Quel intérêt pour les présidents et directeurs généraux des institutions de régulation d’organiser cette rencontre ?
L’objectif de cette rencontre c’est de réunir un panel d’universitaires et de professionnels de secteurs des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication. Ces professionnels réputés au plan international viennent apporter leur savoir et leur connaissance à l’Art et à l’ensemble des institutions de régulations ouest-africaines. Ce, pour les aider à évaluer les enjeux mais aussi les opportunités qui existent pour faire de ce secteur des télécommunications un des leviers du développement du continent africain.
A travers le Nepad, les chefs d’Etat africains ont encouragé les Africains à prendre en main leur propre destin. Il s’agit de trouver des solutions à nos difficultés et dans ce cadre y a beaucoup d’initiatives qui sont prises sur le plan international à titre individuel ou collective dont les intellectuels, les hommes d’affaires, les hommes de culture etc. L’Art a voulu organiser à Dakar cette conférence scientifique pour aider à trouver les solutions et perspectives.
Au-delà de la conférence qui va se tenir aujourd’hui, nous allons dans les jours à venir publier une revue. Ce sera une revue scientifique qui permettra à des professionnels locaux et internationaux, des universitaires, des hommes d’affaires, des journalistes de s’exprimer sur les grands enjeux du moment. Mais aussi sur les actions à mener pour que les télécommunications soient véritablement un des leviers du développement du continent africain.
Où est l’Afrique en matière de télécommunications ?
Sur le continent, il faut distinguer ce qu’on appelle la zone entre le sud du Sahara et l’Afrique. Ce sont des cas un peu particuliers. Mais dans cette zone là, c’est un peu le cas comme le Sénégal. On a une télédensité très faible. Aujourd’hui, si vous prenez la téléphonie fixe en Afrique, on a en moyenne un taux de pénétration de 2 %. C’est-à-dire qu’il y a environ 2 % de la population qui a accès au téléphonie fixe. Dans le secteur des mobiles, on a à peu près 10 % de pénétration. C’est encore très faible. Dans les pays du Nord, pour le fixe, c’est 100 % et pour le mobile c’est parfois 120 à 130 %. Cela veut dire que là-bas, il y a des gens qui ont plus qu’un seul mobile. Parfois il y en a qui ont deux et sont abonnés à deux opérateurs de télécommunication. Cela veut dire qu’il faut continuer l’effort, pour que l’investissement puisse se faire. Mais il faut, au-delà de l’investissement privé, des opérateurs privés qui sont là aussi pour gagner de l’argent.
Il faut que dans la formation et dans la recherche, les Africains s’approprient des outils de télécommunications comme la téléphonie, l’Internet, le développement de d’application, le développement des services. Tout ceci pour pouvoir compétir dans le marché international, mais aussi de pouvoir exporter nos produits culturels tels que la musique et l’art pour exister dans le concert des nations. Si on n’a pas des outils de pouvoir communiquer et vendre vos produits, vendre vos capacités intellectuelles, vous ne devez pas faire partie dans les prochaines années de la globalisation et de la mondialisation. Donc, le continent risque d’être complètement à part du système économique mondial.
Issa NIANG
(Source : Wal Fadjri, 13 avril 2005
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000