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Le Congo prend la tête du réseau francophone des régulateurs télécoms

Créé à Bamako le 28 octobre 2003, le FRATEL a pour principale mission d’établir et de renforcer la collaboration et les échanges entre ses membres. Le Marocain Az-El-Arabe Hassibi a dirigé l’organisation pour l’année 2023.

Louis-Marc Sakala (photo, à gauche), le directeur général de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques du Congo (ARPCE), est le nouveau président du Réseau francophone de la régulation des télécommunications (FRATEL). Il a été porté à la tête de l’organisation, le vendredi 27 octobre, à l’issue de sa 21e réunion annuelle qui s’est tenue à Rabat au Maroc les 25 et 26 octobre sous le thème : « Comment renforcer l’objectif de satisfaction des utilisateurs dans la régulation ? ».

Dans ses nouvelles fonctions, M. Sakala sera assisté de deux vice-présidents, avec lesquels il forme le Comité de coordination. L’organisme est chargé de faire des propositions à l’ensemble des membres du FRATEL pour la mise en œuvre du plan d’action 2024 qui plusieurs points, notamment des échanges de meilleures pratiques, l’identification des nouvelles questions de régulation des marchés numériques induites par les transformations du secteur.

Justifiant cet intérêt du FRATEL pour une régulation revisitée à l’heure de l’évolution des marchés télécoms, Louis-Marc Sakala a soutenu que « notre domaine d’activité étant sujet à des mutations effrénées, il est plus qu’impérieux que nous harmonisions nos politiques et nos expertises afin de mieux appréhender ces dites mutations et les défis inhérents pour atteindre nos objectifs, notamment ceux de notre plan d’action ».

Deux rencontres sont d’ailleurs déjà programmées au premier semestre, conformément au centre d’intérêt du FRATEL pour 2024. La première qui aura pour thème « quels modèles d’affaires et quelles stratégies des opérateurs télécom, dans le futur ? » n’attend plus que l’identification du pays hôte et une date fixe. La seconde rencontre sous le thème « économie de la donnée et services numériques : quels enjeux de régulation technico- économiques ? » est prévue au Togo. Une date fixe est également à décider.

Une régulation télécoms plus dynamique est l’une des conditions essentielles pour une transformation numérique réussie en Afrique, notamment dans la région francophone. De nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle, le Métavers, la 5G, etc, font leur apparition et chamboulent le paysage. De nouveaux besoins en matière de connectivité, de sécurité, de qualité de service, de tarification, de gestion de la concurrence, de protection des consommateurs, etc, sont à identifier et à encadrer le plus tôt possible pour éviter des abus.

Pour le succès de son mandat et à la réussite du plan d’action 2024 du FRATEL, Louis-Marc Sakala en a appelé à la collaboration de tous. « Nous avons donc besoin de tous pour aboutir à des résultats de notre plan d’action qui améliorent, sur l’aspect des télécommunications et des communications électroniques, le quotidien des populations de notre espace commun  », a-t-il affirmé.

Rappelons que le nouveau président, Louis-Marc Sakala succède à Az-El-Arabe Hassibi, directeur général de l’Autorité nationale de régulation des télécommunications (ANRT) du Maroc qui a été porté à la tête de l’organisation en 2022. Le Comité de coordination était alors composé de Luc Tapella, directeur de l’Autorité luxembourgeoise de régulation (ILR) et de M. Sakala.

Isaac K. Kassouwi

(Source : Agence Ecofin, 31 octobre 2023)