Les petits agriculteurs, qui produisent une grande partie de l’alimentation mondiale, n’ont souvent pas accès aux outils et technologies qui les aideraient à prendre des décisions. Les nouvelles technologies se généralisant et devenant moins coûteuses, la Banque mondiale peut y investir davantage et agir ainsi plus directement pour la petite agriculture.
Avec l’essor et la baisse du coût de la connectivité et des technologies, en particulier de la téléphonie mobile, ainsi que les progrès du stockage de données et du libre accès, les Technologies de l’information et de la communication (Tic) revêtent désormais un intérêt particulier pour l’agriculture. Un intérêt dont s’est saisi le Département de l’agriculture et du développement rural (Ard) de la Banque mondiale. Cette structure vient de s’allier avec le programme de partenariat créé par la Banque en faveur de la technologie et de l’innovation (InfoDev) pour permettre aux petits agriculteurs d’accéder aux savoirs, aux réseaux et aux institutions. « Ce qui a toujours manqué aux petits agriculteurs pour se développer, c’est l’accès rapide, efficace et peu onéreux à des informations qui les intéressent directement : des informations sur l’amélioration des pratiques agricoles, sur les marchés et les prix, sur les intrants, sur la météorologie ou encore sur les prévisions de catastrophes », a indiqué le chef sectoriel pour l’Ard, Mark Cackler.
Selon sa nouvelle publication intitulée « Ict in Agriculture e-Sourcebook », la Banque Mondiale estime que les petits agriculteurs, qui produisent encore une bonne partie des denrées alimentaires mondiales, ont besoin de ces informations tout autant que les grands. Ces petits agriculteurs, poursuit la publication, n’ont souvent pas accès à des technologies simples qui procurent des informations essentielles sur les prix, les marchés, les variétés, les techniques de production, les services, le stockage ou la transformation des produits. Ils restent donc principalement tributaires du bouche à oreille, de l’expérience et de la gestion locale. Mais cette situation est en train de changer grâce à l’essor rapide des services aux petits agriculteurs basés sur les Tic.
En permettant par exemple de créer une plateforme d’échange des informations agricoles par Sms, ces services sont de nature à améliorer les capacités et les conditions de vie des agriculteurs pauvres. C’est le cas en Inde et au Kenya, où la création de plateformes a permis d’accroître considérablement le revenu des agriculteurs. « Les Tic dans l’agriculture font éclore une multitude d’initiatives, ce dont attestent de nombreuses données. Elles peuvent changer la donne. Elles permettent aux petits agriculteurs de s’exprimer et d’accéder à l’information. Les femmes, en particulier, n’avaient jamais encore bénéficié d’un tel accès direct », affirme Eija Pehu, conseiller scientifique auprès du Département Ard et l’un des coordonnateurs de la publication. « Ict in Agriculture e-Sourcebook » est une publication récente de la Banque. Produite par son Département Ard et par infoDev, avec un financement du ministère finlandais des Affaires étrangères, cette ressource en ligne donne des orientations techniques ainsi que des conseils sur les politiques publiques aux acteurs et aux autorités des pays en développement, aux organisations internationales et aux agences bilatérales. Elle vise à présenter l’environnement des Tic, en évolution constante, comme un facteur de changement crucial pour la productivité agricole et le développement rural.
Aly Diouf
(Source : Le Soleil, 5 mars 2012)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000