Le marché télécoms ghanéen a mué. L’Etat y est de nouveau un acteur direct. Une bonne nouvelle qui suscite toutefois les interrogations de certains élus locaux qui désirent connaître la réelle valeur financière de ce come-back.
La ministre des Communications et de l’Economie numérique du Ghana, Ursula Owusu-Ekuful (photo) a déclaré que le gouvernement du Ghana a acquis l’opérateur de téléphonie mobile AirtelTigo pour la somme de 1 USD. L’information donnée par la patronne du secteur des télécoms, le lundi 26 avril, sur son compte Facebook visait à mettre un terme à la polémique suscitée par Sam Nartey Georges, un député du National Democratic Congress (NDC), qui lui attribuait des propos selon lesquels l’Etat aurait dépensé 25 millions USD pour la coentreprise formée par les groupes télécoms Bharti Airtel et Millicom International Cellular (MIC).
« Certaines personnes trouvent très difficile de croire que nous pouvons négocier de bonnes affaires pour le gouvernement. J’ai signé le contrat AirtelTigo. Nous l’avons acquis pour un dollar seulement. Quelqu’un, un député, dit qu’il m’a entendu dire que nous avons payé 25 millions de dollars. Un mensonge éhonté... un mensonge flagrant. Veuillez demander à Sam George où il a entendu cela. [...] Combien avons-nous payé pour acquérir l’entreprise ? 1 dollar, simple », martelait la ministre Ursula Owusu-Ekuful.
Une réaction qui a suscité l’interrogation du député Ras Mubarak, également du parti NDC. « Honorable Ursula Owusu, le fait est qu’AirtelTigo a d’énormes dettes dans ses livres. Si quelqu’un a vendu une entreprise au gouvernement à 1 USD, comme vous le dites, mais que l’entreprise doit ou a un passif de 50 millions USD, vous n’auriez manifestement pas pu l’acheter pour un dollar, sans tenir compte du passif. La question est : combien doit AirtelTigo ? Voulez-vous dire que le gouvernement l’a acheté à 1 USD par action ? Quels sont les actifs d’AirtelTigo ? », interrogeait-t-il.
Le 16 avril, le gouvernement du Ghana a signé avec Bharti Airtel et MIC l’accord de transfert définitif de 100% d’AirtelTigo qui inclut tous les clients, les actifs et les passifs. Pour MIC, cette signature marquait la cession de ses dernières activités en Afrique et sa sortie officielle du continent.
En acquérant AirtelTigo, le gouvernement ghanéen s’est engagé à relancer l’entreprise en réalisant les investissements appropriés et à l’exploiter tout en protégeant les intérêts des clients, des employés et des autres parties prenantes. Ursula Owusu-Ekuful a d’ailleurs échangé avec les employés de l’entreprise le 20 avril pour les rassurer sur la pérennité de leur emploi.
Muriel Edjo
(Source : Agence Ecofin, 27 avril 2021)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000