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Menacés de licenciement, 24 travailleurs de Wari dénoncent la procédure

mercredi 14 février 2018

Wari va mal. Kabirou Mbodji est en passe de licencier « abusivement » 24 de ses employés. Face à la presse hier au siège du Cnts/Fc, ces derniers promettent de se battre jusqu’au dernier souffle pour rentrer dans leur dû.

Selon Ibrahima Diène, le 25 janvier dernier, ils ont reçu des lettres d’information de Wari leur notifiant que pour des raisons de restructuration, de réorganisation et de fusion des postes, ils vont devoir être libérés. Ainsi, la direction générale leur a appris qu’ils leur feront parvenir des protocoles négociés à l’amiable.

« Cinq jours après, on nous rappelle, on nous dit qu’on va recevoir nos protocoles en présence d’un inspecteur du travail. Le lendemain, on ne voit pas d’inspecteur, on ne nous appelle pas, on a parachuté nos protocoles directement à l’inspection du travail, on nous y a convoqués, on est parti. L’inspecteur en charge du dossier a appelé le représentant de l’employeur qui est la responsable des ressources humaines, on a dit qu’on n’a pas négocié ce protocole de départ. Dans le cas d’espèce, le protocole est négocié librement par les parties mais nous, nous n’avons pas négocié de protocole, on nous a convoqué une 2e fois pour nous dire : »non votre protocole va prendre un mois de préavis pour tout le monde, l’indemnité de licenciement et un bonus transactionnel de 3 mois » », a déclaré Ibrahima Diène.

Les travailleurs ont contesté la procédure de leur licenciement devant l’inspecteur du travail. « Quand on nous a convoqués à l’inspection du travail, on a clairement dit qu’on n’a jamais négocié ledit protocole, on n’a jamais parlé de protocole, on n’a jamais vu de protocole, c’est ici à l’inspection qu’on a connaissance de ce protocole. L’inspecteur a fait des recommandations et il a renvoyé tous les protocoles à l’employeur lui disant de négocier avec les employés. Maintenant une fois revenus le 1er février, on nous fait parvenir des protocoles sans logo, sans signature, ni rien du tout, on nous a demandé de lire et de faire part de nos observations. Le 02 février on a constitué un collectif pour mandater 4 personnes pour négocier les aspects financiers, administratifs par rapport à ce départ négocié. On a répondu collectivement en rejetant la proposition de l’employer pour en retour réclamer 24 mois de salaires », a-t-il ajouté.

Le lundi 05 février, poursuit-il, de retour au bureau, ils ont constaté que les mails de l’ensemble du collectif ont été désactivés. « Du coup on ne pouvait plus travailler parce qu’on est en partenariat avec beaucoup de pays, on échange beaucoup sur Outlook. On l’a fait constater par un huissier de justice, on a joint à notre dossier. »

« Multiples violations des libertés des travailleurs »

A en croire leur coordonnateur, Madické Dramé, le jeudi 05 février, les employés de Wari ont été appelés individuellement. « Ils ont fait appel à leur huissier pour nous demander pourquoi nous n’avons pas répondu dans les délais à propos du protocole. Tout le monde a dit la même chose, on a répondu par courtoisie parce que leur mail n’avait pas de logo, pas de signature, ça n’engageait personne mais on a fait notre contreproposition. Par contre dans leur réponse, il n’y a pas de proposition, il n’y a rien, en fait ils n’ont pas la volonté de négocier. Ils veulent nous imposer les 3 mois mais on n’acceptera pas sachant que Wari veut acheter Tigo. On est prêt à ester en justice pour se faire respecter. Pour le moment on va toujours au bureau, on ne travaille pas mais chaque matin on fait acte de présence et on rentre le soir ».

Il estime que toute la procédure de licenciement est illégale. « On a demandé l’arbitrage de l’inspecteur du travail qui nous a convoqués le jeudi 15 et ils disent que c’est à prendre ou à laisser et ça on ne l’acceptera pas », vocifère M. Madické Dramé. Pour le Secrétaire général de la Cnts/Fc, « la procédure dans sa forme comme dans son fond est totalement irrégulière. Le licenciement économique obéit à une procédure que l’employeur ici n’a pas respectée du tout. »

Cheikh Diop d’interpeller : « Pour licencier un travailleur pour motif économique, il faut que ça se justifie et ce n’est pas encore le cas. C’est pourquoi, nous allons nous engager aux cotés de ces 24 travailleurs là face à leur travailleur qui propose un protocole unilatéral. Ce qui est inacceptable. Au-delà de l’employeur, nous interpellons les autorités. Car, on ne peut plus assister de façon passive aux violations des libertés syndicales, aux violations des libertés des travailleurs. Donc, c’est la responsabilité de l’Etat qui est engagée face à ces multiples violations ».

Bassirou Dieng

(Source : Le Témoin, 14 février 2018)

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