La gestion financière de la phase 1 du réseau national de fibre optique continue à susciter des inquiétudes au Kenya. Si l’infrastructure télécoms perdure entre les mains de Telkom, sans orientations claires, le gouvernement kényan pourrait perdre davantage d’argent au fil du temps.
Katherine Getao, la directrice générale de l’Autorité des technologies de l’information et de la communication (ICTA) du Kenya, a révélé les raisons pour lesquelles l’opérateur de téléphonie mobile Telkom Kenya demeure jusqu’à présent le gestionnaire de la phase 1 de l’infrastructure nationale de fibre optique (NOFBI 1), bien que son contrat ait expiré depuis 2016.
Dimanche 25 mai, lors d’une rencontre à laquelle a pris par Jerome Ochieng, le secrétaire principal aux TIC, Katherine Getao a expliqué au Comité des comptes publics (PAC) de l’Assemblée nationale que la situation découle d’une absence de moyens financiers du gouvernement pour assurer lui-même la maintenance de l’infrastructure télécoms.
« Nous collectons actuellement des redevances auprès des opérateurs télécoms qui utilisent NOFBI 2, mais nous n’avons pas été en mesure d’obtenir un contrat de gestion pour la phase 1 qui est exploitée par Telkom Kenya. Nous avons besoin d’argent pour reprendre et exploiter NOFBI 1 », a déclaré Katherine Getao qui souligne que le gouvernement ne paye pas pour l’utilisation de l’infrastructure. Elle a indiqué que l’ICTA peut reprendre à Telkom la gestion si les fonds de maintenance proviennent de la commercialisation complète des capacités ou si le Trésor public alloue un budget à cet effet.
Les déclarations de Katherine Getao font suite aux inquiétudes qu’avait soulevées Nancy Gathungu, l’auditrice générale du Kenya, en février 2021. Dans son dernier rapport destiné au ministère des TIC, de l’Innovation et de la Jeunesse, elle dénonçait une fois de plus l’opacité autour de la gestion du NOFBI 1, déployé dès 2005 pour interconnecter les 47 comtés du pays et fournir aux populations un accès au haut débit, en plus de soutenir la numérisation de la société. Telkom avait été choisi pour assurer sa gestion et sa maintenance contre un paiement mensuel de 20,3 millions de shillings (environ 190 000 USD).
Si la gestion du NOFBI 1 demeure entre les mains de Telkom et que l’entreprise continue à ne pas reverser au Trésor les redevances y afférentes, le Kenya court le risque de ne pas rentrer dans ses coûts d’investissement. Le pays avait contracté un emprunt de plus de 25 millions USD auprès d’Exim Bank of China. L’argent devait être remboursé avec les revenus issus de la commercialisation de l’excédent de capacités.
Muriel Edjo
(Source : Agence Ecofin, 27 mai 2021)
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