En Afrique, le Ghana figure parmi les pays qui affichent un indice élevé de maturité de l’e-gouvernement. En effet, depuis 2017, les autorités y ont investi en conséquence, tout comme dans la transformation numérique en général. Un accent particulier est désormais porté à l’accès au haut débit, socle de tout.
La République du Ghana a décidé de ne pas procéder à la mise aux enchères des fréquences 5G comme cela se fait généralement dans les normes télécoms internationales. Afin de garantir que cette technologie et la 4G soient pleinement disponibles à l’échelle nationale, Ursula Owusu-Ekuful, la ministre de la Communication et la Numérisation, a révélé que le gouvernement a accepté de créer à cet effet une société d’infrastructure partagée neutre. Celle-ci mettra les réseaux télécoms adéquats à la disposition des opérateurs télécoms.
S’exprimant sur le sujet, le mercredi 23 août, à Accra ˗ en marge de la 12 édition du Forum africain sur le peering et l’interconnexion (AfPIF) organisé du 22 au 24 août 2023 par MainOne ˗ Ursula Owusu-Ekuful a déclaré : « nous travaillerons également avec des opérateurs de réseaux et des investisseurs privés pour mettre en place un réseau 4G et 5G, nous n’allons donc pas mettre la 5G aux enchères, nous la donnons à ces réseaux afin que tous les opérateurs puissent l’utiliser et l’étendre à environ 80% de la population ».
Dans plusieurs pays d’Afrique où la licence 5G a été attribuée aux opérateurs télécoms, il est toujours survenu un retard dans le déploiement effectif du réseau sur l’ensemble du territoire national. Le service s’est toujours majoritairement concentré dans une partie de la capitale et quelques principales villes secondaires, privant ainsi de potentiels consommateurs d’un accès à une connectivité de haute qualité.
C’est d’ailleurs encore le cas pour ce qui est de la 4G. Selon le Global Connectivity Report 2022 de l’Union internationale des télécommunications (UIT), la couverture de la 4G en Afrique ne touche que près de 45% de la population. La technologie a pourtant été introduite sur le marché télécoms du continent depuis 2013 et son déploiement s’est accéléré en 2015.
Le Ghana qui a fait de la transformation numérique un axe majeur de sa politique de développement (numérisation des services publics, dématérialisation des paiements, automatisation des procédures, etc.) ne veut plus qu’une telle situation se reproduise. Le gouvernement, conscient que le haut débit de qualité est crucial pour l’accès aux divers services numérisés, est déterminé à garantir sa qualité et sa disponibilité partout.
Muriel Edjo
(Source : Agence Ecofin, 24 août 2023)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000