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La vraie histoire de Ndongo Diaw, Directeur général de l’ARTP : L’accusé blanchi par la justice

mardi 5 octobre 2010

Accusé à l’époque où il servait à la RTS comme directeur administratif et financier, Ndongo Diaw contre-attaque et porte plainte. Il est blanchi par la justice en 2002. Reprenant à notre compte, dans notre éditorial publié de l’édition n° 75, les informations publiées par nos confrères de Kotch, concernant le Directeur général de l’ARTP, nous écrivions : « Ndongo Diaw avait détourné 55 millions FCfa et avait été poursuivi avant de fuir aux USA ». Nous avons reçu à la suite de la publication de ces informations des précisions émanant de Ndongo Diaw démentent les accusations portées à l’époque contre lui. La Gazette a naturellement voulu en savoir un peu plus sur cette histoire, au-delà des précisions qui ont été apportées par l’intéressé lui-même. Pour en avoir le cœur net sur la mystérieuse affaire de détournement de deniers publics qu’on lui colle à la peau, lors de son premier passage à la RTS. Ndongo Diaw, titulaire d’un M.B.A (option finance) avait à l’époque la responsabilité de gérer, au sein de la société nationale qui l’avait recruté en janvier 1985, la très sensible direction administrative et financière. Dans un document daté du 28 septembre 1995 et intitulé « recours gracieux contre la décision n° 1290 du 4 septembre 1995, mettant fin aux fonctions de Ndongo Diaw à la RTS », Me Madické Niang, avocat du requérant saisit alors le ministre de la Communication de l’époque pour indiquer que le succès et l’engouement pour le travail bien fait de celui qui fut son client lui crée des difficultés ». Me Niang explique dans sa missive que M. Diaw « en un temps record a su refaire les finances de la RTS, rationnaliser les dépenses et mettre sur place un manuel de procédures, véritable vade mecum qui lui valut l’approbation et les félicitations de ses supérieurs hiérarchiques ». Tout est parti d’un pèlerinage dans la cité mouride de Touba lors du Magal.

De retour de la ville sainte, le 19 juillet 1995, le chef de la division financière signale à M. Diaw la présence d’un bon provisoire singulier de 300 000 FCfa. Le bon daté le 17 juillet a été établi pendant la période coïncidant avec l’absence de Ndongo Diaw du service. La coïncidence a fait douter le chef de la division financière de la régularité du bon. Le sieur Diaw n’avait jamais signé un bon provisoire au profit d’un fournisseur en plus du fait que le formulaire de la nouvelle procédure de trésorerie mise en place n’avait pas été utilisé. C’est ainsi qu’il remarque que sa signature a été imitée. Sa Secrétaire interpellée dans ce sens par l’intéressé fait savoir que le nommé Mamadou Guèye Pouye, agent de la division financière lui avait présenté le bon pour que la signature du D.A.F y soit apposée. Aussitôt, renseigne le document signé Me Madické Niang, « Ndongo Diaw prévient le directeur général de l’époque, formule des demandes d’explications et convoque plusieurs réunions entre le 19 juillet et le 3 août 1995 ». C’est sur ces entrefaites qu’un second bon frauduleux de 350 000 cette fois ci a été constaté. Comble de malheur, le caissier confie n’avoir pas identifié les bénéficiaires des deux décaissements. Du coup Ndongo Diaw, pour faire la lumière dans ces affaires, prévient le Dg qu’il va porter plainte contre x pour faux et usage de faux seing. Dans la plainte adressée au Commandant de la Brigade de Thiong le 4 août, (La Gazette en a obtenu copie), M. Diaw écrit : « en date des 12 et 17 juillet 1995, deux bons ayant entraîné des décaissements à la caisse principale de la RTS où j’assume les fonctions de directeur administratif et financier (D.A.F) ont été émis à mon insu et portent ma signature imitée. Estimant que ces faux seings entraînent une grave responsabilité et des conséquences fâcheuses pour ma réputation et les finances d’une institution aussi sensible que la Rts. Je viens déposer plaine contre x entre vos mains. En conséquence, je demande que la lumière soit faîte dans cette affaire... » Il adjoint à sa plainte les deux bons revêtant sa signature. Durant le processus d’instruction du dossier, le Dg adresse à Ndongo Diaw des lettres relatives à d’autres anomalies mettant en cause sa propre personnalité. Une demande d’explication sur les anomalies est ensuite adressée le 7 août à l’actuel Dg de l’ARTP qui répond le même jour. Le lendemain, il découvre dans son courrier une mesure le suspendant de ses fonctions de directeur.

