Les sept ministres africains des Télécommunications en charge de la gestion de l’Ecole supérieure multinationale des télécommunications (Esmt) se sont réunis, hier, à Dakar, dans le cadre de leur 3ème session ordinaire.
Ils réfléchient sur l’extension de l’école et sur l’adaptation de la formation aux besoins du marché des Télécoms.
« Il y a deux ans, nous procédions à la pose de la première pierre pour l’agrandissement de l’école. Mais, force est de constater que jusqu’à présent, nous attendons le permis de construire pour l’expansion de l’Esmt ».
Cet appel de M. Oyé Guilavogui, ministre des Postes, Télécommunications et des Technologies de l’information de la Guinée, et non moins président du conseil de surveillance des ministres de l’Esmt, sonne comme un cri d’alarme, pour une structure qui veux s’agrandir, avec surtout la pressante demande.
Cette requête faite aux autorités sénégalaises trouve sa pertinence dans le fait que l’établissement panafricain, créé il y a plus d’une trentaine d’années, a réussi à mettre sur le marché près de « 7.000 ingénieurs et techniciens qualifiés qui ont contribué significativement au développement des Télécommunications ainsi que des Tic dans notre sous-région », a rappelé M. Guilavogui, président du conseil de surveillance sortant qui cède sa place au ministre malien.
De plus, l’Economie numérique demeure, de plus en plus, une préoccupation certaine pour les pays de la sous-région.
Le Sénégal n’échappe donc pas à cette politique qui veut que les Tic soient un véritable pourvoyeur de croissance.
C’est pourquoi le ministre Cheikh Bamba Diéye en charge de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique a réitéré l’attachement de notre pays à l’Esmt qui « est une fierté pour tous, en tant qu’institution africaine de référence », formatrice de ressources humaines de qualité.
Mais, pour le ministre sénégalais, le secteur des Télécoms est en perpétuelle mutation, d’où pour la nécessité de « travailler à disposer de compétences qualifiées dans le domaine des Télécommunications et des Tic afin de gérer ces mutations ».
Réformes structurelles
Tout en rappelant la vision du gouvernement du Sénégal, qui considère que le développement de l’Economie numérique constitue un facteur de multiplication des gains de productivité et d’accroissement de compétitivité de tous les secteurs de l’économie, Cheikh Bamba Diéye a exhorté l’Esmt « à accompagner une telle vision ».
Pour sa part, M. Mouhamadou A. Saibou, directeur général de l’Esmt, a évoqué les réformes structurelles de cet établissement qui tournent autour de l’amélioration sensible des conditions de travail et de vie du personnel, la finalisation de la seconde phase du processus de délocalisation des programmes ainsi que le renforcement du système de gouvernance, entre autres.
Pour rappel, l’Esmt, outre la Formation initiale et continue, évolue dans la recherche, le conseil et l’expertise dans le domaine des Télécommunications et des Tic.
Amadou Maguette Ndaw
(Source : Le Soleil, 20 avril 2013)
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