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Lutte contre la cybercriminalité : La police nationale forme ses officiers

lundi 25 avril 2016

La cybercriminalité reste aujourd’hui l’un des principaux défis sécuritaires des Etats. Pour lutter contre cette nouvelle forme de délinquance pénale, l’Ecole nationale de police a tenu hier une conférence sur la question.

Quelles réponses juridiques, judiciaires, techniques et pratiques policières appropriées faut-il apporter face à la cybercriminalité ? La question a été passée au peigne fin, hier, à l’Ecole nationale de police, par des experts, à l’occasion d’une conférence sur le thème, organisée par les élèves officiers. La formation des forces de l’ordre et de sécurité dans ce domaine apparaît comme un élément clé, pour venir à bout de cette nouvelle forme de délinquance pénale.

Pendant plus de trois tours d’horloge, les élèves officiers de la police et de l’administration pénitentiaire ont eu droit à un cours magistral du professeur Abdoulah Cissé sur l’analyse prospective appliquée à la cybercriminalité. Le recours aux méthodes de prospection peut aider, selon lui, les forces de l’ordre et de sécurité à écarter tout risque de surprise de la part des délinquants. Et ceci, explique-t-il, en se projetant sur le futur pour anticiper sur les actions des cyber-délinquants. ‘’La cybercriminalité est un phénomène réel de la société de l’information qui n’épargne aucune société, y compris le Sénégal. Cela découle de la révolution numérique et d’un phénomène de civilisation numérique. Nos modes de vie, notre sécurité, notre manière de communiquer dépendent des technologiques de l’information et de la communication’’, a-t-il fait savoir.

Pour l’avocat à la Cour, l’Etat doit avoir une nouvelle manière de penser et d’agir face aux infractions commises sur internet. C’est pourquoi, à ses yeux, le véritable enjeu lancé aujourd’hui à l’Etat et aux forces de défense et de sécurité demeure la capacité à répondre à la cybercriminalité. ‘’Il faut se former, avoir de la technologie. Mais surtout, coopérer entre institution judiciaire et les forces de l’ordre et de sécurité, tout en incluant le niveau politique, diplomatique et technologique.

Car les informations recherchées ne se trouvent plus chez les acteurs traditionnels’’, a expliqué le professeur. A l’en croire, les infractions classiques comme le vol, l’escroquerie, l’abus de confiance sont de plus en plus commises via les Technologies de l’information et de la communication (TIC). ‘’Il y a aussi des nouvelles formes d’infractions liées aux TIC, notamment le piratage informatique et l’intrusion dans les systèmes d’information. Ceci se répercute sur la manière dont la sécurité et la défense doivent être assurées. Mais aussi sur la façon dont la justice pénale va s’attaquer aux cyber-délinquants’’, a indiqué Me Abdoulah Cissé.

De son côté, l’ancien président de la Commission des données à caractère personnel (CDP) a sensibilisé les élèves officiers sur la protection de la vie privée. Selon Docteur Mouhamadou Lo, les TIC offrent aux forces de l’ordre de nombreux moyens pour protéger et sécuriser les citoyens. ‘’La police peut tracer les délinquants à partir de leurs données personnelles’’. Cependant, rappelle-t-il, les forces de l’ordre demeurent en même temps soumis aux obligations légales de la protection des données personnelles. L’exception porte, d’après lui, sur des questions liées, notamment à la sécurité publique ou de sûreté de l’Etat. ‘’Les policiers sont tenus de respecter les données personnelles des citoyens. Avant de constituer une base de données portant sur un individu, il faut au préalable un acte réglementaire du ministère de tutelle qui l’autorise. Mais aussi, il faut l’avis de la CDP’’, informe Dr Lo.

Mamadou Diallo

(source : L’enquête, 25 avril 2016)

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