L’étude, réalisée par l’Association pour le progrès des communications (APC), avait pour but d’analyser l’effet de la propriété de SAT-3 (South Atlantic 3/West Africa Submarine Cable (SAT-3/WASC), pour ses sigles en anglais) sur les marchés de communications en Angola, au Cameroun, au Ghana et au Sénégal. Elle s’est intéressée plus spécifiquement à la section africaine du câble sous-marin - qui longe la côte ouest de l’Afrique jusqu’en Afrique du Sud - en mettant notamment l’accent sur l’accès et le coût.
L’étude a révélé entre autre les faits suivants :
Le coût de l’accès internet a diminué progressivement pour les usagers, mais pas aux niveaux attendus. Le coût des appels internationaux et de la bande passante internationale a également diminué - tant pour SAT-3 que pour le satellite - mais sans pour autant répondre aux attentes du marché.
Sur les marchés de l’internet et des services internationaux dans chacun des pays, le nombre d’opérateurs légitimes et du marché gris offrant des services a augmenté et la concurrence ainsi créée a eu des effets positifs en réduisant les prix.
L’examen de la régulation et de la législation des télécoms de pays comme l’Angola et le Sénégal donne l’impression que leurs marchés des télécoms sont (en grande partie) complètement libéralisés, en réalité, ce n’est pas le cas. À l’exception de l’opérateur historique du Sénégal, Sonatel, aucun des autres signataires de SAT-3 étudiés dans le cadre de la recherche n’ont été privatisés. Ces entités totalement publiques sont souvent en position de conflit d’intérêt dans les marchés où elles opèrent et qu’elles dominent (en général), ce qui freine les réformes du secteur et forme des goulots d’étranglement opérationnels.
Dans tous les pays étudiés, le signataire de SAT-3 est le plus gros utilisateur de sa capacité. Au Cameroun, on estime que Camtel utilise environ 50% de la capacité allouée au pays, ce qui correspond à plus de 80% de toute la capacité utilisée par le Cameroun. De grandes compagnies, connectées directement au câble, utilisent le gros de la capacité restante.
À l’exception de l’opérateur historique du Ghana, Ghana Telecom, les autres signataires de SAT-3 étudiés dans cette recherche sont les seuls fournisseurs légaux de la connectivité internationale dans leur pays.
Dans la plupart des cas, on constate donc un renforcement de leur monopole - les opérateurs publics, qui sont les seuls fournisseurs de la connectivité internationale dans des marchés non concurrentiels, ne sont guère motivés à offrir un accès et des prix équitables à d’autres opérateurs et aux consommateurs.
L’étude recommande que soient adoptées de nouvelles mesures pour libéraliser les marchés des télécommunications dans les quatre pays afin d’ouvrir l’accès à SAT-3 à un plus grand nombre d’opérateurs de manière à réaliser tout son potentiel en Afrique.
L’étude est composée d’un exposé qui offre la synthèse des résultats obtenus par l’étude des quatre pays, Angola, Cameroun, Ghana et Sénégal, en plus des études de cas complètes, pouvant être téléchargées ici.
L’étude sera bientôt accessible en français et en portugais.
(Source : CIPACO, 15 mai 2008)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000