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Lancement du projet-pilote de télécommunications : Matam entre de plain-pied dans la Société de l’information

mardi 18 mai 2010

Le projet-pilote de Télécommunications dans la région de Matam a été lancé officiellement par le ministre des Télécommunications, des Tic, des Transports terrestres et des Transports ferroviaires Abdourahim Agne. Ce projet de Me Abdoulaye Wade, mis à la disposition de Matam, permettra à la région d’entrer de plain-pied dans la Société de l’information.

C’est en présence des autorités administratives et politiques, que s’est déroulée cette cérémonie riche en couleurs. Une occasion pour le ministre des Télécommunications de magnifier le choix de Matam pour abriter ce projet-pilote. Un choix qui se justifie par un souci de désenclaver et de développer la région. Pour Abdourahim Agne, ce lancement constitue un grand honneur, mais aussi un motif de satisfaction et de gratitude à l’endroit de Me Wade, qui a choisi Matam pour cette grande première.

« Le lancement officiel de ce projet-pilote de desserte rurale et de fourniture de services de télécommunications dans notre région est un concept pour la mise à disposition à tous d’un service minimum de télécommunication », a dit M. Agne, qui a rappelé que le président Abdoulaye Wade, dans son combat acharné pour éradiquer la fracture numérique au Sénégal et en Afrique, a signé le décret portant création du Fonds de développement du service universel des télécommunications (Fdsut), ainsi que ses modalités de gestion.

« Ce fonds étant devenu opérationnel, il s’est agi de trouver une région pilote pour lancer le projet du Service universel », a dit M. Agne. Il s’agira, à travers ce projet-pilote, de réaliser un programme complet de mise en place des équipements de télécommunication de dernière génération dans la onzième région du Sénégal. Ce projet sera réalisé par le Consortium et service universel, adjudicataire de la licence de service universelle de télécommunications à la suite d’ « un appel d’offres international gagné par des dignes fils du pays ». M. Agne s’est dit conscient que ces derniers réaliseront, dans les règles de l’art et dans les meilleurs délais, l’installation d’un réseau de télécommunications performant couvrant toute la région de Matam à travers ses trois départements (Matam, Kanel et Ranérou) et ses 450 localités recensées pour une population totale de plus de 400.000 habitants.

Par ailleurs, le ministre a rappelé que dans une deuxième phase, qui sera déroulée avant la fin de 2012, la région bénéficiera d’applications pour l’enseignement à distance, la télémédecine, le e-gouvernement et le commerce électronique qui seront réalisées en collaboration avec les populations locales, les autorités et autres Ong. A son avis, le projet va permettre à la région « d’entrer de plain-pied dans la Société de l’information par les raccourcis formidables que constitue le développement des Tic avant tout le monde ».

Auparavant, le maire de la ville, Mamadou Mory Diaw, a indiqué que ce projet vient répondre aux préoccupations des populations en matière de télécommunications dans une région « dépourvue d’infrastructures techniques dignes de ce nom ». Quant au directeur de l’Artp, Ndongo Diao, il a qualifié ce projet de « colossal né de la vision du chef de l’Etat partagée par le ministre Abdourahim Agne et à laquelle l’Artp a donné corps », assurant qu’outre la téléphonie fixe et mobile, les populations des 166 villages concernés d’abord par la première phase auront accès à l’Internet à haut débit. « Hayo », nom commercial de la licence Faire du Service universel des télécommunications un catalyseur du développement socio-économique en milieu rural et de Matam une référence pour le reste du Sénégal et pour l’Afrique, tout en respectant les réalités socioculturelles. Telle est l’ambition du Consortium du service universel (Csu), opérateur de ce projet-pilote. « Les télécommunications doivent être un véritable levier de développement rural dans le respect des valeurs culturelles et sociales des localités ».

Ces propos sont du président du Csu, El Hadj Diop qui, pour matérialiser leur engagement en faveur de la région, a annoncé que l’exploitation de la licence pour fera sous le nom commercial « Hayo », « expression courante pour souhaiter la bienvenue à quelqu’un ». Il a souligné que « Hayo », qui compte sur l’adhésion de la population locale et de la diaspora, participe à la « réduction de la fracture numérique et au désenclavement de la région de Matam ». Car, en fait, le Csu offrira des services de téléphonie fixe, mobile et d’interconnexion avec les autres réseaux opérateurs nationaux et internationaux existants, des services Internet « haut débit », des points d’accès publics permettant à la population de se former dans le technologies de base de l’information et des services à valeur ajoutée telles que la télémédecine, le téléenseignement, la visioconférence, le transfert d’argent, etc. Des activités, à en croire M. Diop favoriseront le développement de la région par « une création d’emplois stables, une réintégration de produits de la croissance dans l’économie de la région ». Les secteurs bénéficiaires sont la Santé (télémédecine), l’Education (téléenseignement), l’Economie (micro finance, sous-traitance et mécénat) et même l’administration de façon générale (e-gouvernement) pour une région marquée par une forte population d’émigrés avec un besoin permanent de communiquer, un éloignement par rapport à la capitale administrative, une activité économique en forte évolution (exploitation des phosphates et activités commerciales et agricoles), un besoin d’intégration (région nouvelle), etc.

Le Csu compte 7 entrepreneurs sénégalais qui sont dans l’ingénierie de logiciel, les services mobiles, l’Internet service provide (Isp), les télécommunications, le conseil. Ils sont membres de l’Organisation des professionnels des Tic (Optic).

Selon Mme Fatoumata Agne Bâ du Csu, c’est « l’importance stratégique et l’importance du projet pour les populations de la région » qui les ont obligés à soumissionner. Interpellée sur la rentabilité d’un projet rural, elle a indiqué que c’est le « patriotisme » qui les guide d’abord.

« En tant que Sénégalais travaillant pour le Sénégal, nous n’avions aucune raison de ne pas participer à cet appel d’offres. L’importance de ce projet, c’est d’abord ce qu’il peut apporter aux populations de la région dans les domaines de l’éducation, de la santé, etc.

Textes Daouda Mané et Samba Oumar Fall

(Source : Le Soleil, 18 mai 2010)

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