Depuis quelques jours, la nouvelle licence globale de télécommunication adjugée à un opérateur Soudanais (Sudatel) semble susciter des vagues de contestations. Hier, l’Organisation des Professionnelles des Tecnologies de l’Information et de la Communication (Optic) est venue completer la liste des contestateurs. Au cours d’une rencontre avec la presse, son président Antoine Ngom a dénoncé la mise à l’écart des professionnels du secteur. "La manifestation d’intérêt du secteur privé sénégal date de 2005 et n’a jamais cessé d’être régulièrement rappelée. Nous sommes donc étonnés de ne pas avoir été consultés pour la licence globale de télécommunication qui vient d’être attribuée", a déclaré Antoine Ngom, président de l’Organisation des professionnels des technologies de l’information et de la communication (Optic). A l’en croire, l’Optic a participé pour le compte du Cnp à l’ensemble des journées de concertation sur la libéralisation qui ont eu au cours de l’été 2004.
Et que leur position a toujours été de soutenir le processus de libéralisation du secteur, pour une concurrence saine qui devrait favoriser une nette amélioration des offres en termes de coûts, de diversification et de qualité. A l’entendre, l’argument le plus fort que les acteurs ont développé est que le secteur privé souhaite être présent de manière significative (51%) dans le capital des nouvelles licences, qu’elles soient nationales ou locales.
"Nous avons rencontré les autorités de régulation avant l’adjudication finale pour leur exprimer cette position et nous assurer que nos préoccupations de présence dans la géographie du capital du nouvel opérateur sont prises en compte sans que nous sachions à quelle hauteur", a expliqué M. Ngom qui pense aussi que la libéralisation devrait permettre au secteur privé d’être présent dans un secteur fortement générateur de richesse. Et de poursuivre "Nous constatons qu’une réservation de 15% a été faite pour le secteur privé. Nous saluons cela tout en espèrant au moins 30% qui est par exemple la réservation faite par la Sonatel, au secteur privé malien lors de la création d’Ikatel devenue Orange Mali".
Les 100 milliards de Fcfa pour cette nouvelle licence globale sont également une performance saluée tout en espérant que l’Etat a porté une attention particulière aux aspects techniques pour offrir au Sénégal un service de télécommunications de qualité. "Le secteur privé local s’engage maintenant dans la concrétisation de la réservation de 15% de capital qui a été faite", a toutefois révélé le Président. Contre le désengagement de l’Etat dans capital de la Sonatel Concernant le désengagement de l’Etat du capital de la Sonatel, le conférencier a indiqué que l’Optic n’est pas en mesure de confirmer l’intention de l’Etat de se désengager totalement ou partiellement du capital de la Sonatel. Pour lui, la règle générale observée au niveau mondial est que l’Etat conserve une présence dans le capital de l’opérateur historique malgré les vagues de libéralisation.
Dans le cas où le désengagement de l’Etat du Sénégal se confirme, M. Ngom pense que cela ne devrait pas être total. Par ailleurs, dit-il malgré le droit de préemption de France Telecom en cas de cession de parts de l’Etat, un accord devrait être trouvé pour que ces parts cédées reviennent au secteur privé local et au personnel de la Sonatel.
Autres thèmes, M. Ngom par ailleurs directeur général de Gsi Tchnology a constaté que le plus médiatique de la libéralisation est constitué par les liences globales de télécommunication alors que d’autres volets doivent être absolument concrétisés au plus vite pour mieux impliquer le secteur privé local. Ces volets concernent le dégroupage, l’éclosion de Mvno, les données et les possibilités de lience locales aui pourraient contribuer à satisfaire les impératifs du Service Unversel.
Manque de ressources humaines de qualité
Selon le président de l’Optic, le développement des affaires ne pourra se faire que si les acteurs maitrisent entre autres les ressources humaines, les financements, la recherche. Or, il a estimé que le pays souffre de déficit des ressources humaines (Rh) dans le domaine des télécommunications malgré la floraison d’écoles dans la filière informatique. "Autant je trouve qu’il y a une floraison d’écoles dans la filière informatique, autant nous pensons qu’il y en a très peu qui délivrent des enseignements de qualité. Nous souffrons donc de déficit en qualité de formations de qualité", a déploré M. Ngom, ajoutant que le complément en entreprise en termes de formation continue devient fondamental.
Cependant, il a reconnu la part de responsabilité de son organisation qui devrait se rapprocher de ces écoles de formation pour influer sur les contenus pédagogiques et obtenir une adéquation entre l’offre et la demande. Par ailleurs, il a appelé l’Etat à plus de contrôle, d’exigence et d’implication au niveau des structures de formation mises en place.
Eric Guerlo
(Source : Le Matin, 15 septembre 2007)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000