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Le dégroupage de la boucle locale de la Sonatel ? Un thème actuel ou archaïque !

samedi 5 décembre 2009

Cette question a occupé une bonne partie du colloque sur « le secteur des technologies de l’information et de la communication : levier de compétitivité et de croissance » organisé par l’organisation des professionnels des Technologies de l’information et de la Communication (OPTIC) en marge des assises de l’entreprise du CNP. Certains participants ont trouvé important de faire le dégroupage de la boucle locale de la Sonatel qui consiste, dans un but de libre concurrence, à obliger l’opérateur historique à louer une partie de ses infrastructures aux opérateurs alternatifs afin qu’ils puissent installer leurs propres équipements et ainsi proposer des offres concurrentes à celles de la Sonatel. Par contre d’autres ont pensé que ce thème est dépassé.

Pour une définition simple le Dégroupage de la boucle locale est un processus qui permet aux concurrents de la Sonatel d’accéder aux lignes téléphoniques (la « paire de cuivre ») jusqu’à l’abonné et mettant fin au monopole de l’opérateur historique sur les communications locales. L’opérateur concurrent qui le désire peut sous-louer à la Sonatel tout ou partie d’une ligne téléphonique et proposer ses propres services parmi lesquels on trouve le service téléphonique local traditionnel, mais aussi les accès haut débit DSL.

C’est après une présentation du « Dégroupage » par Mohsen CHIRARA Directeur Général de ARC INFORMATIQUE (NDLR : fournisseur d’accès internet sénégalais) que le débat a été ouvert par Madame Maimouna Diagne Directrice des TIC en présence de Monsieur Baidy Agne président du Conseil National du Patronat.

Et c’est ce dernier qui prendra la parole pour pointer du doigt la Sonatel et l’ARTP « je ne savais pas l’importance du dégroupage puisque c’est ainsi il faut dénoncer ce fait » explique Baidy Agne, qui poursuit « la Sonatel et l’ARTP sont les responsables on ne peut pas monopoliser la quasi -totalité de l’internet et laisser en rade les autres FAI » Le président du CNP va plus loin en annonçant même une « marche » s’il le faut. Selon lui il faut organiser le débat : « l’heure est au Dégroupage. Qui peut le plus peut le moins » conclut-il

La réaction de la Sonatel ne s’est d’ailleurs pas faite attendre sur ce sujet « Ce thème n’est pas à son heure » dixit Amet Sy Sarr venu représenté l’opérateur historique. « À l’heure actuelle nous ne devons plus parler de dégroupage » Selon Monsieur Sarr « on peut faire de l’internet sans cuivre, la bataille de la Sonatel est d’arriver à faire de l’internet par le mobile ce qui est déjà un acquis »

Le deuxième opérateur a aussi apporté son grain de sel. Abordant dans le même sens que la Sonatel, Monsieur El Hadj Babacar Ba Régulatory Manager à TIGO pense que ce débat n’a pas sa raison d’être. « L’utilisation du cuivre pour le dégroupage locale est trop cher et cela demande beaucoup d’entretien. » il faut selon M. BA « aller au delà du cuivre et accéder à la fibre optique qui constitue le futur des contenus » Mais d’après le coordinateur de la de Stratégie de Croissance Accélérée (SCA) la question se trouve ailleurs « on ne peut pas parler de dégroupage locale s’il n’ya pas de texte qui peuvent imposer la Sonatel de faire le dégroupage » Malick Ndiaye pense c’est un problème purement institutionnel. Le débat est donc ouvert à tous...

Le colloque a aussi permis à l’organisation des professionnels des Technologies de l’information et de la Communication (OPTIC) de faire l’état des lieux du secteur qui rencontre quelques difficultés liées à plusieurs facteurs notamment la faible capacité et la difficulté d’accès des entreprises à joindre l’état. « Il faut bousculer l’état. Il faut aller vers un regroupement pour régler les problèmes » a conseillé Adourahim Agne ministre des Télécommunications qui a présidé la rencontre.

Dans cette même perspective l’OPTIC a fait une restitution du rapport sur le « Partenariat Public-Privé dans le secteur des TIC »l’objectif est de mettre en place un cadre pérenne pour proposer des projets qui seront soumis au ministère des TIC. Parmi les propositions l’OPTIC a surtout insisté sur la mise en place d’un conseil des TIC instauré par le ministère. Cette structure sera chargée de suivre la finalité des projets.

(Source : Sénégal Médias, 5 décembre 2009)

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