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La réunion extraordinaire de Bamako permettra faire le point sur les progrès réalisés et de lancer des projets phares

mercredi 28 janvier 2009

Abdoulaye Wade, accompagné de son épouse Mme Viviane Wade, ont co-présidé hier la cérémonie d’ouverture de la réunion extraordinaire du Fonds mondial de solidarité numérique (FSN). L’imposante cérémonie était logée au Centre international des conférences de Bamako. L’événement s’est déroulé en présence du Premier ministre, Modibo Sidibé, des membres du gouvernement et de nombre de personnalités venues du monde entier. La rencontre a pour thème « la solidarité numérique au service de l’éducation et du développement ».

La cérémonie d’ouverture a débuté par la projection d’un documentaire intitulé "les technologies de l’information et de la communication, une réalité au Mali". Le film montre les atouts et les progrès enregistrés par notre pays dans le développement des technologies de l’information et de la communication (TIC).

La projection a été suivie par plusieurs interventions. À commencer par celle du président du FSN, l’ancien ministre français, Alain Madelin. Celui-ci a jugé que le rendez-vous de Bamako marquait un tournant décisif dans la vie du Fonds en offrant l’occasion d’évoquer les projets concrets réalisés jusque là et aussi de lancer l’un des projets phares de l’Agence mondiale de solidarité numérique : le projet de portail "Sankoré" qui prendra en compte l’éducation et la formation professionnelle. L’apport des TIC au développement n’est plus à démontrer, a souligné Alain Madelin, en appelant à plus de solidarité entre les Etats afin qu’un plus grand nombre de citoyens des pays du Sud ait accès aux TIC.

UNE FERME VOLONTE : Le secrétaire général de l’Union internationale des télécommunication, notre compatriote Hamadoun Touré, a, lui, annoncé que 135 pays à travers le monde ont donné leur accord pour le financement du FSN qui a pour mission de réduire la fracture numérique entre

le Sud et le Nord. Il a salué les présidents Abdoulaye Wade et Amadou Toumani Touré pour leur engagement en faveur de la réduction du fossé numérique entre les pays. Hamadoun Touré estime que des structures comme l’IUT et le FSN permettent d’améliorer de façon notable, l’accès aux ressources des TIC. Le représentant de la Banque africaine de développement, Ibrahima N’Diaye, a de son côté garanti le soutien de cette institution financière au FSN. Cet appui se concrétisera par le financement de plusieurs projets dans le domaine des TIC. "La BAD compte investir plus de 500 millions de dollars (plus de 225 milliards Fcfa) dans des infrastructures de TIC, afin de permettre à nos États d’atteindre les Objectifs du milliaire pour le développement dans le domaine et stimuler l’investissement privé", a-t-il annoncé.

Ibrahima N’Diaye a apprécié le projet de portail "Sankoré" dont la réalisation permettra, a-t-il souligné, d’améliorer la qualité de l’éducation et de la vie dans nos pays. Il a rappelé que la BAD a déjà soutenu des projets relatifs aux TIC tels les centres régionaux en Tunisie et le projet de Centre high tech au Mali. "La BAD continuera à financer les politiques des pays africains en matière des TIC", a-t-il assuré. La ministre de la Communication et des Nouvelles technologies, Mme Diarra Mariam Flantié Diallo, a essentiellement évoqué la politique du Mali en matière de développement des TIC et les progrès accomplis ces dernières années en la matière. C’est en effet, depuis le sommet de Genève en 2003, dira-t-elle, que notre pays a commencer à mettre en oeuvre sa ferme volonté de faire des TIC, un levier important pour son développement économique, social et culturel. Mme Diarra Mariam Flantié Diallo a expliqué l’intention du Mali d’utiliser l’important potentiel des TIC pour atteindre rapidement les objectifs du Projet pour le développement économique et social (PDES). Elle a évoqué, à ce propos, les efforts déployés par les pouvoirs publics afin de vulgariser les TIC comme l’organisation régulière de la fête de l’Internet dénommée "e-festival", l’équipement et la connexion de cyberspaces dans près d’une centaine d’établissements d’enseignement secondaire et fondamental. Pour ne citer que ces réalisations. "Un axe majeur de notre politique nationale de TIC reste la vulgarisation et l’inclusion de tous les Maliens avec pour objectif principal de procéder au désenclavement numérique des communes du pays", a-t-elle indiqué. Parlant du FSN, le ministre de la Communication et des Nouvelles technologies a assuré que notre continent est prêt à assurer sa part de responsabilité, à apporter sa part d’innovations et d’imagination pour orienter les TIC vers les objectifs de développement. Dans cette entreprise, a-t-elle ajouté, l’Afrique aura besoin de l’appui des autres continents.

