Les travailleurs de la Sonatel, regroupés autour d’une Intersyndicale, soucieux du devenir de leur boîte face à la libéralisation des télécommunications, invitent les autorités à une gestion plus responsable du secteur.
« On a reçu des informations comme quoi, le pouvoir veut se retirer du capital de la Sonatel », a déclaré Mamadou Aïdara Diop, secrétaire général de l’Intersyndicale des travailleurs de la Sonatel. Ce dernier a fait cette déclaration, hier, à l’issue de la conférence de presse qui s’est tenue à la permanence de l’Intersyndicale.
Si une pareille volonté venait à se concrétiser, pour les camarades de Mamadou Aïdara Diop regroupés dans trois syndicats (Syts, Sntpt, Synes), cela signifierait qu’on « compromettrait définitivement les objectifs des pouvoirs publics d’insérer le Sénégal dans le peleton des pays émergents ». Car, selon M. Diop, la Sonatel pèse, en terme de capitalisation boursière, 1 650 milliards de francs Cfa là où le budget du Sénégal est à peine de 1 500 milliards de francs Cfa. C’est dire, donc, que « la présence de l’Etat dans le capital de la Sonatel est une exigence », affirme Gabou Guèye, président du Sntpt.
Par ailleurs, l’Intertersyndicale de la Sonatel exige des autorités politiques une gestion transparente des cahiers de charges en matière de téléphonie.
La dernière opération, qui a conduit à l’adjudication de la troisième licence de téléphonie mobile, atteste de cette réalité. Une licence qui, pour les syndicalistes, est attribuée dans des conditions qui ne sont pas claires.
« On ne sait pas ce qu’il y a dans le cahier des charges attribué à Sudatel par l’Artp et l’Etat », déplore Mamadou Aïdara Diop.
Alors que, conformément aux engagements de l’Etat de juillet 2004 sur la transparence, « ces cahiers de charges doivent être publiés pour que nous sachions quels sont les engagements contractés par cette opérateur pour développer notre pays », explique M. Diop. Mais, il se trouve que, depuis 2003, l’Artp n’a pas publié à la connaissance des agents le moindre rapport qui rend compte de la gestion des dizaines de milliards que lui verse régulièrement les opérateurs. C’est pourquoi aujourd’hui la gestion de ces fonds suscite des interrogations. « Nous doutons de l’utilisation de ces fonds alors que ce sont des fonds publics », martèle-t-il. Pour Gabou Guèye, « ces fonds ne doivent pas servir à régler des problèmes budgétaires, mais plutôt accentuer le confort des populations ».
Toutefois, les syndicalistes ont reconnu qu’il y a de la place pour ce troisième opérateur, mais que la libéralisation soit transparente. D’ailleurs, ils interpellent l’Etat sur les prochaines négociations des cahiers de charges avec France telecom et Tigo, sans quoi, ils n’excluent aucune forme de lutte.
Par Abdoulaye Badji
(Source : Le Quotidien, 13 septembre 2007)
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