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Les syndicalistes refusent un affaiblissement de l’opérateur historique

samedi 6 mars 2004

Pas de libéralisation bureaucratique, pas de libéralisation-sanction ni de libéralisation avec un agent impartial. Les travailleurs de la Sonatel déploient leurs batteries dans leur combat.

Les travailleurs de la Sonatel regroupés au sein de trois centrales syndicales de l’entreprise (Syts avec Ibrahima Konté, Sntpt avec Gabou Guèye, Synes avec Mamadou Kâne) continuent de tirer la sonnette d’alarme pour ne pas connaître un mauvais schéma de libéralisation. Un tel schéma est, leurs yeux, celui qui conduirait à un affaiblissement de l’opérateur historique qu’est leur société. Et pour qu’il n’en soit pas ainsi, Ibrahima Konté, coordonnateur de l’Intersyndicale, et ses camarades préconisent un débat national sur la question. D’ailleurs, soulignera M. Konté lors de leur assemblée générale tenue avant-hier à la Bourse du travail, la principale préoccupation des travailleurs c’est de ne pas être associés ni consultés sur ce processus de libéralisation.

Pourtant, la Sonatel avait la possibilité de demander, conformément au cahier des charges sur la libéralisation, une prolongation de trois ans de son monopole. Mais ses travailleurs ont estimé qu’il lui fallait aller vers une libéralisation car, note Konté, tout recul signifierait une certaine frilosité de leur part. Mais libéraliser avec quel schéma ? Pour les camarades d’Ibrahima Konté, pas question de libéraliser avec un agent qui embrasse trop. D’abord, précisent-ils, l’Agence de régulation des télécommunications (l’Art) doit rester neutre. Or, rappellent-ils, c’est l’Art qui va préparer, appliquer les textes et sanctionner. Cette situation contribue, selon les travailleurs de la Sonatel, à fabriquer la concurrence et non à favoriser la concurrence. L’Intersyndicale préconise la séparation des pouvoirs, à l’image de ce qui se fait dans les autres pays de la sous-région.

Pas question, également, d’une "libéralisation-sanction" contre l’opérateur historique, parce qu’il fait trop de bénéfices. Au contraire, Ibrahima Konté estime que les nouveaux opérateurs devraient plutôt réinvestir dans le secteur et créer des emplois permanents, comme le fait régulièrement la Sonatel. En outre, l’Intersyndicale refuse toute libéralisation bureaucratique, c’est-à-dire où l’on crée des parts de marché artificiel destinées à créer de nouveaux riches. Tout opérateur doit, selon M. Konté, avoir le souci du renforcement du secteur des télécommunications dans notre pays avec des infrastructures de qualité, mais pas celui de se faire des sous et repartir. Depuis que le gouvernement a mis en place le processus de libéralisation du secteur des télécommunications, l’Intersyndicale s’est attelée à la production de documents. A travers ces documents, les travailleurs de la Sonatel expliquent le modèle de libéralisation qu’ils souhaitent car, en tant que professionnels, "nul ne connaît mieux le secteur qu’eux". Ces travailleurs ont été reçus, dans le cadre de leur travail de sensibilisation, par le groupe parlementaire Libéral démocratique. Des correspondances ont été aussi adressées au Premier ministre et au ministre de l’Information. Pour le moment, ils attendent la réaction du président Wade qu’ils ont interpellé sur la question.

Issa NIANG

[source : Wal Fadjri 6 mars 2004)

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