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Libéralisation des télécommunications : Quel schéma pour une libéralisation réussie

mardi 23 mars 2004

Quel schéma va être adopté pour la libéralisation des télécommunications qui entre en vigueur en juillet prochain ? La réponse à cette question reste suspendue à la lettre de politique générale qui devra définir tous les contours de cette option. En prélude à cette échéance très attendue par les différents acteurs, le Collectif des journalistes économiques du Sénégal (Cojes), en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert, s’est penché, ce week-end, sur les enjeux de cette libéralisation, notamment ses opportunités pour les consommateurs et les entreprises.

Quelle que soit la formule adoptée, celle-ci devra tenir compte de l’intérêt général sur la base d’une concurrence saine et loyale. Il faudra surtout mettre en place des garanties qui vont préserver les acquis et rendre le secteur plus dynamique, mais également et surtout bénéfique pour les consommateurs. Tous les différents acteurs (Sonatel, Sentel, associations de consommateurs, syndicalistes, Art, etc.) sont unanimes là-dessus. Il faut que la qualité de service publique soit garantie, et que cette libéralisation puisse induire des avantages aux usagers notamment, la baisse de tarifs comme ce fut le cas avant l’arrivée d’un deuxième opérateur sur le mobile. Mais, il ne fait pas de doute que cette option va bien aiguiser des appétits et attirer de potentiels opérateurs qui voudront s’insérer dans ce créneau d’exploitation du téléphone fixe. Faudrait-il alors que l’Etat, quelle que soit son option, continue à jouer sa mission régalienne, mette déjà des gardes fous pour mieux assainir le secteur. Et c’est là justement que la lettre de politique générale, qui doit définir le schéma de cette libéralisation, est très attendue. En convoquant la réflexion autour de la question, le Cojes et la Fondation Ebert ont donné l’occasion aux différents acteurs de se prononcer sur cette libéralisation qui va mettre ainsi fin au monopole longtemps détenu par la Sonatel. Du côté de cette société, on semble déjà préparé à cette libéralisation qualifiée pour le moment de théorique devant l’absence d’une visibilité sur le schéma à adopter. Aussi bien le directeur des affaires juridiques, Ahmed Seydi Sy, que le chef du département de la communication, Karim Mbengue, souhaitent que cette libéralisation ne vienne pas fragiliser la Sonatel qui contribue à près de 63 % du Pib. Mais, qu’elle se fasse sur la base de concurrence saine et loyale, sur une bonne vision stratégique.

Mohamadou Diao Bâ, directeur technique à la Sentel pense qu’il y a des politiques d’accompagnement à mettre à place notamment pour le développement du service universel dans lequel figure la mise à disposition du téléphone dans les coins les plus reculés. “ Le fait d’exonérer les taxes la partie des investissements au niveau du monde rural permettrait d’accélérer le développement du service universel au niveau rural ”, pense-t-il. Le coordonnateur de l’intersyndicale de la Sonatel, Ibrahima Konté, reconnaît l’avantage de la libéralisation pour la qualité de service qu’elle devrait induire, mais il a mis en garde contre une libéralisation bâclée ou précipitée. “ Il faut éviter, a-t-il averti, que le choix ne profite qu’à des intermédiaires, car les télécommunications sont tout aussi plein d’intermédiaires ”. Aussi, souhaite-t-il la concertation entre l’Etat et les différents acteurs pour le choix d’un schéma concerté.

Y aura-t-il un vide après juillet si un schéma n’est pas retenu ? L’Agence de régulation des télécommunications (Art) pense que non. Le responsable de la réglementation et du contentieux de l’agence, Thierno Mohamadou Sy, soutient qu’il n’est pas dit que les opérateurs vont se bousculer dès le mois de juillet 2004. “ L’Etat, affirme-t-il, est en train de réfléchir sur le meilleur schéma à adopter et, une fois que la lettre de politique générale sera rendue publique, l’Art pourra voir comment mener des processus pour accueillir les opérateurs ”. Certains ont souhaité particulièrement la séparation des pouvoirs entre la régulation et la réglementation afin de mieux faire de ce secteur un cadre incitatif d’innovation et d’investissement. Mais, ce que redoute surtout l’Union nationale des exploitants de télécentres et télé services, c’est une situation d’anarchie qui pourrait induire la perte des 26 000 emplois créés. Ces structures contribuent aussi pour 50 milliards Fcfa au chiffre d’affaires de la Sonatel. Partant de ces acquis, l’association de défense des intérêts des consommateurs, l’Adeetels en l’occurrence, souhaite que l’ouverture du téléphone fixe et l’axé à l’international puisse générer des biens et services de qualité. Dans son exposé, M. Mamadou Abdoulaye Aïdara, président de l’Adeetels, a insisté sur l’indépendance de la régulation avec une garantie d’autonomie.

A. MBODJ

(Source : Le Soleil 23 mars 2004)

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