« Il manque en Afrique une politique extérieure de l’audiovisuel ». La remarque est de Matar Silla. L’ancien directeur de la Radio-Télévision du Sénégal (Rts) animait hier une conférence sur le thème : « les enjeux de la communication en Afrique au 21e siècle ». La rencontre, organisée par l’Ecole supérieure de Commerce de Dakar (SupDeCo), a été l’occasion, pour lui, de toucher du doigt plusieurs écueils qui freinent le développement du secteur de l’audiovisuel en Afrique, en plus de proposer des solutions. Pour l’actuel directeur général de Spectrum Télévision (Cameroun), plusieurs chaînes de télévisions africaines ont un statut peu enviable, du fait qu’elles tirent la moitié de leurs bénéfices du parrainage, de la publicité, etc. Pour que soit mise fin à cette situation morose qui empêche le service public de l’audiovisuel d’accomplir sa mission, l’idéal serait d’assurer « une redevance nette et claire » des chaînes.
Et pourtant, le continent dispose de ressources humaines susceptibles d’assurer la défense du droit d’auteur, d’assurer une meilleure conservation des archives, d’asseoir une coopération entre le service public et les opérateurs privés, de prendre des mesures d’accompagnement, pense Matar Silla. De telles mesures auraient l’avantage « d’inscrire le secteur dans une dynamique de développement ».
Au sujet des programmes, M. Silla est d’avis qu’il faut les adapter aux réalités locales : les contes, les coutumes et traditions, les cultures locales, les langues, etc. « La bataille des contenus programmatiques est essentielle », dit-il.
« Il existe une prédominance, dans les écoles, de la formation journalistique au détriment d’autres modules d’enseignement de l’audiovisuel ». Une tendance qu’il convient d’inverser, selon M. Silla, en faveur de la gamme de métiers inhérents à l’audiovisuel (plus d’une centaine) dont la conception, le Marketing, la publicité, etc.
Les instances de régulation, en Afrique, ont un péché originel, a par ailleurs souligné le conférencier. Car, selon les remarques de Mactar Silla, leur mise en place est liée à la résolution de questions ponctuelles d’ordre politique. Au contraire, elles se doivent de « s’inscrire dans une posture prospective ». Ces organes ont, par ailleurs, l’obligation de travailler à la mise sur pied d’un « argumentaire communicationnel solide, de se donner les moyens de leur politique », selon M. Silla.
SOULEYMANE FAYE (STAGIAIRE)
(Source : Le Soleil, 5 janvier 2006)
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