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L’Afrique déterminée à passer au numérique

vendredi 22 juin 2012

Dans la perspective du basculement imminent de la télévision analogique vers le numérique, les régulateurs des pays africains se sont retrouvés hier à Libreville pour débattre pendant trois jours des contours de ce projet dans le cadre du 13ème forum sur la régulation des télécommunications en Afrique.

Après les 11ème et 12ème forums de Banjul (Gambie) et de Kigali (Rwanda), qui avaient respectivement porté sur ‘’la large bande’’ et ‘’ le cloud computing’’, Libreville abrite, depuis hier et jusqu’au 20 juin prochain, la 13ème rencontre annuelle des régulateurs africains axée sur ‘’ la migration de la télévision analogique vers la télévision numérique : partage d’expériences, stratégies de migration et dividende numérique’’. Un thème qui répond à l’engagement des Etats africains, suite à la Conférence régionale des radiocommunications tenue en 2006 à Genève (Suisse), d’instituer la télévision numérique terrestre (TNT) à l’horizon 2015 pour les bandes de fréquences IV et V (UHF), et en 2020, pour la bande III (VHF).

La rencontre de Libreville, organisée par l’Union internationale des télécommunications (UIT) en collaboration avec l’Agence des régulations des communications électroniques et des postes (ARCEP) de la République gabonaise, et avec l’appui du ministère chargé de l’Economie numérique, est un véritable rendez-vous du donner et du recevoir.

Pour réussir cette migration de la télévision analogique à la télévision numérique terrestre (TNT) dans les délais prescrits par l’UIT, plusieurs acteurs du secteur des télécommunications, à savoir les Etats membres, les organes de régulation, les opérateurs de télécommunications/Tic, les entités de radiodiffusion, les organisations sous régionales et régionales et les institutions de financement et de développement, ont effectué le déplacement de Libreville, afin de partager leurs expériences respectives et d’optimiser l’usage des nouveaux services, grâce au redéploiement des bandes de fréquences issues du dividende numérique.

Selon le Premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, qui a réaffirmé l’ambition commune des Etats africains de relever le défi de la généralisation de l’économie numérique, ‘’ ces assises sont source d’espoir pour les pays ou les populations dont une frange importante est encore exclue des bénéfices de la société de l’information’’. En effet, a-t-il souligné, l’organisation de ce forum dénote une fois de plus, ‘’ la détermination de nos Etats à combler ce retard’’.

Dans ce contexte, ‘’ le Gabon s’est engagé dans un vaste programme de modernisation et de construction d’infrastructures de télécommunications « large bande », dans le but de réaliser la connectivité complète du pays dans un proche avenir’’, a indiqué le chef du gouvernement. Conformément au thème de cette rencontre, le président du Conseil de régulation de l’ARCEP de la République gabonaise, Lin Mombo, a, pour sa part, énoncé les raisons du passage à la télévision numérique. ‘’ Tout d’abord, il y a l’évolution technologique du parc télévisuel mondial. Les constructeurs ont fini par imposer leurs produits à la place des écrans cathodiques du fait de leur encombrement réduit et de leur résolution plus fine et de meilleure qualité’’, a-t-il fait remarquer. Par ailleurs, ‘’l’arrêt de la télévision analogique va permettre de libérer des fréquences radioélectriques très convoitées parce que disposant d’excellentes qualités de propagation d’ondes électromagnétiques’’, a-t-il poursuivi. Aussi, l’opportunité qu’offrent les bandes précédemment utilisées par la télévision analogique constitue le dividende numérique disponible dans toutes les régions du monde et singulièrement dans la région 1 qui couvre le continent africain. ‘’ C’est dans ce dividende numérique que de nouveaux services mobiles pourront assurément être développés’’, a précisé Lin Mombo, avant d’ajouter que ‘’ le Gabon a décidé de passer au standard DVB-T2 en l’associant au multiplexage MPGE4, selon les récentes évolutions technologiques’’.

L’allocution du directeur du Bureau du développement des télécommunications (UIT/BDT), Brahima Sanou, a constitué un autre temps fort de la cérémonie d’ouverture des travaux du FTRA 2012. Ce dernier a fait observer que le secteur des TIC a connu une croissance phénoménale sur les 20 dernières années, en devenant le secteur économique le plus dynamique, d’autant plus qu’il a généré 2/3 d’emplois au cours de ces cinq dernières années, et produit les deux hommes les plus riches du monde.

Cette croissance, a-t-il renchéri, a également bouleversé les planifications classiques en termes d’infrastructures, étant donné que le nombre d’abonnés au téléphone mobile cellulaire a passé le cap des 6 milliards en 2011 pendant que la couverture des pays en signal mobile a dépassé le seuil des 85%.

‘’L’Afrique est aussi le berceau de la création et de l’innovation avec les applications comme le mobile-banking, né au Kénya, et bien d’autres applications’’, a ajouté cet expert en télécommunications, pour dire que l’Afrique n’est pas en marge des progrès réalisés dans le secteur des TIC.

Toutefois, des efforts restent à fournir pour que tous les Africains puissent utiliser, créer et partager l’information afin de propulser l’Afrique dans l’économie du savoir. ‘’ Le prix de l’accès Internet haut débit représente à ce jour 112% du revenu national brut par habitant dans les pays en développement, alors qu’il ne représente que 1,5% dans les pays développés. (…) Il y a en Afrique un récepteur de télévision pour 100 habitants en moyenne’’, a établi le directeur du Bureau du développement des télécommunications (UIT/BDT), Brahima Sanou.

Quant au secrétaire général de l’Union africaine des télécommunications (UAT), Soumaila Abdoulkarim, il a rappelé les enjeux de la 13ème rencontre des régulateurs africains, qui doit concourir de manière décisive au développement des Tic en Afrique.

La cérémonie d’ouverture des travaux du FRTA 2012 a connu d’autres interventions, dont celle du directeur général de Rascom, président du Groupe de travail régional sur les questions du secteur privé en Afrique, et celle du représentant du directeur général de Rura Rwanda, président sortant du FTRA.

(Source : Gabon Eco, 2& juin 2012)

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