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Le business de téléphones mobiles d’occasion, un nouveau souffle pour l’informel

mercredi 29 août 2018

Le business des téléphones mobiles d’occasion, sur le modèle des voitures de seconde main, peut compter sur une clientèle non négligeable à Dakar, une situation dont profite le commerce informel qui semble se recycler en profitant des excès d’un modèle consumériste de plus en plus planétaire.

Ils sont réparateurs et/ou simples revendeurs, acteurs d’un commerce qui tient toute sa place dans les centres marchands dakarois, comme au centre-ville, au grand bonheur de Sénégalais très peu portés sur la fièvre acheteuse, entretenue par la société de consommation et l’envie de bien paraître en société.

Les gérants de cantines à tout vendre se frottent d’autant les mains, malgré les risques liés à la revente de téléphones volés, un délit puni par la justice.

Un détour par la "salle de vente", réputée être l’un des plus grands marchés de téléphones portables d’occasion à Dakar, peut également donner une idée de l’importance de ce commerce dont les acteurs côtoient sur place, pêle-mêle, plusieurs autres agents de l’informel spécialisés dans la vente de meubles et de matériels électroménagers de seconde main par exemple.

Sur l’avenue Lamine Guèye, une ruelle étroite débordant sur les rues Escarfait et Robert Brue, débouche sur la "salle de vente", à quelques 200 mètres du supermarché Sandaga.

Contrairement à ce que l’on peut penser, les activités de réparation, d’achats et de vente de téléphones mobiles et smartphones de seconde main se font en plein air, dans un décor digne d’un marché de friperie. Le bazar et son désordre tout simplement.

A l’entrée, des vendeurs exposent différentes marques de téléphones portables, dernier cri, seconde main ou vieux modèles, à côté de réparateurs s’affairent aidés de leurs outils.

Avec le temps, la "salle de vente", à l’origine un marché hebdomadaire dédié aux ventes aux enchères, "est devenu un lieu de vente permanent" dans lequel les jeunes, principalement "font des échanges de main à main ou achètent des téléphones d’occasion", explique Abdou Khadre Diaw, qui tient sur place une cantine depuis son plus jeune âge.

"Cela fait 18 ans que je fais cette activité. J’y gagne pleinement ma vie. J’ai pris femme grâce à ce travail et je gère bien ma famille. Je n’envie personne", déclare-t-il.

Le marché des téléphones de seconde main semble avoir de la marge, entre appareils perdus, volés ou téléphone cassé, sans compter l’envie des utilisateurs de changer simplement de modèle.

Une bonne perspective qui s’explique notamment par les prix jugés abordables de ces téléphones appareils beaucoup moins chers que les modèles neufs mais qui restent de qualité.

"Nous revendons des téléphones déjà utilisés mais en bon état avec un taux d’intérêt de 5 à 10%. Pour la plupart du temps, les appareils me viennent d’Europe avec l’aide de mes amis émigrés", souligne Abdou Khadre Diaw, vice-président d’une association regroupant les vendeurs et réparateurs de téléphones de la "salle de vente", mise en place en janvier dernier.

"Je leur envoie de l’argent pour qu’ils les achètent moins chers là-bas. Pour chaque appareil vendu, je peux avoir un bénéfice allant de 5000 à 10000 FCFA", ajoute-t-il.

Sur le profil de ses clients, il parle de jeunes de "plus de 24 ans" en majorité, mais "il y a de plus en plus de jeunes filles et de vieux qui viennent acheter des téléphones".

Un business qui n’est pas sans risque, à écouter Modou Dièye, réparateur de téléphones portables à ses heures perdues, dont la cantine se trouve à quelques mètres de celle d’Abdou Khadre.

Modou Dièye, la quarantaine, raconte que récemment, il dit avoir été obligé de payer une amende de 105 000 francs CFA pour avoir vendu un téléphone volé par son fournisseur de l’époque.

"Ce travail est très dangereux, observe le marchand qui exerce ce métier depuis 7 ans. Parfois, les gens vous jurent" qu’il n’y a rien à craindre de ce qu’ils vous proposent. "Ils vont jusqu’à vous donner toutes les informations" dont vous avez besoin en garantie, comme leur numéro d’identification nationale, "alors qu’en réalité, c’est un appareil volé".

Dans ce cas, pour éviter d’avoir maille à partir avec la justice, "nous sommes obligés de payer. Ce qui constitue une double perte pour nous", note Modou Dièye.

De plus en plus, pour témoigner de leur bonne foi auprès des autorités judiciaires, les gérants de ces boutiques établissent des actes de vente incluant les coordonnées de leurs fournisseurs.

(Source : APS, 29 août 2018)

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