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Fin de concession SONATEL : Nouvelle configuration du secteur ?

samedi 17 août 2013

La fin de la concession Sonatel constitue un grand virage à ne pas rater, surtout pour l’Etat du Sénégal qui, jusque-là et selon la plupart des acteurs des télécoms, n’a pas tiré le plus grand bénéfice de ce secteur.

Les Télécoms n’ont pas encore joué à plein régime leur véritable rôle de moteur de l’économie nationale. Les freins à ce décollage définitif sont identifiés. C’est tout d’abord, une différence fondamentale au niveau des cahiers de charges des opérateurs. Les obligations du cahier des charges de l’opérateur historique Sonatel ne sont les mêmes que celles de Tigo, encore moins pour Expresso, le 3ème opérateur. Une telle situation, de l’avis de sources avisées, peut se comprendre en ce sens que les concessions ont été accordées à des dates, donc dans des contextes différents. La concession accordée à Sonatel date pratiquement de l’époque de longtemps. Ce qui lui confère un cahier des charges, de type presque monopolistique. Ce que le DG de la Sonatel ne saurait reconnaître. « Ah non, aujourd’hui, on a 65% de parts de marché, on n’a pas 100%. La concurrence est totale, partout, sur le fixe, l’international, sur l’Internet », affirme-t-il. En tout cas, la notion de service public est très importante dans les télécoms, même avant la libéralisation. Toutes choses qui font qu’il est tout à fait normal que Sonatel se taille la part du lion dans le secteur. L’époque justifiait un peu ce type de cahier des charges. C’est sur ces entrefaites que Tigo est arrivée à la suite d’un rebranding de la marque commerciale Hello, développée par Sentel, avec une licence limitée à la téléphonie mobile. Aujourd’hui, les données se compliquent avec l’entrée en jeu d’une licence globale de télécommunications accordée à Sudatel, avec un modèle de cahier des charges beaucoup plus orienté en fonction des exigences du moment, mais aussi qui ouvre des perspectives et prend en charge la régulation du secteur.

Une telle situation ne favorise guère la concurrence saine et durable, à même de favoriser le développement du secteur. Ainsi, on s’achemine tout droit vers la fin de la concession Sonatel (2017) et, tout juste après, c’est Tigo (2019) qui est sur la sellette. En tout état de cause, cela veut dire tout simplement que l’Etat a la chance historique de préparer, comme il se doit, la fin de la concession de ces deux grands opérateurs.

Donc, la possibilité aujourd’hui de préparer le cadre, les perspectives de développement du secteur, aussi et surtout de travailler pour une harmonisation des cahiers de charges en ce sens que, sans cette harmonisation, la régulation va être difficile et presque impossible puisque les obligations des uns ne seront pas forcément celles des autres. Ce qui est une aberration dans une logique de concurrence. « En revenant sur l’harmonisation des cahiers de charges, la perspective de 2017 et autres doit nous pousser à amorcer la réflexion », souligne une source proche de l’ARTP. Avant d’ajouter : « A mon avis, le secteur des TIC /Télécoms a aujourd’hui besoin d’être un marché dynamique et transparent. Surtout que depuis 2008, nous vivons une grande crise mondiale. Si on regarde les télécoms au Sénégal, quand bien même en 2011, on nous dit que le chiffre d’affaires global du secteur est à peu près de 700 milliards, mais ce chiffre provient essentiellement de la voix. Cela veut dire qu’il existe une industrie de la voix au Sénégal, les gens parlent beaucoup. » Moralité, il est plus que souhaitable que l’Etat ait une vision, une stratégie nationale de développement des Télécoms et des TIC. Une stratégie pour les dix, voire les quinze prochaines années. Donc, d’ici 2020 à 2025. Une stratégie dont l’objectif est la mise en place d’un marché dynamique de développement des TIC qui puisse constituer l’infrastructure d’une économie du numérique.

(Source : Réussir Business, 17 août 2013)

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