Quel est selon vous l’objectif de ces journées de débat sur l’économie populaire et numérique ?
Il faut préciser que Enda cyberpop est une composante de Enda tiers monde et notre programme s’occupe en particulier de l’appui pour l’ensemble des groupes de l’économie populaire dans l’utilisation et l’appropriation des technologies de l’information et de la communication. Ces journées ont deux objectifs, d’abord de faire le bilan des initiatives qui ont été prises dans les quartiers les plus défavorisés, marginalisés des flux d’informations y compris les radios, la presse écrite, etc... Un bilan du triple objectif qu’on s’est donné quand on a démarré le partenariat avec le Crdi, c’est-à-dire créer des espaces communautaires régis par les règles de l’économie solidaire pour à la fois générer des ressources mais pas au prix du marché, pour inclure un plus grand nombre. C’était un grand pari. Le deuxième pari consistait à non seulement voir la pérennisation de ces structures dans leur capacité de livrer des services, mais d’élargir les services à l’information et ça, ce n’est pas évident, mais c’est en cours. Le troisième objectif c’est un désenclavement de l’ensemble des initiatives pour une interconnexion réelle entre les réseaux sociaux. D’où le forum qui peut permettre à ces acteurs de voir ensemble s’ils peuvent devenir une force socio-économique qui compte, et qui puisse être entendue et écoutée par les décideurs.
Avez-vous eu à évaluer au préalable et de façon chiffrée, l’existant et les besoins en la matière ?
Une évaluation chiffrée là je ne peux pas présentement, mais je peux vous dire que c’est inclus comme objectif. Cependant, nous procédons à ce que j’appellerais une évaluation permanente, comme outil d’aide à la décision, et des acteurs et de nous-mêmes. Cela veut dire que nous faisons l’évaluation des processus mis en place, toujours sous forme de forums interactifs comme ça, mais aussi de savoir quels sont les paramètres, etc... Alors, il y a un début de rayonnement des centres de ressources communautaires qu’on appelle points d’accès avec le programme Open Knowledge network (savoirs sans frontières) qui est l’ancienne stratégie mais qui est concentrée sur la massification de la production de contenus entre réseaux. Du pont de vue des prestations de services, ces centres n’ont pas la prétention de faire plus de performances que les cybercafés classiques qui ont des capitaux derrière, mais là où ils apportent une valeur ajoutée c’est le fait qu’il y a une approche économie solidaire, ça veut dire énormément de travail gratuit qui consiste à former dans toutes les langues possibles avec l’éventail de tous les outils de communication, pour implanter la problématique de l’information citoyenne. Et ce que nous voulons mettre en débats, c’est la question : À quelle condition on peut articuler l’économie populaire, solidaire, avec l’économie numérique ? En fait, nous n’avons pas la prétention de répondre tout seuls, mais notre ambition, c’est d’ouvrir et de décloisonner les politiques des différentes organisations à la fois non gouvernementales mais acteurs politiques locaux et nationaux afin de développer ensembles une stratégie de convergence parce que ce n’est que ça qui peut nous permettre de relever les défis de l’économie numérique, à l’heure où sur le plan international, les multinationales ne cessent de se regrouper. La stratégie devrait être nationale d’autant que le Sénégal a été à l’initiative du Fonds de solidarité numérique et c’est formidable, mais montrons aux autres que nous sommes capables de le concrétiser en amenant par exemple les institutions publiques qui ont de gros débits à connecter deux ou trois groupes d’acteurs locaux, trois ou quatre écoles, etc...
En termes de perspectives, qu’est-ce que vous mettriez en exergue ?
Ah ! Maintenant que nous avons cette nouvelle stratégie de réseaux qui viennent de toutes les régions, nous nous sentons forts et lançons officiellement la mutuelle de l’économie numérique qui s’appelle Numeris, qui fonctionne depuis un an déjà. On ne pouvait pas l’annoncer parce que nous voulions tester d’abord, et ça marche et c’est sous forme de crédit d’équipement, de petits crédits de connexion et les gens commencent à rembourser, et tous les acteurs locaux sont enthousiastes avec cette idée. Mais on s’adresse d’abord aux réseaux.
Propos reccueillis Par Malick NDAW
(Source : Sud Quotidien, 20 juillet 2005)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
17 227 783 abonnés Internet
Liaisons louées : 4 420
Taux de pénétration des services Internet : 97,12%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
297 046 abonnés
256 076 résidentiels (86,21%)
40 970 professionnels (13,79%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
20 854 830 abonnés
Taux de pénétration : 117,57%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000