La décision s’articule comme suit : « il est mis fin aux fonctions de M. Ndongo Diaw, matricule 604 406/Z cadre de gestion, en qualité de directeur administratif et financier de la Rts. La présente décision prend effet pour compter de la date de signature et sera communiquée partout où besoin sera ». Ndongo Diaw saisit à nouveau la gendarmerie de Thiong qui après interrogatoires et confrontations a gardé à vue et déféré au Parquet trois agents de la Rts. La gendarmerie a établi que le chef comptable est à l’origine des bons frauduleux sur aveu du caissier (licencié par le Dg alors qu’il était en interrogatoire à Thiong). La mesure qui s’est abattu sur lui est loin d’annihiler ses intentions d’aller au bout de l’affaire pour la tirer au clair. Ndongo Diaw adresse ainsi une correspondance au Dg le 11 août pour lui signifier qu’à défaut « d’être préméditée, la décision de suspension non motivée est hâtive et entrave son droit d’obtenir une enquête judiciaire limpide ». La descente aux enfers se poursuit. Diaw qui végète au triangle sud se voit retirer son véhicule de service. Les mois passent, Diaw combat, mais finit par abdiquer. Il lâche définitivement prise le 28 décembre 1995 en déposant sa démission sur la table du directeur général de la radiodiffusion télévision nationale. Il mentionne dans sa lettre : « après onze ans d’expérience professionnelle à la RTS, c’est naturellement avec regret que je vous présente ma démission ». Il rappelle dans sa note les fonctions qu’il a eu à occuper depuis son recrutement en janvier 1985 en plus d’en faire ampliation au Drh, au Pca et au Syndicat. C’est ainsi qu’il quitte la boite avant de revenir par la grande porte à la faveur de l’Alternance. Makhtar Sylla l’amène dans ses bagages pour lui confier la direction de la stratégie du marketing et des affaires commerciales.

Aussitôt installé dans ses nouveaux habits de revenant, les attaques reprennent de plus belle. Le Volcan, un journal qui ne paraît plus aujourd’hui, oriente ses laves sur sa personne. Le journal s’interroge sur « comment un homme qui dans le passé a fui pour éviter la prison pouvait être rétabli de la sorte ? Le Conseil d’administration a refusé son recrutement mais Makhtar Sylla s’est prévalu d’une autorisation du chef de l’Etat pour passer outre ce refus... » Ndongo Diaw se dit acculé. Il n’en peut plus de subir des assauts répétés. Finalement seul un recours aux juridictions s’offre à lui, estime-t-il, pour se réhabiliter. Alors, en même temps que Makhtar Sylla, Ndongo Diaw attrait le journal à la barre. Ils s’attachent tous les deux les services de l’étude de Me Boucounta Diallo, Avocat à la Cour. Au finish, ce dernier dans une correspondance en date du 6 septembre 2002 les informe que « vidant son délibéré, le Tribunal correctionnel de Dakar, en son audience du 3 septembre 2002, a déclaré le sieur Pathé Mbodji coupable du délit de diffamation et l’a condamné à une peine de six mois avec sursis et à leur verser la somme de 600 000 FCfa à chacun. Le tribunal a par ailleurs ordonné la publication de la décision dans les journaux de la place et l’exécution provisoire du jugement ». Voilà qui renseigne sur un fait : M. Diaw est blanchi par la justice.

Alioune Badara Coulibaly

(Source : Le Gazette, 5 octobre 2010)

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