twitter facebook rss
Imprimer Texte plus petit Texte plus grand

Le Cardiopad d’Arthur Zang : Son invention va bouleverser le coeur de la planète

mardi 7 octobre 2014

Sans argent, il a fabriqué une tablette tactile médicale permettant aux populations éloignées des centres de soins de passer un examen cardiaque. Diminuant ainsi le taux de mortalité des maladies cardio-vasculaires. A 26 ans, il ouvre une ­nouvelle ère pour les soins cardiaques dans les pays en voie de développement. Lauréat des Rolex Awards, il est classé par «  Forbes  » parmi les dix personnalités qui bâtiront l’Afrique de demain.

Paris Match. Comment vous est venue l’idée de ce projet  ?

Arthur Zang. J’étais jeune étudiant en ingénierie informatique à l’Ecole polytechnique de Yaoundé quand j’ai rencontré le Pr Samuel Kingué, éminent cardiologue, qui m’a révélé l’ampleur du problème lié aux maladies cardio-vasculaires dans les pays en voie de développement. Ainsi, au Cameroun, il y a moins de 50 cardiologues pour 20 millions d’habitants  ! Si les médecins pouvaient ausculter davantage de patients, cela permettrait déjà d’améliorer la situation. Avec le Pr Kingué, nous avons travaillé pendant un an sur le traitement numérique du signal cardiaque. Puis nous avons écrit des algorithmes capables de traduire les données cardiaques afin d’en extraire les informations utiles au praticien pour effectuer un diagnostic.

Avez-vous immédiatement pensé à créer une tablette  ?

Non, mais le Pr Kingué m’a expliqué qu’il avait plus d’une centaine de patients résidant dans des villages éloignés de Yaoundé, sur lesquels il ne pouvait pas effectuer de diagnostic sérieux. Il fallait trouver une solution. L’idée d’une petite tablette est alors apparue. Ne possédant pas les connaissances nécessaires pour concevoir un appareil électronique, j’ai décidé d’apprendre en autodidacte sur Internet. Et sept mois plus tard, j’étais capable de concevoir un appareil.

Comment avez-vous trouvé le financement pour le prototype  ?

J’ai demandé à ma mère infirmière de solliciter un prêt à la banque. J’ai également envoyé mon schéma électronique à Microsoft dans le cadre d’Imagine Cup, ce qui a permis de qualifier mon projet pour la finale régionale. Et, grâce au matériel envoyé par Microsoft, j’ai pu développer un petit OS [Operating System] embarqué pour ma tablette, ainsi que les programmes de collecte et de traitement des données médicales. Le prêt bancaire m’a ensuite permis de rassembler les composants dont j’avais besoin.

Mais comment avez-vous pu entamer une production  ?

J’ai enregistré une vidéo sur le fonctionnement de CardioPad, que j’ai postée sur YouTube. Elle a été regardée plus de 30 000 fois en un week-end, la presse en a parlé et le président de la République du Cameroun, Paul Biya, a eu vent de mon invention. Il m’a octroyé une somme de 20 millions de francs CFA [35 000 euros] afin de terminer mes recherches et de fabriquer les premiers appareils. Je suis allé en Chine faire construire les 30 premiers. J’ai ensuite soumis mon projet aux Rolex Awards, et il a été choisi dans la catégorie “Applied technology” parmi 1 800 autres. Avec 30 000 euros, je peux produire 25 à 30 tablettes et les envoyer aux centres névralgiques du pays. Je peux couvrir la totalité du territoire camerounais. Et demain, je l’espère, l’Afrique tout entière.

Ambroise Tézenas

(Source : Paris Match, 7 octobre 2014)

Post-Scriptum

L’Afrique, berceau de l’innovation de demain  ? Pas si sûr pour Arthur Zang…

«  Nous avons certes beaucoup d’atouts, mais aussi de nombreux freins à l’innovation. Je pense notamment à la corruption et à l’absence d’investissements dans le domaine scientifique. Tant qu’on ne comprendra pas qu’être chercheur est un boulot à plein temps et que la recherche est un domaine nécessaire et non pas optionnel, le continent africain ne se développera pas. Si chercheurs et hommes politiques ne parviennent pas à s’accorder sur ce sujet, la croissance sera factice.  »

Inscrivez-vous a BATIK

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez toutes nos actualités par email.

Navigation par mots clés

INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

PRÉSENTATION D’OSIRIS

batik