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Lutte contre les projets de transformation à la SONATEL : Les anciens à la rescousse

jeudi 17 décembre 2015

Les présidents d’honneur de l’intersyndicale de la Sonatel, Ibrahima Konté et Gabou Guèye se sont lancés dans le combat que mènent les travailleurs contre l’externalisation de leurs activités.

Les anciens de la Sonatel ont apporté leur soutien à l’intersyndicale qui fédère les travailleurs de cette société. Gabou Guèye et Ibrahima Konté qui ont fait les beaux jours de ce syndicat étaient de la partie lors de la conférence de presse tenue hier, pour dénoncer les projets d’externalisation, de mutualisation ou même de délocalisation en cours dans le secteur des télécommunications. Ces vieux syndicalistes n’ont pas manqué de tirer sur France-télécom, qui à leur avis, n’est imbu que par ses intérêts. Pour Gabou Guèye, le gouvernement du Sénégal doit aujourd’hui s’arrêter pour faire une analyse de l’apport de France-télécom. Pourtant, rappelle-t-il, cette multinationale, actionnaire majoritaire de la Société nationale de téléphonie, était là pour coacher. Mais force est de constater, déplore-t-il, qu’elle est devenue un concurrent direct pour la boîte en ‘’s’opposant à sa croissance’’.

A la Sonatel, souligne le président d’honneur de l’intersyndicale, ‘’la recherche et le développement ont été ôtés aux Sénégalais’’. D’où la nécessité, selon lui, de mener le combat pour, dit-il, ‘’retrouver cette autonomie et cette identité’’. ‘’Nous ne devons pas tirer vers le bas, suivre Tigo et Expresso. Nous sommes une société mondiale. Il nous faut être très vigilant. La Sonatel doit être le levier de développement. Dans notre pays, Tigo ne peut pas être un levier de développement, c’est une boutique, Expresso est une boutique’’, cogne-t-il.

De l’avis des deux présidents d’honneur de l’intersyndicale de la Sonatel, les projets d’externalisation constituent une menace qui plane sur le secteur des télécommunications. C’est pourquoi Ibrahima Konté invite le gouvernement à ‘’intervenir’’ pour jouer le ‘’rôle de gendarme’’ qui doit être le sien dans ce combat. D’après M. Konté, France-télécom a bloqué pendant 8 ans la croissance externe de la Sonatel. Par contre, il rappelle que la multinationale française est un partenaire de Sonatel et non pas son propriétaire. Mais aujourd’hui, c’est elle qui impose sa vision. ‘’Il faut siffler la fin de la récréation et aller vers des solutions concertées’’, plaide l’ancien syndicaliste.

Symposium sur l’avenir des télécommunications

Le président de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) appelle à l’organisation, le plus rapidement possible d’un symposium sur l’avenir des télécommunications au Sénégal. Cette rencontre doit, à son avis, être un moment d’échanges entre tous les acteurs : gouvernement, travailleurs, société civile, pour tracer l’avenir de ce secteur. Mody Guiro qui a assisté, hier à la conférence des travailleurs de la Sonatel estime que les multinationales dictent leurs lois aux gouvernements respectifs. ‘’Un gouvernement souverain doit avoir la possibilité, en un certain moment, de dire non et de mettre en avant l’intérêt national.

Un gouvernement qui veut se faire respecter doit pouvoir imposer sa politique qui va dans le sens de l’intérêt de son peuple’’, renseigne-t-il. Le secrétaire général de la Cnts pense que les multinationales présentes au Sénégal et partout ailleurs en Afrique ne sont intéressées que par la recherche effrénée du profit. ‘’Seul le profit les intéresse. Tout ce qu’elles sont en train de mettre en place ne fait qu’augmenter leurs tentacules’’, ajoute-t-il. Pour faire face, il appelle à la mise en place d’une ‘’coalition forte pour amener ces entreprises multinationales qui interviennent dans notre pays, quel que soit le partenariat, à comprendre que notre combat est la création d’emplois pour les jeunes’’. ‘’Le Sénégal de demain ne se fera pas sans les télécoms. Cette colonisation, il faudra la refuser. C’est un secteur stratégique et il faudrait que l’Etat assume ses responsabilités sur cette question’’, conclut le syndicaliste.

Aliou Ngamby Ndiaye

(source : Enquête, 17 décembre 2015)

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