La Radiodiffusion télévision sénégalaise (Rts) enregistre son troisième directeur sous l’alternance. Pour la première fois, un journaliste de formation issu de la maison accéde à cette fonction. Daouda Ndiaye remplace Abdou Khoudoss Niang. La mesure est effective depuis avant-hier mardi. Le Populaire et l’Info 7 ont d’ailleurs relayé l’information dans leur édition d’hier.
C’est à l’issue d’un Conseil d’administration convoqué en procédure d’urgence et qui s’est tenu mardi à 16 heures que l’Etat à décidé du sort de Khoudoss à la tête de la Rts. Cette décision, bon nombre d’observateurs semblent la lier aux récents troubles sociaux au niveau de cette entreprise. Ce qui est somme toute logique. Mais pour certains de nos interlocuteurs, « il n’en est abosulement rien ».
Sur les péripéties de ce changement de direction, une source ayant pris part à la réunion du Conseil d’administration souligne qu’« une procédure d’urgence a été déclenchée depuis lundi pour le démettre de ses fonctions. Et c’est à cette date que nous avons reçu les convocations ». Par conséquent, au moment où les travailleurs de l’entreprise tenaient leur assemblée générale, la décision avait déjà été prise de débarquer Khoudoss. Mais cela ne constitue pas une nouveauté à la Présidence, car il était question depuis quelque temps de le faire partir.
L’un de nos interlocuteurs logé à la Présidence précise qu’il est reproché à M. Niang son manque d’innovations par rapport au contenu des programmes de la Rts. Hormis cet aspect technique, des considérations politiques ont fait jour aussi. En effet, il est soutenu qu’à l’approche des échéances électorales, il fallait donner un signal fort : mettre quelqu’un qui ne soit pas politiquement marqué. Du moins côté bleu. De sorte à donner des gages de « préjugés favorables ».
Nonobstant tous ces aspects, les détracteurs de Abdou Khoudoss Niang mettent sur la table le fait qu’il ait reçu durant son magistère beaucoup de récriminations de la part du Hca, des téléspectateurs, des partis politiques, de la société civile... Mais surtout, insiste notre interlocuteur, « c’est plus son manque d’innovation dans le contenu des programmes qui l’a poussé à la porte ». Avant de noter que sur le plan financier, « et à son corps défendant, il n’y a rien à lui reprocher, puisque contrairement à Mactar Silla, Khoudoss a réussi à équilibrer les comptes de l’entreprise ».
Le Conseil d’administration qui a statué mardi dernier avait comme unique point à l’ordre du jour : le départ de Khoudoss et la nomination de Daouda Ndiaye.
Cependant, avant d’arriver à ce stade, que de tractations. Car la Présidence avait comme candidat à la direction de cette entreprise... Babacar Diagne. L’actuel conseiller en communication du président de la République a eu à assurer le rôle de directeur de la télévision nationale sous l’ère Diouf. Il a fallu l’insistance du Premier ministre, Macky Sall et de son ministre de l’Information Bacar Dia pour que la Présidence batte en retraite.
L’argument développé est que « par rapport à la période actuelle, il fallait donner un signal fort aux syndicalistes de la maison pour apaiser le climat social ». Histoire de leur faire comprendre qu’il s’agit-là de l’un d’entre eux qu’on nomme, un journaliste qui est à même de pouvoir mesurer leurs requêtes. L’autre argument pour convaincre la Présidence, c’est que le pro-blème de contenu qui est à l’origine du limogeage de Khoudoss Niang pourrait trouver solution avec Daouda Ndiaye qui est quelqu’un de la corporation. Par conséquent, il devrait pouvoir faire mieux que Khoudoss Niang.
Cependant, renseigne notre interlocuteur, la Présidence a émis des réserves quant à la gestion financière de l’entreprise par Daouda Ndiaye. Raison pour laquelle une décision a été prise de nommer un directeur général adjoint en la personne de Malick Ndiaye, jusqu’ici conseiller technique chargé des Nouvelles technologies de l’information et de la communication à la Primature. Il aura en charge en particulier les questions financières.
Le Conseil d’administration de la Rts s’est réuni le 28 décembre pour discuter du fonctionnement de l’entreprise. Mais en aucun moment, il n’a été question de l’éviction de Abdou Khoudoss Niang, même si l’idée, selon notre source, a été bien mûrie.
Fatou Faye
(Source : Le Quotidien, 13 janvier 2005)
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