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La monétique au service de l’inclusion financière

mardi 7 octobre 2014

La BCEAO a beaucoup contribué au développement de la monétique en faisant la promotion des systèmes de paiement modernes. Aussi, le besoin de réduire le volume de règlement en espèces et d’apporter plus de sécurité dans les transactions commerciales ont guidé la démarche de l’institut d’émission. Les banques ont vite compris les enjeux de ce service peut améliorer leur compte d’exploitation. Les investissements technologiques et les modes d’organisation interne mis en place aidant à varier les services monétiques offerts à la clientèle

Afin de renforcer l’intégration régionale, le GIE GIM-UEMOA a été créé en 2003 par les banques de la sous-région sous l’impulsion de la BCEAO. Le GIM a atteint aujourd’hui sa vitesse de croisière avec 106 banques et établissements financiers membres.

Un des objectifs du GIM est de vulgariser la carte bancaire et contribuer ainsi à favoriser l’inclusion financière, à travers une offre de services variée, à un prix abordable. La jonction entre le GIM et les banques, qui ont leurs propres cartes privatives et leur plateforme technologique, est un défi à relever pour une intégration totale des services monétiques.

Ces efforts des différents acteurs du monde bancaire devraient aider à améliorer le taux de bancarisation dans notre zone. Il n’est pas aisé de savoir le nombre total de porteurs de cartes du système financier et la carte bancaire n’est pas un produit ordinaire comme peut l’être le téléphone mobile (14 millions de lignes au 30 juin 2014 selon l’ARTP). Le cout élevé des transactions intra- banques et la perception de la carte comme un produit d’élite constituent des freins à son développement.

Aussi, les enjeux, pour les banques, résultent dans l’innovation pour faire tomber les « dernières résistances », à savoir :

la vulgarisation de la carte prépayée qui ne nécessite pas l’ouverture d’un compte bancaire.

Des partenariats avec d’autres prestataires de services (assurances, hôpitaux, agences de voyages, pharmacies, restaurants) avec des cartes « co- brandées » qui octroient des avantages aux utilisateurs.

La signature d’accords avec les institutions de micro- finance pour vendre les cartes auprès du grand public moyennant un partage des commissions perçues sur l’utilisation des cartes, l’installation de terminaux de paiement électronique (TPE) sur les points de vente majeurs. Aussi, ces innovations doivent s’accompagner d’une baisse des coûts des transactions, du développement de l’inter-bancarité monétique, d’une disponibilité des distributeurs 24h/24 et surtout d’une veille technique permanente qui assure le service après-vente.

Une segmentation de leur clientèle pourrait aussi permettre aux banques d’offrir des cartes de crédit (et non plus des cartes de paiement seulement) à une plus grande clientèle, à partir d’une claire définition des critères d’acceptation de risque.

Un autre défi, c’est la communication sur les avantages de la carte bancaire. Les campagnes de communication des banques pour les produits dérivés du Mobile Banking, fruit des accords avec les opérateurs de téléphonie mobile, sont pertinentes et bien ciblées. Il devrait en être, de même, pour la monétique. Les valeurs de sécurité, de fiabilité et de confidentialité qu’offre la carte bancaire sont des atouts majeurs qui doivent être vulgarisés et connus, constamment.

Le commerçant chez qui un TPE est installé doit y trouver des avantages certains par opposition au paiement en espèces. Les espaces d’accueil pour les retraits aux distributeurs doivent être plus « vendeurs », offrir plus de sécurité et les défaillances techniques corrigées rapidement.

La monétique, comme instrument d’inclusion financière, en est encore au stade embryonnaire car les innovations à venir devraient offrir plus d’opportunités au secteur bancaire. On peut imaginer une jonction entre le Mobile Banking et la Carte Bancaire pour servir de catalyseurs pour une offre de produits encore plus large, pour un plus grand nombre et sûrement, une certaine rentabilité pour les banques. Enfin, la carte bancaire serait le compte principal sur lequel le téléphone mobile puiserait pour régler les dépenses courantes. Ce faisant, les banques augmenteront le nombre d’utilisateurs de cartes et la société migrera progressivement vers un environnement avec moins d’espèces à manipuler.

Gabriel Lopes

(Source : Réussir business, 7 octobre 2014)

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