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L’Etat, la presse et la libéralisation de l’audiovisuel : Les chantiers pour des relations nouvelles

vendredi 3 octobre 2003

Les conclusions jugées pertinentes issues de la Concertation nationale de Mbour sur la presse, tenue en 2000, seront bientôt mises en œuvre. L’assurance a été donnée hier, par le ministre de l’Information et de la Coopération africaine dans les Ntic, Mamadou Diop Decroix lors d’une rencontre avec la presse. A croire le ministre, « la réflexion sur l’avant-projet de Code de l’audiovisuel sera élargie et approfondie de même que celle ayant trait à la libéralisation de l’espace télévisuel pour l’émergence de chaînes privées ou encore, celle liée à la révision de la loi sur les sondages d’opinion ».

S’y ajoute le renforcement et la rationalisation de l’appui à la presse, tous médias confondus et la promotion de « la couverture radiophonique et télévisuelle (au niveau) du territoire national, ainsi que de la téléphonie rurale » qui constitue une priorité pour Mamadou Diop Decroix. « Les prestations du service postal continueront à être modernisées et diversifiées. La qualité du service public de l’information et de la communication sera renforcée. La réforme et la démocratisation du secteur de la communication seront approfondies », poursuit le ministre.

Une fois cela réalisé, M. Diop déclare qu’il va s’attaquer aux missions régaliennes de l’Etat, à savoir « définir la vision et les politiques, fixer les règles et normes du jeu, garantir l’application intelligente mais sans faiblesses à tous les acteurs, des lois et règlements en vigueur, dans l’équité, la transparence et la démocratie ». Donc, quand il s’agira d’informer, M. Diop indique qu’il faudra le faire selon le respect des règles et normes qui régissent la fonction de journaliste. C’est pourquoi, précise-t-il « il convient d’accorder tout l’intérêt et toute la considération requise aux organes de régulation et d’autorégulation (Hca et le Cred) qui jouent un rôle important d’observation, de veille, d’alerte, de rappel à l’ordre, de critique, d’autocritique, de médiation et de résolution de conflits ».

Par conséquent, les médias publics comme privés, tient-il à préciser, devront prendre en compte, dans l’exercice de leur fonction, des règles que sont, « le professionnalisme, les responsabilités, l’esprit critique, l’éthique, la déontologie, le respect de l’individu et des institutions républicaines, le sens élevé de l’intérêt public ou de l’intérêt national ». Des règles qui vont s’imposer comme « des exigences universelles pour un paysage médiatique de qualité, une composante essentielle de toute démocratie de qualité ». Seulement, une formation de qualité des journalistes est indispensable. Pour atteindre donc cet objectif, il sera réservé « désormais une part non négligeable à ce volet dans le fonds d’aide à la presse », indique M. Diop.

Interpellé sur le rapport du Hca qui épingle la Rts, il affirme ne pas avoir pour le moment lu ledit rapport, parce que absent du pays au moment de sa parution. N’empêche qu’il trouve que « la Rts est un média de service public et elle doit contribuer au développement de la démocratie au Sénégal. La Rts va jouer ce rôle. Elle le joue actuellement d’ailleurs. Mais si le Hca trouve qu’il y a des problèmes, c’est parce qu’il y a des problèmes et on va les règler ». Et pour y arriver, « nous aiderons le Hca à se doter des moyens lui permettant de faire correctement son travail dans la dignité et l’autorité que lui confère la loi », note le ministre.

A propos du Cred, M. Diop suggère que « la profession » fasse des efforts pour « doter (le) Cred (de) l’autonomie d’action nécessaire à son travail en termes de moyens matériels, logistiques et financiers, ce qui est loin d’être le cas ».

Pour une institution de 13 personnes, seulement trois sont opérationnelles, explique-t-il. « Il n’y a ni téléphone, ni connexion à Internet. L’électricité est payée par de bonnes volontés », déplore Mamadou Diop Decroix selon qui le gouvernement va « assumer (sa) part de responsabilité ». Ce qui est déjà commencé selon, lui avec l’attribution d’un siège par le président de la République.

Fatou FAYE

(Source : Le Quotidien 3 septembre 2003)

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