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Il y a un an Métissacana suspendait ses activités Internet

lundi 19 mai 2003

Il y a un an, le 17 mai 2002, Métissacana a suspendu ses activités Internet au Sénégal. Aujourd’hui, le secteur est toujours sinistré. La complicité du Monopole et de l’Etat est devenue flagrante Le 17 mai 2002, Métissacana suspend ses activités Internet au Sénégal, pour cause d’environnement hostile, entre d’une part, l’abus de monopole et la concurrence déloyale de la Sonatel/France Télécom et d’autre part, le laxisme de l’Etat en matière de législation et de réglementation du secteur.

Un an après, la situation s’ aggrave. D’autres structures mettent la clé sous la porte ou cessent certaines de leurs activités, tels les prestataires de Voix sur Ip, permettant la téléphonie internationale à moindre cout.

A l’inverse du téléphone, l’’évolution du parc des usagers de l’Internet stagne, : 8000 comptes en 1999 pour 11 000 en 2003. Le premier fournisseur privé derrière la Sonatel/France Télécom compte 1000 abonnés quand Métissacana en comptait 1500, en 1999, a son pic, avant d’être freiné par la carence de bande passante

Situation surréaliste alors que la bande passante est maintenant fournie en quantité par la Sonatel/France Télécom, et que cette dernière se targue de pratiquer de substantielles baisses de tarifs. Résultat d’une stratégie qui lobotomise le secteur privé, incapable de jouer son rôle de locomotive et déjà hors jeu avant la phantasmatique fin du monopole.

La complicite de l’Etat se limitait à un laxisme empreint de feinte ingénuité et a une absence de dialogue avec les opérateurs. Maintenant il est clair que aucune politique nationale n’est prévue pour ce secteur, absent de la déclaration de politique générale du Premier Ministre. Le Ministre de la Culture et de la Communication, quant a lui, médiatise ses éloges de la Sonatel/France Télécom.

Les chantiers qu’impulse l’Etat reduit le secteur privé a un role d’exécutant. La numérisation de l’administration, le cyber village sont de nouvelles appellations controlées de concepts connus des 1996, à la naissance de l’Internet en Afrique. Leurs financements sont le résultat d’une main tendue des autorités sénégalaises et non le fruit d’une stratégie de développement du secteur.

Du contenu, nettement édulcoré, est gommé la dynamique consistant à faire de l’Internet un mass media, un outil de développement au service de la population. L’accent mis sur les téléservices escamote qu’il s’agit de delocalisation pour des opérateurs étrangers qui n’ont rien a voir avec les téléservices de proximité dont le peuple sénégalais dans son ensemble est dans la nécessité de bénéficier

L’alibi est la connectivité rurale dont la Sonatel/France Télécom qualifiait d’aventurier Metissacana , pourtant en partenariat avec Alcatel, de prétendre connecter les 13 500 villages sans téléphone du Sénégal. Le monopole s’engage maintenant par un effet d’annonce à remplir cette mission apres l’avoir réduite à sa plus simple expression. Il s’agit de simple cabine téléphonique au lieu des cyber centres prévus par Métisscana avec Alcatel qui auraient fournis le téléphone, le fax et toute une panoplie de services de proximité.

La reflexion sur la convergence des moyens de transmission, services , produits et activités du secteur des télécommunication est complètement absente alors que c’est une des clés d’un développement de ce secteur au bénéfice des populations et du pays. Une vision claire de la convergence garantirait a la fin du monopole de ne pas integralement brader le secteur à l’étranger et de ne pas echapper pour une fois à ses responsabilités

Roi borgne au royaume des aveugles en matière de Nouvelles Technologies en Afrique de l’Ouest après en avoir été le leader incontesté sur le continent aux debuts de l’Internet, le Sénégal, dans son rôle de responsable des nouvelles technologies au sein du Nepad n’est plus guère crédible aux yeux de la communauté internationale.

Est-il besoin de rappeler que Oumou Sy, gérante et fondatrice du Métissacana, a été mise en prison, suite à l’affaire des 100 mannequins, véritable coup monté de toutes pièces par de piètres cerveaux, 8 jours après que l’Etat ait refusé au Métissacana la licence de connectivité rurale, au regard de la position dominante de la Sonatel ?

Michel Mavros
Communiqué de presse

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INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

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