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La téléphonie 3G, une solution pour développer le web en Afrique

lundi 13 décembre 2010

L’uti­li­sa­tion du té­lé­phone mo­bile per­met­tant d’ac­cé­der à in­ter­net consti­tue­rait une so­lu­tion in­té­res­sante pour pal­lier au manque d’or­di­na­teur sur le conti­nent afri­cain. Le web mo­bile se­rait donc un bon moyen pour l’Afrique de rat­tra­per son re­tard en ma­tière de tech­no­lo­gies de l’in­for­ma­tion. Ré­cem­ment im­plan­tée en Afrique ces der­nières an­nées, la té­lé­pho­nie mo­bile 3G est bien dé­ci­dée à pro­fi­ter du suc­cès des té­lé­phones por­tables sur le conti­nent pour ex­plo­ser ce mar­ché. Mal­gré les ré­ti­cences de plu­sieurs ex­perts et in­dus­triels qui pensent que le dé­ve­lop­pe­ment du web mo­bile en Afrique est in­utile, les Afri­cains se sont déjà ou­verts à cette nou­velle tech­no­lo­gie.

Des ré­serves sur l’ar­ri­vée de la té­lé­pho­nie 3 G

En effet, lors de l’im­plan­ta­tion de la té­lé­pho­nie mo­bile 3G dans cer­tains pays afri­cains comme l’Afrique du Sud, le Kenya ou en­core l’Égypte, cer­tains opé­ra­teurs ont fait l’objet de lé­gères cri­tiques de la part d’ex­perts qui dou­taient de la né­ces­si­té d’un tel ser­vice pour un conti­nent qui man­quait en­core alors de ser­vices de base comme l’envoi des mes­sages SMS. Ainsi, pour beau­coup, le choix des en­tre­prises telles que Vo­da­com et MTN, lea­ders de té­lé­com­mu­ni­ca­tion en Afrique, de lan­cer cette nou­velle tech­no­lo­gie dite de troi­sième gé­né­ra­tion, était pré­ma­tu­ré car il était in­adap­té aux be­soins des Afri­cains. Mais l’en­goue­ment de ces der­niers pour les nou­velles tech­no­lo­gies de la té­lé­pho­nie mo­bile a eu rai­son de leur ré­serve.

Suc­cès du web mo­bile là où il est im­plan­té

Un rap­port de juillet 2010 réa­li­sé par Opera (créa­teur de na­vi­ga­teur In­ter­net nor­vé­gien) concer­nant l’in­ter­net mo­bile montre que l’usage du té­lé­phone mo­bile pour consul­ter In­ter­net mo­bile croît à un rythme ex­po­nen­tiel en Afrique. Ainsi, selon cette étude qui s’est par­ti­cu­liè­re­ment concen­trée sur les douze pre­miers pays afri­cains de ce clas­se­ment uti­li­sant Opera Mini, le nombre de pages consul­tées a aug­men­té de 182% en 2009 tan­dis que le nombre de vi­si­teurs uniques a connu une crois­sance de 124% sur la même pé­riode et que la quan­ti­té de don­nées trans­fé­rées a bondi de 160%.

Par ailleurs, les pre­mières marches de ce clas­se­ment sont oc­cu­pées par le Sou­dan et le Ghana avec des taux de crois­sance im­pres­sion­nants concer­nant le nombre de pages vi­sion­nées (res­pec­ti­ve­ment 4 645% et 916%). « Le web mo­bile est es­sen­tiel dans une ré­gion du monde où le taux de pé­né­tra­tion du té­lé­phone mo­bile est si­gni­fi­ca­ti­ve­ment plus élevé que celui de l’or­di­na­teur per­son­nel. La dis­po­ni­bi­li­té gran­dis­sante des té­lé­phones mo­biles fait que le web mo­bile peut at­teindre des di­zaines de mil­lions de per­sonnes de plus que ne peut le faire l’in­ter­net fixe », a ainsi in­di­qué le co-​fon­da­teur d’Opera, Jon Von Tetzch­ner dans le com­mu­ni­qué ac­com­pa­gnant le rap­port. Sur le conti­nent afri­cain, ce na­vi­ga­teur est prin­ci­pa­le­ment ins­tal­lé sur les Nokia, l’une des marques les plus po­pu­laires avec Sony Eric­son, Sam­sung et LG.

Le web mo­bile, une so­lu­tion pour dé­ve­lop­per le web afri­cain

Cette crois­sance conti­nue de l’In­ter­net mo­bile en Afrique peut s’ex­pli­quer par le fait que pour beau­coup d’Afri­cains, le té­lé­phone por­table re­pré­sente leur unique moyen pour avoir accès à une connexion in­ter­net, à dé­faut d’un or­di­na­teur per­son­nel ou d’un cy­ber­ca­fé. C’est pour­quoi de­puis peu, de nom­breux opé­ra­teurs en Afrique ont dé­ci­dé de sau­ter le pas de la 3G en se ruant sur ce mar­ché ju­teux, même si les com­mu­ni­ca­tions clas­siques et les échanges de mes­sages SMS conti­nuent d’oc­cu­per une place im­por­tante dans les échanges de don­nées.

Les en­tre­prises sud-​afri­caines comme Vo­da­com (al­liance de Tel­kom et Vo­da­fone ) ou MTN lancent ces ser­vices dits de troi­sième gé­né­ra­tion, comme la 3G. La Tan­za­nie et le Ni­ge­ria se­raient d’ailleurs les pro­chains à en bé­né­fi­cier. La tech­no­lo­gie EDGE qui per­met aussi d’ac­cé­der à In­ter­net via son com­bi­né mo­bile n’est pas ou­bliée car elle coûte moins cher que la 3G à mettre en place. C’est pour­quoi elle est la plus pré­sente sur le ter­rain afri­cain.

(Source : Afrique Avenir, 13 décembre 2010)

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