Au cours des vingt dernières années, l’opérateur historique a investi dans le développement de son réseau télécoms en Ethiopie. Sa mise à la disposition de son principal concurrent peut lui rapporter des ressources financières supplémentaires mais également un certain nombre de risques.
L’opérateur de télécommunication Safaricom, qui prépare le lancement de ses activités en Ethiopie en avril, a révélé qu’il négocie un accord de partage d’infrastructures avec l’opérateur historique Ethio Telecom. Anwar Soussa, directeur général de Safaricom Ethiopia, a déclaré que les deux parties travaillent actuellement avec l’Autorité éthiopienne de la communication (ECA) pour régler les détails du partenariat.
« Ethio Telecom et nous-mêmes sommes tous deux engagés dans le programme de transformation numérique. Nous travaillons actuellement ensemble pour établir un partenariat gagnant-gagnant afin d’y parvenir. Nous sommes actuellement en train de négocier l’itinérance nationale et le partage des infrastructures conformément à la proclamation et au cadre réglementaire des télécommunications sous l’égide de l’ECA », a déclaré M. Soussa.
Les deux parties doivent se mettre d’accord sur certains points-clés tels que les tarifs ; la capacité de charge des pylônes ; l’espace à l’intérieur des sites ; l’inclinaison et la hauteur des antennes et les effets négatifs sur la qualité de service lorsque les antennes sont combinées ainsi que les différentes normes employées par le fournisseur d’équipement.
Safaricom a acquis une licence globale en mai 2021, dans le cadre du processus de libéralisation du marché télécom éthiopien initié par le gouvernement. La société a prévu de lancer ses activités dans le pays en avril 2022. Cependant, elle est consciente que le temps qui lui est imparti ne peut pas lui permettre de déployer son réseau dans les proportions désirées. S’appuyer sur le large réseau construit au cours des vingt dernières années par son rival semble le meilleur choix pour toucher immédiatement le maximum de consommateurs avec ses services une fois son réseau lancé.
S’il aboutit, l’accord de partage d’infrastructures permettra à Safaricom des économies sur son capital d’investissement. La société annonçait l’année dernière la somme de 8 milliards $ à injecter dans son réseau au cours des dix prochaines années. Pour Ethio Telecom, ce sont des ressources financières supplémentaires à enregistrer mais également le risque de voir ses parts de marché baisser face à la forte concurrence dont Safaricom fait preuve au Kenya.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 1er mars 2022)
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3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
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