RENCONTRE HISTORIQUE : Le président de la République Amadou Toumani Touré a entamé son intervention en saluant la présence de son homologue du Sénégal qu’il a surnommé « L’Empereur du Mali". Le président Touré a souligné le rôle important joué par Abdoulaye Wade dans la mise en place d’un FSN définit comme un mécanisme innovant de financement de la réduction du fossé numérique entre le Nord et le Sud.

Amadou Toumani Touré a aussi rendu hommage à son prédécesseur à la tête du pays, Alpha Oumar Konaré, pour avoir organisé il y a neuf ans, en 2000, la rencontre historique de Bamako autour du thème "l’Internet et les passerelles du développement". Ce rendez-vous, rappellera le président Touré, avait réuni plus de 1500 délégués africains pour la plupart, des jeunes, pour débattre de la place de notre continent dans la société de l’information. L’idée de la tenue d’un sommet mondial sur la société de l’information avait germé à cette occasion.

Le chef de l’État a saisi l’occasion pour réaffirmer l’engagement total du Mali au plus haut niveau dans le combat en faveur de la démocratisation des TIC. Il a, à ce propos, salué la création du Fonds de solidarité numérique qui est une chance pour les pays du Sud. « Il est important d’en faire un bon usage", a-t-il indiqué en ajoutant qu’au delà « de la démocratisation des TIC, nous devons nous attaquer courageusement à une autre forme de fracture : celle qui sépare, dans le même pays, les centre urbains des milieux ruraux ».

Le président de la République a souhaité que la réunion de Bamako enrichisse la réflexion sur les solutions propres à réduire l’écart entre les continents et les hommes dans l’accès aux TIC.

Me Abdoulaye Wade qui a succédé au président Touré à la tribune, s’est dit heureux de participer à la rencontre de Bamako, un projet qu’il avait souhaité lors de la dernière réunion du FSN à Lyon en France. Il s’agit, a-t-il résumé, de "rendre à César ce qui appartient à César". Le chef de l’État sénégalais s’est dit impressionné par les progrès enregistrés par le Mali et d’autres pays du continent dans le domaine des TIC, même si le chemin à parcourir reste encore très long. "Il fut un temps où il y avait plus de téléphones portables à Manhattan (un quartier du New-York aux États-Unis) que dans l’ensemble de l’Afrique. C’est pour dire combien le continent a progressé en si peu de temps", a-t-il indiqué. L’Afrique, a-t-il indiqué, peut encore faire beaucoup plus en formant plus d’ingénieurs, d’agronomes à l’image des grandes nations du monde.

BEAUCOUP DE THEORIES : "Le problème principal de l’Afrique, c’est la qualité des ressources humaines", a insisté le président Wade en appelant les pays africains à mettre encore plus l’accent sur l’éducation et la formation. Le seul moyen pour y arriver, précisera le président sénégalais, est de permettre l’utilisation de l’Internet accessible au plus grand nombre de citoyens. "Il faut faire en sorte que chaque étudiant, chaque professeur ait son ordinateur. Il faut développer le télé-enseignement, habituer les enfants à l’utilisation des ordinateurs, introduire les TIC dans la fonction publique", a-t-il préconisé. On a fabriqué beaucoup de théories, il faut maintenant passer à l’action, a estimé Abdoulaye Wade en recommandant de revenir à l’objectif premier du Fonds de solidarité numérique en collectant beaucoup d’ordinateurs pour le continent. "Lors d’une de mes visites à l’extérieur, j’ai demandé 500 millions d’ordinateurs pour les 800 millions d’Africains. Certains m’ont pris pour un fou. Je pense que pour que les objectifs du FSN soient atteints, il faut passer à l’action", a-t-il poursuivi en déplorant qu’aucun des pays membres du FSN ne se soit jusqu’à présent acquitté de sa contribution à part le Sénégal. Abdoulaye Wade a aussi évoqué les projets qu’il a lancés dans son pays dans le domaine des TIC comme la "Case des tous petits" pour initier les enfants de deux à six ans à l’Internet. La cérémonie marathon a pris fin par la visite des stands d’exposition des équipements des TIC par les deux chefs d’État.

M. Keita

(Source : L’Essor,28 janvier 2009)

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