

La stratégie, comme l’explique Mme Diop, « est d’avoir des économies d’échelle à travers les infrastructures communes de toutes les institutions bancaires et financières de l’Uemoa qui permettent d’avoir un accès beaucoup plus démocratique à la carte bancaire. Contrairement à ce qui se fait aujourd’hui. Donc, d’abord une monétique de masse, un compte, une carte bancaire, avec une carte largement acceptée par toutes les banques et la possibilité d’effectuer des retraits de n’importe quel distributeur ou guichet de banque ». Ces systèmes devraient normalement être opérationnels en 2005. Les banques ont déjà créé le groupement interbancaire monétique et les choix technologiques sont en cours.

Pour la diffusion de ces nouveaux systèmes de paiement modernisés, les banquiers entendent entamer une campagne médiatique tous azimuts. Ils ont travaillé en premier avec les principaux acteurs et discuté avec les institutions de microfinance, les associations de consommateurs, les grandes entreprises. Le Sénégal en est à la dernière phase de la campagne de sensibilisation sur la modernisation des nouveaux techniques de paiement bancaire. Cette campagne regroupe les banquiers, les professionnels du droit, les parlementaires, les associations de consommateurs, les associations patronales, les institutions de microfinance pour pouvoir, à travers ces organisations, donner le message. La campagne grand public se fera lorsque l’ensemble des systèmes sera disponible. sakane@lequotidien.sn

Safiétou KANE

(Source : Le Quotidien 11 aout 2004)

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