S’il y’a un constat qui ne souffre d’aucune contestation, c’est que les réseaux sociaux ont joué un rôle déterminant dans la quasi-totalité des révolutions modernes. On se rappelle encore du jeune Mohamed Bouazizi, dont la tentative de suicide, par immolation, le 17 décembre 2010, qui l’emporta, deux semaines plus tard, fût à l’origine des émeutes qui concoururent au déclenchement de la révolution tunisienne, évinçant le président Zine El-Abidine Ben Ali du pouvoir. Et, sans doute, par extension aux protestations et révolutions dans d’autres pays arabes connues sous le nom de Printemps arabe.
Telle une traînée de poudre, les messages de protestations en faveur du jeune Mohamed Bouazizi ont envahi internet, entraînant les conséquences que l’on sait… Après 22 ans de règne, Yahya Jammeh ne risque-t-il pas de subir les affres des réseaux sociaux ? En tout cas, tout porte à le croire…
Les Gambiens de la diaspora se mobilisent sur les réseaux sociaux…
A défaut d’informations officielles sur ces élections gambiennes qui tiennent en haleine les Gambiens et la communauté internationale, on peut, au moins, affirmer, sans ambages que les réseaux sociaux sont en train d’être envahis par les Gambiens. Pour preuve, les résultats sont en train d’être transmis en direct par le biais de groupes Whatsapp constitués de Gambiens résidents en Gambie et ceux de la diaspora.
Des directs sur facebook créés par des Gambiens de la diaspora, ainsi que des hastag sur tweeter sont aussi créés. Dans cette campagne anti-Jammeh, Fatou Sow, la journaliste gambienne qui s’est exilée aux Etats-Unis, s’illustre à bien des égards. Par des directs sur facebook, cette dernière permet aux citoyens gambiens d’exprimer leurs opinions et avis sur le scrutin de ce jeudi 1er décembre en Gambie.
Jammeh aurait-il senti la menace des réseaux ?
Loin de minimiser la force mobilisatrice des réseaux sociaux, Jammeh semble avoir saisi toute la gravité de ces moyens de communication. D’ailleurs, certains médias ont annoncé qu’à quelques heures de l’élection présidentielle gambienne, le gouvernement de Yahya Jammeh a fait couper le téléphone. Aucun moyen de communication ne marche, surtout dans les zones les plus stratégiques.
L’internet, d’un moment à l’autre sera coupé. C’est dire tout simplement que l’issue de ces joutes sera fortement marquée par l’impact des réseaux sociaux. L’histoire va-t-elle se répéter ou l’homme fort de la Gambie, continuera-t-il paisiblement son règne ? Wait and see !
Abdoulaye Fall
(Source : Leral, 1er décembre 2017)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
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Liaisons louées : 3971
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3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
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Taux de pénétration : 123,34%
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Taux de pénétration : 17,4%
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Facebook Messenger : 675 200
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Twitter : 300 000