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Les dirigeants africains déclarent les TIC "secteur hautement prioritaire"

mercredi 3 février 2010

Les dirigeants africains, participant au 14e sommet de l’Union africaine (UA) tenu à Addis Abeba du 31 janvier au 2 février, sont unanimes pour décrire les technologies de l’information et de la communication (TIC) comme " secteur hautement prioritaire".

Dans la "Déclaration d’Addis-Abeba sur les TIC en Afrique" rendue publique à la clôture du sommet, ayant comme thème "TIC en Afrique : Défis et perspectives pour le développement", les chefs d’ Etat et de gouvernement africains ont appelé la Commission de l’UA à présenter un calendrier numérique sur les principales étapes à parcourir lors du développement des TIC.

Développement des TIC en Afrique

"Les TIC de l’Afrique sont dans un stade avancé", a affirmé le secrétaire général de l’Union internationale de la télécommunication (UIT), ajoutant que l’Afrique a enregistré un taux de croissance de pénétration de téléphonie mobile de 40%, soit le plus élevé au monde en chiffre de croissance.

L’UIT a signalé dans son rapport intitulé "Profils 2009 des statistiques de la société de l’Information - Afrique" que la forte croissance dans les abonnements de téléphonie mobile a augmenté de façon spectaculaire l’ampleur de l’accès à un téléphone.

Entre 2000 et 2008, la pénétration de la téléphonie mobile sur le continent africain est passée de moins de deux sur 100 habitants à 33%.

Entre temps, les abonnements de téléphones mobiles en Afrique se sont répartis plus équitablement dans l’ensemble de la région. En 2000, 74% des abonnés africains de téléphonie mobile étaient en Afrique du Sud, qui abritait cependant seulement 19% d’abonnés en 2008, selon le rapport.

Selon le rapport, depuis ces dix dernières années, l’utilisation d’Internet a augmenté fortement en Afrique. Le marché d’Internet constitue un autre secteur important pour la croissance et le développement des TIC.

En 2000, l’Afrique ne comptait que trois millions d’internautes alors que 32 millions ont été enregistrés en 2008. Au niveau du taux de croissance, le continent africain se classe troisième, derrière la Communauté des Etats indépendants (républiques de l’ex- Union soviétique) et les Etats arabes.

Malgré ces progrès, a indiqué le rapport de l’UIT, dans presque tous les pays africains, le taux de pénétration pour l’accès à Internet se situe bien en deçà de 23%, niveau moyen mondial en 2008. Dans la majorité des pays africains, moins de 5% des populations utilisent Internet.

Les services d’Internet à large bande ont débuté en 2000 en Afrique et n’ont attiré que 635.000 abonnés jusqu’à 2008, soit moins d’un dixième de la population de la ville de Lagos. La pénétration du haut débit fixe reste ainsi très faible dans la région, a précisé le rapport.

Quant à la pénétration de lignes de téléphone fixe, nécessaires pour l’accès à Internet, elle ne s’est guerre accrue en Afrique et son décalage avec d’autres régions a été ainsi élargi. En 1998, l’Afrique comptait quelque 8,2 millions de lignes, soit une pénétration de 1,4%. Pendant les dix années suivantes, seulement 2, 4 millions ont été rajoutés, représentant 1% du nombre total supplementaire au monde entier.

Choix du thème du sommet justifié

Vu la situation actuelle du niveau de croissance des TIC en Afrique, le thème du sommet sur les "TIC en Afrique : Défis et pespectives pour le développement" a été salué fortement par les dirigeants et experts du monde.

Le nouveau président de l’UA, Bingu wa Mutharika, s’est félicité du thème du sommet, estimant qu’il accorde une opportunité qui permettra d’atteindre un accord sur ce que "nous pouvons faire afin de positionner notre continent de manière compétitive sur la scène interntaionale".

Il offre également des nouvelles opportunités pour le partage des informations et technologies développé en Afrique par les Africains, afin d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).

La sélection de ce thème a également été applaudie par le chef de la Commisssion de l’UA Jean Ping, qui a estimé qu’il s’inscrit naturellement dans la démarche de la mondialisation, "eu égard à la place qu’occupent désormais les TIC dans le développement de nos sociétés".

"En effet, tout comme l’imprimerie a boulversé la transmission du savoir, Internet nous aide à franchir une nouvelle étape dans la diffusion des lumières du savoir humain", a-t-il indiqué.

Le président gabonais Ali Bongo a été convaincu que le développement de l’Afrique ne peut pas être réalisé si nous n’ avons pas d’outils appriopriés.

Le ministre kenyan des Affaires étrangères Moses Wetangula a affirmé que les TIC sont actuellement le moteur du développement pour tout pays, ajoutant que l’Afrique doit tenir à l’autoroute de l’information si elle veulent sortir de l’extrême pauvreté pour rattraper le reste du monde.

Le nouveau chef de l’UIT a salué l’engagement pris par les Eats membres de l’UA en la matière.

Mesure à prendre pour développer les TIC en Afrique

Les dirigeants ont demandé dans la déclaration à la Commission de "mettre en place une approche intégrée, ainsi qu’un mécanisme de coordination impliquant les principaux acteurs africains et les partenaires au développement pour la mise en oeuvre et le suivi de la Déclaration".

Ils ont invité les partenaires au développement, en particulier les institutions de financement, à soutenir la mise en oeuvre de cette Déclaration.

Entre temps, les participants du sommet ont convenu " d’intensifier les activités de mise en oeuvre du Cadre de référence pour l’harmonisation des politiques en matière de télécommunications et de TIC et de la réglementation en Afrique, de l’action pour le développement du secteur postal ainsi que le Plan d’action régional africain sur l’économie de la connaissance".

Ils se sont également engagés à mettre en oeuvre des programmes et des actions sur la formation, l’acquisition des compétences de base en matière de TIC et le renforcement des capacités, en particulier pour les organes nationaux et régionaux, à promouvoir la recherche et les activités de développement, ainsi que la mise en place d’un environnement réglementaire favorable.

(Source : Xinhuanet, 03 février 2010)

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