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Guinée : la nouvelle société de télécommunications publique ne sera pas lancée avant 2024

Depuis près de dix ans, les autorités guinéennes multiplient les efforts pour relancer la société publique des télécommunications. Le lancement commercial des activités de la société était prévu pour le premier semestre 2023.

Initialement annoncée pour ce début d’année, la relance de Société des télécommunications de Guinée (SOTELGUI), désormais Guinée Télécom, ne sera pas effective avant 2024. Ousmane Gaoual Diallo, ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, a déclaré à la presse locale que la société est actuellement engagée dans une phase de test qui devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année.

Selon M. Diallo, Guinée Télécom devrait finaliser l’opérationnalisation des antennes télécoms de la capitale Conakry d’ici la fin du premier semestre avant d’étendre progressivement l’opération vers l’intérieur du pays. La société devra également procéder à des recrutements pour étoffer ses départements administratif, commercial, comptabilité et réseau.

C’est depuis 2013 que le gouvernement guinéen a commencé à œuvrer pour la relance de la SOTELGUI qui a fait faillite un an plus tôt pour mauvaise gestion. L’exécutif a notamment changé l’image de marque de l’entreprise et s’est mis à la recherche de partenaires techniquement fiables et financièrement robustes pour l’accompagner dans ce projet. Il a finalement obtenu le soutien de la Banque africaine de développement (BAD) en mars 2021.

La relance de l’opérateur historique des télécommunications reste l’une des priorités du gouvernement guinéen. En octobre 2022, M. Diallo a annoncé le lancement commercial des activités de la société pour le premier semestre 2023. Plus tôt cette année, il a déclaré en Conseil des ministres que Guinée Télécom serait opérationnel avant la fin du mois de janvier.

Une fois ses activités lancées, Guinée Télécom devra batailler pour se faire une place sur le marché national actuellement disputé par Orange, MTN et Cellcom. Ces trois opérateurs se partagent respectivement 65,9 %, 24,8 % et 9,4 % de parts d’un marché de 13,5 millions d’abonnés, selon les dernières statistiques du régulateur télécoms. Par ailleurs, le nouvel entrant veut miser sur les dernières technologies mobiles telles que la 4G et la 5G pour être compétitif face à ses concurrents.

Isaac K. Kassouwi

(Source : Agence Ecofin, 15 mars 2023)