L’expert en télécommunications, le Soudanais Mohammed Ali Bouhelal, a plaidé mardi à Dakar pour un investissement massif des gouvernements africains dans le développement de la fibre à haut débit, estimant que c’est ’’un moyen efficace’’ de combler le retard du continent dans les télécommunications.
‘’Il n’y a pas plus bonne technologie que la fibre. Un investissement massif doit être fait dans cette technologie. La fibre c’est l’avenir du continent. C’est une technologie très importante. C’est même déterminant pour le gouvernement électronique’’, a-t-il indiqué dans un entretien avec l’APS.
M. Bouhelal s’exprimait en marge d’un forum sur les ‘’Perspectives du haut débit fixe et mobile en Afrique’’, ouvert lundi dans la capitale sénégalaise. Des représentants de grandes entreprises de télécommunications du continent prennent part à cette rencontre.
‘’Ces autoroutes de l’information contribuent à l’accélération du développement, au même titre que les infrastructures routières. Si on ne développe pas la fibre, on va accentuer le retard accusé par le continent dans le domaine technologique’’, a-t-il averti.
‘’L’Afrique, a-t-il affirmé, doit investir massivement dans la fibre à haut débit. C’est une question d’intelligence économique. Il ne faut pas regarder les coûts qui avoisinent 12.000 dollars pas km. C’est comme investir dans l’éducation ou la santé. Les fruits viendront après’’.
Selon lui, ‘’les technologies, Wifi, l’ADSl, le Wisat ou le Wimax, que nous vendent les Occidentaux ne sont pas viables. C’est tout simplement du business. Ils ne l’utilisent pas souvent chez eux parce qu’ils ont déjà la fibre’’.
‘’C’est comme construire sa maison avec du préfabriqué. On peut y habiter mais il n’est pas sûr que notre petit-fils ait cette possibilité. L’avenir du continent réside dans le développement de la fibre’’, a réitéré le responsable à Canar, une compagnie de télécommunications basée au Soudan.
‘’L’Afrique du Sud et l’Egypte sont en avance. Le Kenya est en train de faire des efforts de même que l’Ouganda. Ce serait peut-être intéressant que le Sénégal, la Mauritanie, la Gambie et même le Mali travaillent ensemble à la mise en place d’un réseau de fibre’’, a-t-il fait remarquer.
‘’Le domaine des télécommunications est stratégique pour un pays. On constate qu’en Afrique, ce secteur échappe de plus en plus au contrôle des Etats. On nous demande sans cesse de privatiser, alors que chez eux ce n’est pas toujours le cas’’, a-t-il encore dit.
‘’Il ne faut pas entièrement privatiser les télécommunications. C’est une question de stratégie. Il faut, à la limite, faire en sorte que les locaux y détiennent une part importante’’, a suggéré Mouhamed Ali Bouhelal.
(Source : APS, 29 septembre 2009)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
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Liaisons louées : 3971
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Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
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