Pour une grande première, les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) seront utilisées pour le recensement de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage. La révélation est de Babakar Fall, patron de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) qui revient, en même temps, sur les moyens financiers et matériels mis à leur disposition pour un bon déroulement de la campagne.
Quelle est la particularité de cette campagne de recensement, cette année ?
D’habitude, on faisait un recensement de la population et de l’habitat. Pour ce recensement, nous avons intégré deux volets : l’agriculture et l’élevage. Donc, nous allons faire un recensement général de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage. Comme vous le savez, notre pays a déjà fait un recensement national de l’agriculture mais jamais un recensement de l’élevage. Cela va apporter un plus sur la connaissance de ces secteurs. L’autre volet de cette innovation, c’est l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC). Nous avons des ordinateurs de poche, communément appelés PDA. Le Brésil nous a prêté gratuitement près de 22 000 ordinateurs. Si on devait les acheter, on aurait déboursé près de 5 milliards FCFA. C’est une marque de relation Sud-Sud très importante entre le Sénégal, le Brésil et le Cap-Vert. Le Brésil a mis à la disposition de l’ANSD toute expertise technique nécessaire pour l’utilisation de ces PDA dans le cadre du recensement permettant ainsi à l’ANSD d’économiser plus de 5 milliards FCFA. Une autre innovation, c’est l’utilisation de l’internet pour que les données collectées soient instantanément disponibles sur nos ordinateurs. Ce qui va nous épargner de cette tache lourde que nous avions l’habitude faire. Ce qu’on faisait pendant des mois, maintenant, en un trimestre tout est fini.
En matière de financement, combien avez-vous mobilisé pour le déroulement de la campagne de recensement ?
Pour le volet population et habitat, cela va coûter à 13,8 milliards de francs et l’Etat a presque mis à la disposition de l’ANSD un montant de 12 milliards. Le volet agriculture coûtera 4,7 milliards de nos francs et le volet élevage 2,7 milliards. Ce qui fera au total près de 21 milliards FCFA. La préparation a déjà commencé, la cartographie est terminée. Nous avons, dans base cartographique, l’ensemble des écoles coraniques, des lieux publics… Aujourd’hui, nous avons la possibilité d’avoir la cartographie des écoles et elle est terminée. Nous avons recruté le personnel et on aura à former près de 22 000 agents recenseurs parmi lesquels, nous en retiendrons 17 000. La formation a déjà commencé pour ceux qui vont superviser l’opération et former les formateurs au niveau local. Parce que le recrutement a été fat au niveau local. Dans quelques semaines, nous allons enclencher la formation des agents recenseurs, dans la dernière semaine du mois d’octobre jusqu’au 10 décembre 2013.
Est-ce que ce ne serait pas possible de se retrouver avec des données qui ne sont pas exactes ?
Nous avons inséré des programmes de contrôle. Avant, les agents faisaient le recensement et c’est au bureau qu’on contrôlait les données. Quand on constatait une erreur, il fallait retourner encore sur le terrain. Aujourd’hui, avec l’intégration de ces TIC, quand un agent fait des erreurs lors de la collecte des données, cela peut être aussitôt signalé et sera corrigé. Du coup, toutes les informations que nous recevrons seront fiables. De manière générale, les processus de contrôle sont intégrés dans la collecte. Le recensement permet de constituer une base de données démographiques, agricoles et de l’élevage fiable. Le chapitre XII du programme d’action de la Conférence internationale de la population et du développement (CIPD) insiste sur l’importance des données valides, fiables, pertinentes, fournies en temps utile, aux fins d’élaboration, de mise œuvre, de suivi et d’évaluation des politiques et programmes de développement.
Propos recueillis par Souleymane Ndiaye
(Source : Réussir Business, 13 octobre 2013)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
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Taux de pénétration : 123,34%
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Taux de pénétration : 17,4%
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